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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Effectivement un très bon film, qui ne donne pas du tout l'impression qu'il date de 1930. Peut-être aussi à cause (ou grace ?) du doublage français, vraissemblablement effectué dans les années 60. A ce sujet, remarquons la curiosité que certaines scènes sont en VO, d'autres en VF. Il est probable que la version doublée en VF n'aie pas été intégrale, et que depuis, on aie remis la main sur une version complète, où évidemment, les scènes "retrouvées" n'ont pas été doublées...
Très bon film de guerre qui montre aussi que les réels "méchants" de cette 1ere GM sont les chefs des deux armés qui se plaignaient d'un rien et demandait au soldats de se battre pour un pauvre petit bout de terre pendant qu'ils restaient bien confortablement dans leurs conforts... Sans doute le meilleur film de guerre que j'ai vu
En octobre 1918, à quelques centimètres d'une tranchée allemande, un papillon vient de se poser délicatement sur le couvercle d'une boîte de conserve vide, abandonnée à l'extérieur du parapet. À travers une meurtrière encadrée par des sacs de sable, le soldat Paul Bäumer (Lew Ayres), le voit, lève la tête au-dessus de la tranchée (photogramme 1), puis tend la main pour s'en saisir avec précaution. Oubliant toute prudence, il ne réalise pas qu'il offre au sniper français qui le vise au même moment, une cible de choix. Alors qu'il se penche, hors-champ, plus près du papillon, le coup de feu tranche l'écran d'un son aussi assourdissant qu'aigu, et la main de Paul recule subitement pour se détendre lentement et s'immobiliser dans la mort, après un dernier spasme. Interrompant une mélodie jouée en arrière-plan à l'harmonica, le silence, désespérant et sinistre, submerge désormais tout le cadre. Après J'accuse (Abel Gance,1919) et avant L'homme que j'ai tué (Broken Lullaby, Ernst Lubitsch, 1932) et Les Croix de bois (Raymond Bernard, 1932), mais en même temps que Quatre de l'infanterie, (Westfront 1918, G.W. Pabst, 1930), À l'Ouest, rien de nouveau (All Quiet on Western Front, Lewis Milestone, 1930) est un témoignage particulièrement saisissant dénonçant l'absurdité et la monstruosité de la guerre.
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/03/le-papillon-chez-lewis-milestone.html
Film qui m'avait bouleversée il y a déjà quelques années et le hasard voulut que, pour mes études, je travaille sur ce film et le roman (j'ai même été dans la ville de naissance de Remarque). Ce qui a ressorti de mes études n'est que du bon: Une réalisation très moderne pour son époque, des acteurs très convaincants, une critique violente de la guerre et de la propagande. En effet, personne ne veut croire les dires de Bäumer qui décrit la peur des soldats (et non leur héroisme). Il n'y a pas d'héros (tuer n'est pas héroique), que des gens soit désillusionnés, apeurés dans les tranchées ou aveuglés par leur propagande. Le discours du prof au début est très représentatif de l'opinion générale en 1914... En plus, le film est passionnant et très poétique, la fin, bouleversante. Le message anti-guerre valut à ce film peu à peu la censure partout en Europe (censuré en France jusque dans les années 60, en Autriche jusqu'en 1980...). Heureusement le message est resté. Un film à voir absolument!!!
