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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 23 juillet 2012
Denys de La Patellière est surtout connu pour avoir été un des réalisateurs favoris de Jean Gabin avec qui il travaillera à cinq reprises. Au début de sa carrière il commit ce petit film noir méconnu tiré d’une nouvelle de James Hadley Chase directement inspiré des plus belles réussites d’un genre dont le déclin est depuis longtemps amorcé de l’autre côté de l’Atlantique. En voyant Michèle Morgan dans ce rôle de garce on pense bien sûr à Barbara Stanwyck dont la Phyllis Dietrichson d’ «Assurance sur la mort » avait fondé l’archétype de la veuve noire au cinéma. Si Morgan n’a pas toute la sensualité malsaine que dégageait Stanwyck elle ajoute à son personnage une touche d’aristocratie qui accentue encore la froideur de son entreprise. Daniel Gélin quant à lui est parfaitement dans la lignée des pauvres zigs pris dans la nasse d’une passion sans issue qui les conduit malgré eux à leur perte, tels Fred Mac Murray dans « Assurance sur la mort » ou John Garfield dans « Le facteur sonne toujours deux fois ». Si les rebondissements sont un peu prévisibles on pourra souligner l’originalité du dilemme qui s’offre aux deux amants criminels, maquiller un suicide en crime plutôt que l’inverse habituel. Ce qui fascine plutôt c’est l’atmosphère crée par le chef décorateur Paul-Louis Boutié dans cette immense villa aussi froide que sa propriétaire. Ce parti pris contribue à expliquer la volonté d’en finir d’un Peter Van Eyck amoureux transi se heurtant au mur d’indifférence de son épouse dont il devine l’horrible dessein. Le plan machiavélique qu’il met en œuvre est une trouvaille formidable sans doute pas assez exploitée par La Patellière qui axe son propos sur la relation à trois qui s’instaure entre Morgan, Gélin et la toute jeune Michèle Mercier qui tient fort honorablement son premier rôle à l’écran. L’arrivée d’un Bernard Blier goguenard dans le dernier tiers du film donne une chaleur bienvenue à cette histoire qui jusqu’alors distillait une sensation de malaise oppressante. Tout ces ingrédients ajoutés aux dialogues d’Audiard qui font merveille dans la bouche de Blier qui les envoyait comme personne, font de ce « Retour de manivelle » un film qu’il faut à coup sûr ressortir de l’oubli.
la grande force du film est le scénario retors de JH Chase, avec les acteurs qu'on adore. Blier dans son numéro de contre-pied face aux suspect est égale à lui même, Michèle Morgan est impériale. la mise en scène est très plate. il n'y a aucune image culte. l'ambiance genre "main au collet" fait défaut !
Excellent film d'une facture très classique. Excellents acteurs; dénouement inattendu. Une histoire certes peu vraisemblable (propre à tous les polars!), mais sans axcès. Film parfaitement joué et filmé; du suspens, du bon cinéma. Ne nous étonnons pas que 54 ans après sa réalisation, ce film ait été reproduit en DVD. Cela est, pour l'essentiel des cas, une garantie de qualité.
Après une assez longue introduction, la machination se met en place: l'intrigue autour de la mort de l'homme d'affaire va demander une sacrée organisation avec quelques suspenses et un sans faute obligatoire. Une très belle ambiance de film noir qui n'est pas sans rappeler "les diaboliques". Morgan impérieuse et calculatrice. Notre "Angélique" dans un de ses premiers rôles. Très bon film noir.
Un film noir réalisé et co-scénarise par Denys De La Patelliere sur des dialogues de Michel Audiard avec Michèle Morgan dans la peau d'une femme blonde fatale, Daniel Gelin en manipulé, Michèle Mercier tout jeune en jeune en demoiselle serviable , Bernard Blier en enquêteur de police, les décors, lumières en noir et blanc sont bien travaillés, le scénario bien machiavélique et la mise en scène propre au genre, tout cela sent bon le polar à l'ancienne comme il s'en faisait beaucoup à l'époque, et bien pour ma part, "Retour en manivelle" est un long métrage trop classique et c'est pour cela que je mets cette note, j'ai vu une bonne œuvre mais je n'ai pas été surpris par l'intrigue, c'est du déjà vu dans le cinéma. L'ensemble est regardable si vous n'avez pas vus beaucoup de films noirs d'époques.
Une très bonne interprétation sur des dialogues d'Audiard qui font mouche font toute la force de ce policier au scénario bien construit et au final ma foi assez original (spoiler: Gelin se retrouve accusé du suicide de son patron et il apprend qu'il est l'héritier de la fortune destiné a Morgan qu'il a tué accidentellement ) Morgan en manipulatrice est formidable face a un Gelin des plus naïf qui ne résiste pas aux femmes ,a noté la jolie Michelle Mercier dans son premier rôle bien avant angelique et le toujours excellent Blier ultra crédible en inspecteur de police tatillon.Y a juste un moment qui me dérange dans le film c'est lorsquespoiler: la police enquête apres la chute de la voiture et ne retrouve pas le corps du mari pourtant pas loin et les même policiers qui planquent ensuite la nuit alors que l'affaire semble classée ,a part ca le reste tient la route si je puis dire.
C'est toujours avec plaisir qu'on retrouve des grands comédiens de cette époque. Pourtant ce polar n'est pas très bien ficelé, surtout sa dernière partie. Le personnage interprété par Daniel Gélin est assez mal défini : arriviste cynique ou naïf manipulé ? Son comportement ne semble guère cohérent. Quant à Michèle Morgan, elle n'est pas vraiment à sa place dans ce rôle de garce/femme fatale, d'autant que son jeu est beaucoup trop théâtral : on a en permanence le sentiment qu'elle déclame. Blier nous fait le numéro du flic bourru mais malin, à la Gabin, personnage hyper stéréotypé de l'époque. La bande son souligne certaines séquences avec trop de lourdeur. Seuls les dialogues d'Audiard, relativement sobres, sont pleinement réussis. Au final un film qu'on ne peut considérer comme un classique du genre. Dans la catégorie femme, mari, police d'assurance, chauffeur amant et crime, thème récurrent de Hadley Chase, on a fait beaucoup mieux.
Du bon polar à la francaise. Sans génie ni étincelle, ce film est tout de même mis en scène de manière assez efficace par De La Patellière et les personnages, notamment celui de Michèle Morgan sont intéréssants. L'interprétation est solide, même si Michèle Mercier est un peu fade ici. Du solide, ni plus ni moins.
J'ai enfin vu hier retour de manivelle dont j'avais acheté le dvd. Pas mal. Je me souviens du grand succès à l'époque de sa sortie : resté à l'affiche des mois durant, publicités chaque semaine dans le journal. Mais il était ENA, donc je n'avais pas pu le voir. Intéressant à voir même si cela a vieilli. Michèle Morgan parfaite dans son rôle de garce. Bien sûr, cela ne vaut pas le facteur sonne toujours 2 fois ou assurance sur la mort.