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Un visiteur
3,5
Publiée le 19 février 2019
Une oeuvre très inspirée d'un réalisateur pourtant mineur. Le film est résolument pacifiste et est le meilleur film sur la Grande guerre grâce aux scènes de combat très réussies (Milestone avait filmé sur le front pendant la guerre) et une histoire cruelle et poignante fauchant de tout jeunes gens. L'interprétation est parfaite et la tension constante.
Au début du film, on se dit (surtout du fait de la mauvaise conservation de la bobine d’origine) que le film a un peu vieilli mais on se laisse prendre peu à peu par l’histoire. Tous les éléments tragiques propres à la dramaturgie cinématographique des films de guerre que sont le volontarisme idéologique, la solidarité entre soldats, les désillusions face à l'horreur, la résignation, la peur de la mort, l’ennui, la faim, l'insalubrité des conditions de vie ou bien encore la douleur physique sont tous présents et bien illustrés dans ce long-métrage qui retient encore le spectateur 90 ans après avoir été tourné.
D'après le roman éponyme d'Erich M.Remarque, ce film pacifiste dénonce le dévoiement du patriotisme. L'évènement est d'autant plus marquant que le point de vue émane d'Allemagne. Son message est simple : la guerre, c'est l'enfer pour les deux camps. Particulièrement efficaces sont les travellings en poursuite lors des assauts et des contre-attaques de part et d'autre. Un chef-d'oeuvre du cinéma ainsi que l'un des meilleurs films de guerre de tous les temps.
Le fait que cette première guerre mondiale soit vue du côté allemand ne présente au final que peu d'intérêt. En effet, le film se veut pacifiste, et c'est bien le ressenti du soldat, de l'homme qui se cache derrière cet uniforme, qui est ici recherché, peu importe le camp auquel il appartient. Les fameux effets de la guerre sur la psychologie de ses combattants étaient donc déjà évoqués en 1930, "A l'Ouest, rien de nouveau" met les choses au clair et dénonce cette façon de vendre la guerre aux soldats et le traumatisme réel qui en résulte. De la manipulation de ces jeunes soldats à l'effondrement de leurs convictions, "A l'Ouest, rien de nouveau" intervient comme le contre-pied du film de propagande et laisse l'héroïsme de côté pour se pencher sur les méthodes de formatage employées et le ressenti de ces combattants. Derrière cette illusion de rêve se cache un douloureux cauchemar pour ces soldats !
En adaptant le roman de Erich Maria Remarque, Lewis Milestone réalise un excellent film sur la Première Guerre mondiale. Adoptant le point de vue allemand, le cinéaste aborde de nombreuse thématiques lié à ce violent conflit et adopte un ton dénonciateur. Les absurdités de la guerre sont effectivement pointées du doigt avec intelligence, sans virer dans une grossière caricature. En plus de ces réflexions, Milestone et ses scénaristes signent une intrigue passionnante, quasi-épique, mêlant les émotions. A cela s'ajoute un visuel remarquable notamment la reconstitutions des tranchées et des bombardements. Difficile d'imaginer que ce long métrage date de 1930. Incontournable !!!!!
Le plus grand film sur La Première Guerre Mondiale je trouve. Ce n'est pas un film de propagande auquel on assiste, ici on nous montres de jeunes recrues Allemandes confrontées aux horreurs de la guerre, leur point de vue et et leur obligation de se rendre sur le champ de bataille.
Le film à très bon scénario et qui montre le côté Allemand (d’où son originalité et son côté intéressant) est parfaitement bien mis en scène, les décors sont sombres et représentatifs ainsi que les effets spéciaux et bruitage pour l'époque sont très bien. On assiste à des scènes horribles presque un documentaire et réalistes mais aussi à de bons moments et de bonnes relations qui se forment entres ces hommes. Une fin poignante et un film bouleversant montrant les atrocités de cette guerre et l’héroïsme des ces hommes qui y ont perdus pour beaucoup leurs vies en défendant leur pays. Ce film sublime d'une grande intensité, efficace et très bien réussis pour l'époque seul petit bémol : les voix françaises qui sont pas top. Il est difficile de ne pas succomber au charme de ce film de guerre de très grande qualité et je le recommande à tous les mordus de ce genre.
la première guerre mondiale vue du côté allemand par des jeunes étudiants allemands qui s'engagent pour combattre et défendre leur pays; un réquisitoire contre la guerre et une ode à la paix; que l'on soit dans un camp ou dans l'autre, les victimes et les morts d'une guerre n'ont aucune différence, on souffre tout autant d'un côté comme de l'autre; la conclusion est qu'une guerre ne sert à rien; c'est ce que constatera un jeune soldat en permission devant la bêtise de ceux restés à l'arrière et qui finira à ce même soldat par le conduire à nouveau sur le front
La réalité de la guerre à l'état brut. Un film assez effrayant par son aspect documentaire sur les combats et la peur. C'est aussi la désillusion de la jeunesse face à la croyance des aînés qui idéalisent le combat (scène pénible du jeune soldat qui revient voir son professeur) mais la vérité arrive à la fin: "on vit dans les tranchées, parfois on meurt, parfois non". Une fin bouleversante avec cette ultime désir de rester en vie symbolisé par ce papillon... Pour le cinéphile c'est également l'occasion de retrouver une scène émouvante qui rappelle "l'homme que j'ai tué" de Lubitsch quand il demande pardon à l'homme mourant à ses côtés et promet qu'il ira voir sa famille. Je me demande aussi si Ozon n'a pas repris le nom de ce soldat mort "Frantz" pour la reprise qu'il a faite en 2016 de ce film de Lubitsch justement. Film terrible et fort.
