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traversay1
3 570 abonnés
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3,5
Publiée le 25 octobre 2016
1943 est une année particulièrement prolifique pour Edward Dmytryk, qui signe au moins trois films de propagande. Hitler's Children et Face au soleil levant plongent dans les racines du mal, en Allemagne et au Japon, et si la manière n'est pas douce, elle est plutôt efficace. Tender Comrade s'attache à des portraits de femmes de soldats, en Amérique, qui s'entraident, entre quotidien et bonne ou mauvaises nouvelles du front. Ginger Rogers fait admirer toute sa palette d'actrice, avec des flashbacks qui permettent à Robert Ryan de montrer qu'il n'a rien à lui envier. Le film est constamment au bord du mélodrame, il y tombe même à la fin, avec lourdeur, mais le scénario est globalement bien écrit, par l'excellent Dalton Trumbo, et le climat "propagandiste" relativement supportable, à condition de se projeter dans la situation de l'époque.
Réalisé pourtant à partir d'un scénario écrit par Dalton Trumbo (auteur entre autres de celui de "Vacances romaines" quand même !!!) avec pourtant un beau casting d'actrices et un sujet qui appelait à avoir beaucoup d'émotions, "Tender Comrade" est un film propagandiste et moralisateur hyper-lourd. Ainsi on apprend que c'est à cause de personnes ayant consommé deux livres de bacon au lieu d'une qu'on a eu des Hitler au pouvoir. Dans le documentaire "Apocalypse" sur le dictateur diffusé récemment, ce fait n'avait pas été évoqué. Ce que les historiens font mal leur travail tout de même. De plus, le film est censé raconté l'histoire d'ouvrières dont les maris sont au front et pourtant on ne les voit pas glander grand-chose, et l'ensemble est entrecoupé de flashbacks ne présentant pas le moindre intérêt. Ajoutons à cela que les personnages sont de véritables stéréotypes sur pattes passant leur temps soit à retenir leurs larmes, soit à rigoler, et que les ficelles dramatiques sont éculées. Ah oui, une dernière chose : Kim Hunter porte une coiffure qui ferait même flipper Marge Simpson.