Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Acidus
722 abonnés
3 710 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 26 mars 2017
En adaptant le roman de Erich Maria Remarque, Lewis Milestone réalise un excellent film sur la Première Guerre mondiale. Adoptant le point de vue allemand, le cinéaste aborde de nombreuse thématiques lié à ce violent conflit et adopte un ton dénonciateur. Les absurdités de la guerre sont effectivement pointées du doigt avec intelligence, sans virer dans une grossière caricature. En plus de ces réflexions, Milestone et ses scénaristes signent une intrigue passionnante, quasi-épique, mêlant les émotions. A cela s'ajoute un visuel remarquable notamment la reconstitutions des tranchées et des bombardements. Difficile d'imaginer que ce long métrage date de 1930. Incontournable !!!!!
Voici une superbe adaptation du roman d'Erich Maria Remarque de la part du metteur en scène Lewis Milestone. Ce film du début des années 30 raconte de manière très émouvante la vie de quelques soldats allemands pendant la Première Guerre mondiale qui comportait son lot d'atrocitées . Les acteurs sont véritablement excellent et rendent leurs personnages particulièrement attachants, de plus la photographie est remarquable pour l'époque et la mise en scène possède des scènes de combat brillament filmées et nombres de séquences sont véritablement marquantes - notamment celle où le personnage de Lew Ayres se retrouve coincés dans un cratère creusé par un obus, avec un homme qu'il à tué. Il s'agit donc d'un film vraiment remarquable et qui se doit d'être découvert par tous.
Piégé par un Noël détestable type du français moyen qui se passe généralement par un repas où l'on se partage à 15 une pauvre dinde maigrichonne ou bien un sanglier plongé dans le vin blanc mijoté par l'oncle alcoolique de la famille pour conclure par une bûche glacée moitié fondue moitié encore congelée, et où puisqu'on est arrivé le dernier, sommes bloqué entre le grand père qui prendra soin de se curer le dentier avec notre couteau et entre le radiateur monté à fond pour pas que grand-mère chope la crève et termine comme la dinde quitte à se brûler le bras au troisième degré, se finit généralement pas la distribution des cadeaux ou les gens s'empressent de s'offrir des Ipad & Smartphone alors qu'en échange on a réussi à rassembler assez d'argent pour payer une boîte de chocolat Lindt parce que merde, ce n'est pas en écrivant des critiques à la con sur internet qu'on devient riche.
Mais voilà que je divierge et Dieu sait que pour Noël, il n'y en a qu'une seule (dans un esprit post-fêtard, je me dois de ne pas être vulgaire), et une seule chose me turlubit … me turlupine pardon, j'ail failli faillir à mon engagement, c'est l'effet d'amnésie qu'à eu sur moi le digestif distillé par grand-père en 40' pour faire fuir les Allemands d'une gorgée. Bref, en allant chercher les réserves de digestif, je débarrasse quelques drapeaux rouges et blanc avec une espèce de croix noire et tombe sur une boite marquée d'un gros "censure". Je l'ouvre, elle est ouverte. Je prends une vieille cassette "A l'ouest rien de nouveau" et me dis que je suis enfin tombé sur le fameux Western de John Wayne que personne n'a jamais pu voir (cherchez pas c'est une connerie). Je me décidai de le regarder, silence ça tourne.
Alors certes, ça n'a rien à voir avec un Western, c'est un film de guerre sur la guerre dans son intégralité, le "avant", le "pendant" et le "après" si l'on peut imaginer que les permissions reflètent le "après". Nous sommes en 1930 et je dois avouer que j'ai du mal à croire qu'on puisse visionner un film de plus de 80 ans et qui a encore un effet de frappe énorme sur un sujet que de moins en moins de personnes connaissent. Ayant lu le bouquin, ça fait aussi plaisir de voir une adaptation assez libre mais en même temps fidèle et très réussie, ce qui sera un peu moins le cas de la seconde adaptation dans les années 70 me semble t-il. La grosse différence, c'est surtout le manque d'un narrateur qui n'est cependant pas un handicap pour nous captiver dans le film. Les dialogues sont forts, on vit cette guerre avec les protagonistes.
Il y a notamment une scène splendide dans le film (qui l'est aussi dans le livre), c'est cette scène où notre Popaul poignarde le français et lui parle comme un frère. Une scène qui m'a mis la larme à l'œil et envie de prendre les armes pour lutter contre la guerre. Oui sans doute était-ce ce digestif qui me cramait tout le système. "A l'Ouest rien de nouveau", c'est aussi l'opportunité à Lewis Milestone de prouver qui est un très bon réalisateur, et en effet, comme tout le monde le rabâche, il n'a rien à envier à "Les sentiers de la gloire" de Kubrick. "Ah Barbara, quelle connerie la guerre" disait Paul Préboist en écrivant son tableau des Vignes Rouges et le noir, et il a bien raison (n'est-ce pas la preuve irréfutable que j'ai subit une amnésie soudaine ?), la guerre est une belle connerie, et peu, intensément très peu de film convaincant sur le sujet, je me répète et je n'en n'ai fien à routre, c'est ce genre de film à montrer aux gosses de la France profonde en scolarité. Je ne peux pas parler de la fin sans qu'en moi surgisse l'émoi, une belle fin peut-être plus poétique et cruelle que celle du livre même.