comment expliquer l indescriptible à des générations éloignées d un siècle désormais de ce drame. Dans cette oeuvre on plonge directement dans l absurdité de la guerre. des jeunes gens sortis du lycée pour vivre dans les tranchées et cohabiter avec les rats et les morts. Toutes les manières de tuer sont utilisées, le gaz, la grenaden la mitraille, le poignard et rien ne nous est épargné. dans ce piège infernal, il n y a pas de temporalité. entre l entrée en guerre en 14 et la fin du film 18, nous sommes piégés dans cet enfer sans comprendre la dynamique de cette guerre. d ailleurs il y en a t il une? Pour les soldats, c'est l attente, le dechainement des armes et l attente pour ceux qui survivent. Bien sûr cette grande guerre fut menée avec des armes modernes et des méthodes anciennes, elle fut une aberration, un gaspillage de vie insensé même avec des critères militaires. Mais ce qui frappe c'est l intemporalité du message porté par ce film. La séquence où le jeune paul poignarde l imprimeur français, l entend agoniser de longues heures puis lui parle et cherche enfin à le sauver malgré la guerre vaut mille discours. La rencontre de paul et de ses amis avec de jeunes françaises montre un autre possible pour ces jeunes qui n auraient jamais du connaître la guerre. je zappe sciemment beaucoup de passages forts, notemment sur le bourrage de crâne des populations, sur l impossible retour à la vie civile, mais tout détailler de ce chef d oeuvre serait trop long. Finalement la scene finale d une poésie incroyable conclue ce gachis odieux. ce ne sont pas les bêtises de statham avec du bling bling et des fusillades qu il faut montrer aux gosses! c'est bien ce film et la société ne s en portera que mieux !
Un film majeur sur la guerre. Exceptionnel, notamment de par sa date. Les scènes de combat sont extraordinaires, et certains passages sont boulversants. Cela fait réfléchir sur l'humain et surtout sur la betise de la guerre et tout l'aveuglement qui l'entoure. A voir.
Une oeuvre très inspirée d'un réalisateur pourtant mineur. Le film est résolument pacifiste et est le meilleur film sur la Grande guerre grâce aux scènes de combat très réussies (Milestone avait filmé sur le front pendant la guerre) et une histoire cruelle et poignante fauchant de tout jeunes gens. L'interprétation est parfaite et la tension constante.
Alors certes, les images sont marqués par le grain d'une vielle pellicule, certes le son est étouffé et grumeleux à souhait dû à son grand âge, mais ce film a très bien vieilli. Je trouve son propos incroyablement précurseur pour l'époque car il met en avant le destin tragique de ces hommes qui partaient à la guerre plein d'entrain et qui s'y retrouvaient sans vraiment savoir pourquoi, qui comprenait qu'ils n'étaient que de la chair à canon pour servir des ambitions bafouées. Malgré un jeu d'acteur très daté qui donne parfois l'impression d'être au théâtre plutôt qu'au cinéma, on comprend vite qu'il ne s'agit pas d'un film de guerre comme les autres. Ici, nous comprenons qu'il n'y a pas que les balles et les obus qui ont tué ces jeunes (pour certains des enfants), il y aussi eu le quotidien, le bruit et la folie qui en découle, parfois longtemps après. Ce film sent le travail à plein nez, ce chemin des illusions perdues est pavé de scènes fortes comme celle des bottes ou celle où Paul se retrouve avec un Français dans un trou d'obus. Le temps est un personnage à part entière, il est omniprésent sous toutes ses formes. Prenez-en un peu pour découvrir un vieux film en noir et blanc à peine ridé dans ses propos.
Paul Bäumer est jeune, fringant et plein d'idéaux. Lui et ses camarades de classe se font convaincre de s'enrôler dans l'armée afin de défendre la mère patrie allemande. Après une courte formation, ils se retrouvent au front, confrontés aux réalités du terrain qui n'ont rien à voir avec les beaux discours assénés sur les bancs d'école...
