Un acteur de théâtre (Daniel Gélin), qui a assisté à un meurtre, dit reconnaître l’assassin (Lino Ventura), lequel est condamné, s’évade, et prévient l’acteur qu’il n’a plus que trois jours à vivre.
Il s’agissait d’un bon sujet de thriller, mais Grangier ne le traite que marginalement, préférant s’intéresser aux amours tumultueuses de l’acteur et d’une figurante (Jeanne Moreau), ainsi qu’à l’atmosphère de la troupe de théâtre. Cela nous vaut de longs extraits de Lorenzaccio, et une ambiance proche du réalisme poétique à la Carné, avec une diction plus forcée et plus de mièvreries. Moreau excelle ainsi que de coutume, Gélin cabotine énormément, Ventura, égal à lui-même, détonne dans ce contexte, et semble jouer une autre partition. De représentations théâtrales en voyage en bus, le film butine, cherche sa voie, ne la trouve pas vraiment, et s’achève comme on le prévoyait.
Un opus de cinéma populaire plutôt décevant, malgré quelques bonnes idées de cadrages et de mises en scène.