Bon Noël, à moins que ça soit passé … bref, Bon Film :)
La désillusion est au cœur de ce roman et de cette première adaptation. L'enrolement via l'instituteur et l'institution mènent ces jeunes à une mort certaine. La camaraderie, la prise de conscience... la survie et peut-être un jour dans les pires conditions, un retour maison... avec des vérités pour prévenir du danger de la guerre et des idées basses. Une adaptation bien que vieillissante, laisse un rapport désarment de la jeunesse allemande contrainte.
1914 en Allemagne, une classe d'étudiants dont Paul Baümer (Lew Ayres) est à la tête se retrouve enrôlée en pleine Guerre mondiale par l'enthousiasme du professeur Kantorek (Arnold Lucy). Motivés dans un premier temps, les jeunes gens vont voir alors s'ouvrir à eux un chaos monstre et seront soumis à un enseignement absurde, qui les persuadera du bienfait de la guerre... Dès les premières scènes de cette adaptation par Lewis Milestone ("Les Révoltés du Bounty") du célèbre roman éponyme d'Erich Maria Remarque publié en 1929 (soit un an plus tôt), les différents moyens du cinéma sont employés pour rendre compte du mouvement d'une nation partant en guerre, son énergie et ses émois collectifs. Le récit, classique mais palpitant, se focalise essentiellement sur le parcours de ceux qui deviennent ces jeunes soldats, encouragés par leur ambitieux professeur à s'aventurer au front. L'enthousiasme des civils planqués dans leurs établissements se propage à l'extérieur dans les mouvements des soldats qui défilent sous les hourras de la foule, pour "contaminer" ces étudiants rassemblés dans leur salle de cours. Le caractère dominé et réduit dans lequel se tiennent les « conquérants » dans le cadre fait immédiatement douter de la réussite de leur mission, ceux-ci étant montré comme des individus encore fragiles dans cette zone du cadre. La jeunesse est opprimée par le projet sacré que leurs aînés leur imposent. C'est à partir d'ici que l'influence presque monstrueuse du professeur se propage sur les six personnages que nous suivrons par la suite. Durant ce court instant, les constantes clameurs du défilé militaire disparaissent temporairement de la bande-son. Le "handicap" de cette production dont on célèbre le 90e anniversaire cette année faisait que la musique (aussi importante soit-elle dans une scène) et les dialogues ne puissent se marier dans une telle circonstance. La disparition des clameurs voisines à la salle de classe renforce l'aspect cocon de la salle de classe, et leur réintroduction se signale donc comme un événement se manifestant sauvagement. À chaque passage, le mouvement de la guerre repart de plus belle, et progresse toujours plus par le biais des nouveaux espaces à conquérir. A contrario, tous ceux se déroulant au dortoir, nous replongeons dans l'ambiance du lycée, désormais déserté, lorsqu'on voit nos héros investir joyeusement leur nouvel "espace vital". Le message s'éclaircit alors: "Oubliez tout ce que vous avez été, tout ce que vous avez appris !". Le film installe ainsi une puissante démonstration antimilitariste, développée sur toute sa longueur et dont l'ultime mouvement résonne en nous, tel le glas d'un cour de récréation, longtemps encore après.
Film exceptionnel! J'aurais pas cru qu'on puisse faire ça en 1930. une technique irréprochable, des scènes de batailles qui n'ont rien à envier à celles actuelles, histoire très marquante. Bravo! Note: on voit qu'avec l'arrivée du cinéma parlant pas aussi aboutit que maintenant toiut de même, la musique a été complètement effacé, c'est domage! heuresement que ce film ci n'en à "guère" besoin. On remarque aussi que les sons utilisés ne sont ceux que d'un plan. Par exemple au début, deux personnes qui parlent au milieu d'un bain de foule en délire, on n'entend que les deux personnes comme si elles étaient dans une zone vide de population, ou bien dans les scènes de batailles, les explosions et bruits de mitrailleuse ne sont pas accomagnés des bruits d'hommes ou d'armes blanches lors des corps à corps dans les tranchés. cet effet peut se ressentir. Cela n'est pourtant pas reprochable au film.
Un film d'une intensité rare malgrès le poids du temps , c'est un véritable chef d'oeuvre sur les atrocités de la première guerre mondiale et qui a pour originalité d'être vu du côté Allemand tout en laissant entendre que la situation est la même dans la tranchée d'en face-à voir absolument !!