Datant de 1930, ce film a à la fois pris un sérieux coup de vieux tout en ne perdant pas une ride. Il fait surtout vieillot au vu du jeu des acteurs, très différent de celui d'aujourd'hui, beaucoup moins exagéré. L'acteur qui incarne le personnage de Paul Bäumer, Lew Ayres (qui était là au tout début de sa carrière), est loin de livrer, on l'espère, sa meilleure performance. Par contre, ce film se laisse toujours très bien voir de par le sujet qu'il aborde : l'absurdité de la guerre et ce qu'elle fait à quiconque se retrouve sur le front. C'est une adaptation très fidèle au livre, qui aurait toutefois gagné à être tournée en allemand, pour rappeler au spectateur plus souvent que c'est bien le camp allemand qu'on suit dans cette Première Guerre mondiale. Le film colle vraiment bien aux désillusions et critiques développées par Erich Maria Remarque. On voit tous ces jeunes se faire happer par la propagande, arriver à leur formation comme dans une colonie de vacances et se faire envoyer au front comme s'ils étaient prêts alors qu'ils ont juste appris à marcher correctement en rang. On voit l'attente dans les tranchées, cette attente qui rend dingue, enfermé sans voir la lumière et le ventre creux pendant des jours. Le film ne fait notamment pas l'impasse sur les belles bottes de Kemmerich que tout le monde envie au point que c'est dur d'attendre que leur propriétaire meure pour se les approprier, rajoutant même de la profondeur au récit en créant presque une malédiction sur ces pompes qui passent de soldat en soldat au fur et à mesure qu'ils meurent, toujours avec le sourire quand ils les ont. Ou encore l'incompréhension des gens restés au pays (femmes, enfants et personnes âgées ; et par extension les généraux décideurs) qui trouvent ça facile de pousser un peu plus loin pour arriver à Paris et qui pensent que toute la bonne bouffe part au front alors que les soldats crèvent la dalle tout autant qu'eux. On se retrouve bien content quand c'est l'heure des scènes de guerre que le film soit en noir et blanc et sans bruitage, parce que l'horreur des combats est montrée vraiment de face. Même si c'est pas trash et qu'on ne voit personne se faire découper en deux (quoique...), les images restent assez explicites pour apprécier l'absence de rouge dans cette palette de gris. Au niveau des bémols, on pourrait noter cet appel ou cette référence à Dieu deux ou trois fois, qui n'est pas franchement du goût du livre. On sent là la patte d'Hollywood, voire tout simplement du protestantisme américain culturel. Ou bien la représentation de la femme, que le soldat finit par idéaliser, en "manque" après quelques années loin des jupons. Quatre comparses se retrouvent face à trois françaises alors qu'ils prennent leur bain tout nus dans la rivière et ils se mettent à nager vers elles en mode "léchage de babines". Ils se disputent les trois demoiselles comme ils se disputeraient un morceau de pain. Bonjour le respect (1930, oui on sait)... Si la fin joue un peu les prolongations (le film est quand même long au final), on se retrouve néanmoins avec deux scènes tout à fait marquantes, quand Bäumer revient dans la classe où tout a commencé et voit son ancien professeur appeler les nouveaux élèves à se battre pour l'Allemagne comme dans un cercle vicieux et où il en profite pour lui casser son discours bien rôdé car ça n'a rien d'héroïque d'aller à la guerre ; et quand c'est au tour de Bäumer de mourir une fois de retour au front, dans un moment absolument silencieux et poétique mais qui a mis du temps à arriver, avant qu'un fondu nous montre le visage de tous ces jeunes morts au combat, cette jeunesse brisée dont Remarque parle si bien. Une fin qui veut tout dire et qui laisse sans voix. A voir, même si le livre se suffit à lui-même.
un film qui date des années 30 et qui pourtant est encore à ce jour un des meilleurs décrivant les horreurs de la première guerre mondiale. En effet, la technique y étant portant rudimentaire, l'émotion est pourtant là et on s'assimile complètement aux personnages. Un reproche tout de même, le doublage incomplet de la VF est tout de même très dérangeant. bref, un film intemporel qui ne dessert en rien le chef-d'oeuvre d' Erich Maria Remarque.
On dirait un documentaire tellement il est poignant de réalisme ! Il est très touchant, poignant de vérité et pour une fois c'est le point de vue de "l'ennemie" qui est décris, et il nous montre bien que ceux qui sont face a face dans une guerre ne sont que des hommes de même conditions.
Pour un film de guerre de 1930, ce film m'a tout bonnement bluffé... Scenes de guerre réalistes, mise en scène parfaite. Un peu sur jouer par moment, logique pour un film de l'époque. Première partie du film sans défaut, 2nd partie plus longue et une fin trop brutale... Film a voir absolument quand on est intéressé à la 1ere guerre mondiale.