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JeffPage
39 abonnés
534 critiques
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3,5
Publiée le 5 septembre 2012
Faces nous entraîne à nouveau dans le cinéma totalement libre de Cassavetes qui nous offre ici un portrait d'un coupla d'ages murs poussé à l'adultère. Avec ce film, Cassavetes poursuit ses expérimentations offrant à ses acteurs et à sa caméra une liberté totale, affranchi des carcans hollywoodiens. Un film qui nous montre encore que Casavetes était un réalisateur hors pair.
Film très ambitieux signé Cassavetes. La beauté et l'originalité de la mise en scène emportent immédiatement le spectateur dès les premières minutes. Cassavetes pratique ici un cinéma des corps de très grande qualité. Cependant, il semble que le film s'éssoufle au bout d'un certain moment et tombe dans une certaine redondance. Le final va permettre à "Faces" de décoller à nouveau. Comme nous le disions la mise en scène est d'une qualité excellente : excellent jeu d'acteur; en particulier John Marley et Gena Rowlands, sublime comme toujours. Beaux plans, excellente gestion du mouvement que Cassavetes améliore au fur et à mesure de ses films. Bref Faces est incontestablement une oeuvre de grande qualité artistique. Le scénario est également très bon, mais moins fluide, moins abouti que le scénario d'autres films de Cassavetes tels que Husbands ou Opening Night. Faces, malgré toute sa richesse, montre encore un metteur en scène (de grand talent) qui se cherche encore. Il n'en reste pas moins un des trésors de Cassavetes à ne pas manquer!
Cassavetes déstabilise, bouscule, dérange, insupporte, intrigue, émerveille, moque, aime et créer dans Faces. Tout ça à la fois. Difficile de dire si on a aimé ou non Faces. Un récit décousu, sans intérêt ni originalité apparentes. Pourtant, derrière tout ça on a une réflexion sur notre propre nature en tant qu'être tiraillé entre sentiments et pulsions. Cassavetes filme un moment de vie qui contient une infinité de moment de vie. Ajouter à ça, des plans à couper le souffle et une mise en scène magistrale. Des gros plans sublimes qui nous hantent encore longtemps.
Premières minutes parfaites avec des coupes au poil. Vient alors une scène où trois protagonistes, deux hommes et une femme, tous éméchés (très mal joués par les acteurs au passage) se livrent à des facéties gestuelles et verbales totalement ennuyeuses (pire que la télé-réalité). On se dit qu'il y a un truc qui cloche. On se renseigne sur ce fameux Faces et on apprend que 6 mois de tournage auront donné 150 h de pellicule et que suivront 3 ans de montage. Gardez cela à l'esprit et jugez du résultat sur les 30 premières minutes. N'est-ce pas là la quintessence de l'art cinématographique ?
Faces est un film dur, cruel et ses dehors comiques contiennent une réalité beaucoup plus saumâtre. La manière de filmer au plus près du visage nous ferait presque suffoquer. Malheureusement, cette chute progressive s'axe sur des personnages que l'on méprise au plus profond de nous-mêmes, ainsi nous n'interagissons pas avec le film, nous restons extérieurs sans jamais éprouver une once de compassion. Mais Faces reste indéniablement un grand film du septième art.
Très bien filmé comme d'habitude, les acteurs sont excellents et les gros plans saisissants. Mais ce film tourne dans le vide et m'a ennuyé au bout d'une heure. Pas le Cassavetes le plus facile d'accès.
Je suis bien embêté, c'est mon premier Cassavetes, j'aime la mise en scène, cette image en noir et blanc, mais qu'est ce que ce film ne m'a pas intéressé et à aucun moment, du coup je ne sais pas quoi dire, je ne suis jamais rentré dans le film, mais je ne peux pas dire que ça n'est pas bien vu que j'aime la manière dont s'est filmé et le jeu des acteurs…
John Cassavetes est un cinéaste du conflit, sa mise en scène est physique, chaleureuse et violente. Ici, il s'interesse à son fonds de commerce: le conflit conjugual et la fuite à travers la nuit à la recherche de plaisirs aussi intenses que fugaces. Des personnages filmés au plus près, droles (quelquefois), pathétiques (souvent), le film contient des longueurs mais laisse échapper des brides de vies qui en fait sa force. La joie de vivre et la cruauté jouent une partie endiablée. Fievreux.
Faces est un drame plutôt moyen de John Cassavetes. A l’affiche du film on retrouve des acteurs comme Gena Rowlands, Seymour Cassel ou encore John Marley…, le scénario n’est pas exceptionnel et le film ne m’a pas vraiment captivé, les personnages sont mal développés et le film manque peut être aussi d’halent, bref je mets une note de 10 / 20.
Un film incroyable, relatant avec minutie le déchirement d'un couple. La mise en scène donne une grande importance au jeu des comédiens, un exercice de style brillant. Encore un chef-d'oeuvre du grand Cassavetes !
Faces : ici les masques tombent. Cassavetes, par sa mise en image et sa direction d'acteurs atteint un niveau de vérité extrême, les émotions sont révélées de façon presque impudique, sans aucune complaisance. On ressort KO.
Faces mais aussi Opening night et Une femme sous influence. Cassavetes dirige d'une main de maître sa femme, Gena Rowlands, qui ne joue pas mais vit ses rôles.Elle est prodigieuse. Ne cherchez pas de l'image ou du son chez Cassavetes mais une autre vision de l'Amérique que celle d'Hollywood, bien plus profonde et authentique.Cassavetes est bien plus dramatique et angoissé qu'Altman dans sa peinture des gens. Gena, I'll never forget you.
Bloc filmique d'une violence morale quasiment incomparable, dilaté ad nauseam par un John Cassavetes s'affichant comme le maître incontesté du cinéma-séquence. Il reste de l'épreuve Faces comme un goût de poisse dans la gorge, une durée marathonienne d'une corpulence évidente, immédiate. Le chef d'oeuvre de Cassavetes n'est pas simplement difficile à avaler : il est à vomir. Dans Faces on trouve : un homme avec un petit h incarné à la fois par des mâles qui ne respectent strictement rien ( ni langage, ni convenances ni même eux-mêmes, ou si peu...) et des femmes objets en forme de potiches juste bonnes à baiser ; dans Faces la vulgarité est un luxe et la bourgeoisie une pute, impitoyable : entre vacuités, vanités, inconsistances, grossièretés, bêtises et méchancetés gratuites les 120 minutes de ce morceau de free-jazz peu banal affiche un cynisme si radical, si constant et si complet que le dégoût y va de sa belle vie pour le spectateur. C'est un film d'une modernité indiscutable, visionnaire car a fortiori pleinement contemporain et surtout d'une puissance émotionnelle unique. Faces, ce sont les prémices de la télévision et ses travers grotesques imprimés sur grand écran : un révélateur ultra-choc de la médiocrité sociétale, porté très haut par sa poignée de comédiens, tous excellents. Un film aussi détestable qu'indispensable : un chef d'oeuvre absolu.