Un grand film, la réalisation est très bonne surtout lors des scènes de batailles notamment la 1ère qui est vraiment impressionnante. On découvre le point de vue allemand ce qui est original surtout à l'époque. Puis on suit tout le parcours des jeunes recrues, il y a de l'humour de l'émotion, et le tout est pacifiste.
Et du bouquin de Remarque naquit un film remarquable... Étonnant de modernité, et déroutant par la puissance avec laquelle il véhicule son message, A VOIR ABSOLUMENT !
Pour un film de 1930, A l'Ouest rien de nouveau se révèle très efficace dans son message cinématographique contre la guerre qui impliquent des jeunes à peine majeurs... A découvrir pour admirer la maîtrise du sujet que met en scène Lewis Milestone aux images qui parlent d'elles-mêmes...
Disons-le d'emblée le film souffre de quelques imperfections : quelques longueurs auraient pu être évité( la scène avec spoiler: la maman ) et le côté didactique paraît parfois artificiel. Mais cela mis à part, quel claque ! Les scènes de batailles sont grandioses, d'autres scènes sont marquantesspoiler: (le prof et sa propagande, le retour de Paul qui se fait traiter le lâche par des gamins, la gestion des blessés, et cette fin…) Mettre moins de 4 étoiles serait une faute de goût.
4 575 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 10 mai 2021
Le film commence comme un documentaire avec de braves soldats allemands défilant dans un village allemand avec des appels au courage et à la patrie. Bien sûr lorsque ces bleus s'entraînent enfin et partent au front c'est quelque chose de totalement différent qui s'appelle la réalité. Lorsque vous regardez vos camarades tomber jeter leurs tripes vous vous rendez compte qu'il n'y a aucune explication à une telle boucherie. On se rend compte que les seuls gagnants sont les firmes qui vendent des armes, les politiciens qui réclament la guerre et ne la font jamais à l'abri dans leur palais et que finalement toutes ces jeunes vies perdues n'ont servi à rien. Bien sûr le film parle comme aucun autre et il y a des moments vraiment inspirés surtout la scène finale mais honnêtement un film de guerre ou anti-guerre en noir et blanc pendant la WWI et pendant 2 heures c'est quand même trop pour moi. L'Amérique qui fait un film pacifiste en effet il y a du nouveau pour le monde occidental...
Le succès-surprise de l’adaptation allemande de 2022 m’a fait réaliser que je n’avais jamais vu le premier film, américain, tiré du roman d’Erich Maria Remarque. C’est chose désormais réparée ! Je précise que cette critique porte sur la version restaurée et parlante de 2h13. On y retrouve Paul et ses camarades, lycéens allemands qui décident de s’engager dans l’armée en pleine Grande Guerre. Pleinement motivés ou suivant simplement l’engouement général, ces jeunes hommes troqueront leur innocence et leur chemise contre la brutalité et les casques à pointe… « All Quiet on the Western Front » est avant tout une œuvre antimilitariste et anti-guerre, particulièrement poignante pour l’époque. Pointant les détails sordides des tranchées, la boucherie des combats, ou l’absurdité de mourir pour son pays. Il est particulièrement ironique de voir ces éléments dans un film de 1930, alors que la décennie qui suivra sera celle de la montée du totalitarisme et du début de la Seconde Guerre Mondiale… Le film sera d’ailleurs sans surprise rapidement interdit en Allemagne. Un film courageux donc, qui anticipe allègrement la vague d’œuvre antimilitaristes des années 70. Tandis que sa réalisation s’avère inspirée. Quelques travelings remarquables : la transition entre le défilé militaire et la classe du professeur propagandiste, déconnecté des réalités ; ces plans naviguant au-dessus des tranchées. Et des séquences de combats saisissantes pour l’époque, qui n’ont pas peur de montrer le corps à corps. Le film est sorti avant la mise en place du code de censure Hays, ceci explique sans doute cela ! Une photographie qui exploite très bien les contrastes, d’autant plus que beaucoup de scènes se déroulent de nuit ou dans des abris. Avec quelques gros plans intenses qui rappellent le cinéma muet. Là encore, peu étonnant puisqu’il existe une version sans dialogue parlé. Comme la version 2022, le film souffre de ne pas avoir réellement d’intrigue, puisqu’il s’agit d’une chronique. Ce qui entraîne certaines longueurs. D’autant plus que l’on a au départ du mal à voir se détacher les protagonistes. Néanmoins cela est compensé par beaucoup d’humanité, qu’il s’agisse de situations terrifiantes (le plus souvent) ou de passages montrant que l’humanité passe aussi par la camaraderie. Une belle œuvre, toujours aussi pertinente.