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In Ciné Veritas
94 abonnés
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3,5
Publiée le 4 janvier 2017
Le monde fantasmagorique de La ville zéro, son banal et très commun héros central font penser à l’univers singulier de Roy Andersson. Les aventures insolites mais jamais rocambolesques de Varakine paraissent relever du non sens complet en première analyse. Mais une lecture entre les lignes permet de coller à de nombreux passages un double sens en lieu et place du non sens perçu dans un premier temps. Cette fable noire et sarcastique porte une vision macabre de la société soviétique. La ville zéro vaut bien plus que le zéro qui lui est affublé pour qui saura déchiffrer et interpréter les messages cachés. Le long métrage de Karen Shakhnazarov acquiert ici des attributs assez fascinants.
C'est une comédie russe ! Un ingénieur arrive dans une ville inconnue, pour contrôler une usine, mais il sera confronté à un suicide dont on le tiendra responsable, puis à d'autres évènements très étranges... C'est une sorte de fable absurde, du kafka à la sauce communiste et humoristique. C'est en fait une bonne critique d'un système politique qui abêtit les gens. L'humour et la folie sont bien présents dans le film, et l'acteur principal est assez bon comédien pour laisser voir en lui monter l'angoisse et la peur d'une situation qui le dépasse. La réalisation est à la hauteur, bien qu'il y ait quelquefois des longueurs et des choses inutiles. L'absurdité montrée à ce point ne laisse pas d'être inquiétant. Le scénario aurait pu être plus riche.