(...) Un choix fort de Milestone, c'est tout d'abord d'avoir évité d'utiliser une illustration musicale. Ainsi, l'émotion est plus brute et n'est dictée que par la puissance des images. Car oui, plus de 85 années après sa fabrication, "A l'Ouest, rien de nouveau" reste un des films de guerre d'une puissance émotionnelle rare, visuellement grandiose et qui respecte à la fois son sujet et l'intelligence du spectateur. Sur la forme, on trouve plusieurs plans sidérants comme ces incroyables travellings au-dessus des tranchées qui nous montrent les combattants avant l'attaque qui se préparent à "accueillir" les assaillants puis ces travellings à hauteur du sol qui nous montrent ces mêmes assaillants fauchés par les balles de mitrailleuse. Les corps s'écroulent par grappe de 12, les explosions ravagent le sol tandis que les combats au corps-à-corps s'engagent peu après, avec une sauvagerie assez incroyable pour l'époque. En effet, le film est tourné avant l'apparition du Code Hays et le studio Universal laissa Milestone assez libre de montrer toute la violence qu'il estimait nécessaire. C'est ainsi que nous pouvons voir les personnages se débattre au milieu de la boue, les visages ensanglantés et marqués par l'effort tandis que quelques plans gores parsèment le tout. Les scènes nocturnes restent d'une grande beauté, baignant dans une lumière noire traversée par les fusées éclairantes lancées dans le ciel par les armées françaises et britanniques. Aussi virtuose que soit le film de Milestone dans l'illustration des séquences guerrières, il marque aussi le spectateur d'une toute autre manière. Le roman proposait une plongée très introspective dans le quotidien du soldat Baumer et le film colle également à son parcours. Ne recourant nullement à la voix off (un choix payant), l'équipe de scénaristes préfère travailler les dialogues (le film sera également tourné dans une version muette) et si c'est parfois un peu plus didactique, on arrive à retrouver l'ambiance et certaines subtilités du livre. (...) Le jeu d'acteur est par contre un des gros points faibles du film, parfois trop outré et manquant souvent de naturel, les acteurs jouant parfois certaines scènes comme dans les westerns d'époques ou bien certaines comédies, une technique issue du théâtre mais aussi un reste du cinéma muet. Mais attention, ces petits bémols n'enlèvent rien des immenses qualités du film. Les dialogues sont très réussis, les acteurs sont bons, les péripéties sont assez variées et on sent un vrai esprit de corps qui les lie, quand bien même le film échoue à nous faire ressentir un peu d'émotion à la mort de certains d'entre eux, mais ça reste un plaidoyer très fort contre l'absurdité de la guerre. La critique complète ici
Il s'agit-là d'un chef d'oeuvre. Je le note pour la distraction que j'en ai eu : Les acteurs ne jouent pas très bien mais l'attention est facilement maintenue. Beaucoup d'effets sont naïfs, surtout dans les tranchées, mais ils ont le mérite d'amener un sentiment d'horreur et de perte d'innocence chez les jeunes soldats additionnée à une sensation d'absurdité totale. L'effet psychologique est parfaitement amené, le retour du soldat également. Le film est extraordinaire pour son époque et n'a malheureusement pas réussie à dissuader une Seconde Guerre Mondiale. Mais il s'agit d'une sacrée belle représentation de l'époque. On a du mal à croire qu'il ait été tourné il y a bientôt 100 ans. Incontournable si vous vous intéressé à la Première Guerre.
Les films de guerre et moi, c'est toujours la même histoire : j'ai du mal à accrocher au début, mais une fois que je suis dedans, je ne vois pas le temps passé. Et À l'ouest, rien de nouveau est un film très efficace, qui décrit la violence de la guerre, la saleté des tranchés, la folie meurtrière...le tout accompagné d'une très belle photographie. Alors j'ai vu plus efficace dans le genre, mais ce film vaut largement le coup d'œil.
Disons-le d'emblée le film souffre de quelques imperfections : quelques longueurs auraient pu être évité( la scène avec spoiler: la maman ) et le côté didactique paraît parfois artificiel. Mais cela mis à part, quel claque ! Les scènes de batailles sont grandioses, d'autres scènes sont marquantesspoiler: (le prof et sa propagande, le retour de Paul qui se fait traiter le lâche par des gamins, la gestion des blessés, et cette fin…) Mettre moins de 4 étoiles serait une faute de goût.
A l'heure où on fête le centenaire de la première guerre mondiale, j'ai trouvé très enrichissant de visionner « A l'ouest rien de nouveau ». J'avais découvert le livre d'Erich Maria Remarque au cours de ma jeunesse mais je ne connaissais pas encore le film. Une grosse partie de son intérêt provient du fait qu'il présente la guerre du point de vue d'un soldat Allemand, ce qui garantit l'absence totale de propagande à deux sous. Au contraire, l'accent est clairement mis sur l'horreur des combats et l'enfer qu'on vécu les soldats dans les tranchées et ce, quelque soit la couleur de leur uniforme. Le film étant sorti entre les deux guerres, il est évident qu'il a beaucoup vieilli ; Cependant les scènes de batailles sont étonnamment puissantes et montrent parfaitement la folie destructrice de ce conflit sanglant. L'histoire raconte comment cette guerre a été vécue par un groupe d'amis, de leur embrigadement sur les bancs de l'école jusqu'à la fin du conflit. Tout y est minutieusement décrit : Les offensives meurtrières, les bombardements terrifiants, la perte des êtres chers, les actes de bravoure, la peur omniprésente, la faim et finalement la défaite... Le film fut interdit, dès sa sortie, par le parti nazi qui en profita pour brûler également le livre dont il est adapté... Ce qui en fait un chef-d’œuvre indiscutable du cinéma mondial.