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    L'Enfance nue
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    3,9
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    41 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2014
    En dépit de quelques défauts de montage, et donc de rythme, il faut reconnaître le talent de Maurice Pialat dans ce premier long-métrage prometteur. Une caméra souvent fixe toujours à bonne distance et des mouvements simples et d'une précision redoutable pour traiter un sujet extrêmement sensible. L'intelligence du cinéaste est de délaisser tout jugement de la situation ou d'une partie des personnages pour simplement observer. Etudier chaque geste, qu'il soit prosaïque ou complexe, utile ou non pour la progression du récit, c'est le programme de Pialat. Au final, malgré un intérêt inégal dans les scènes proposées, on ressort du film avec des questions à discuter. En effet, la force de l'engagement social et humain de "L'Enfance nue" est incontestable et ne peut laisser insensible.
    loulou451
    loulou451

    123 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2008
    Avec ce film, tout le talent de Pialat explose au grand jour. Prenant le contre-pied de Truffaut et de ses "400 coups", Pialat porte un regard sans concession sur le monde de l'enfance. Ici, l'enfant est bien nu, dévêtu de sa conscience du bien ou du mal, juste là, balloté au gré de ses désirs et de ses emportements. Loin du pamlphlet sociétal, "l'Enface nue" montre au contraire la difficulté de vivre d'un adolescent pour qui l'amour, qu'il s'achète ou se vende, qu'il s'arrache ou se donne, demeure malgré tout la seule boussole de la vie. Certes, l'univers poétique, enjoué d'un Truffaut n'est pas là, mais reste un portrait juste et concis d'une enfance contrariée, dure et tendue vers le besoin d'amour.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2018
    Maurice Pialat a dèjà plus de quarante ans lorsqu'il tourne son premier long-mètrage! Passionnè depuis longtemps par le thème de l'adoption, il filme de façon quasi documentaire la vie d'un enfant placè dans une famille d'accueil qui, malgrè tous leurs efforts, ne parviennent pas à substituer aux parents naturels! Pialat met en scène avec une distance pudique mais non dènuèe de cruautè les rapports conflictuels avec un gosse butè et ses parents adoptifs affectueusement surnommès "Pèpère" et "Mèmère". D'un rèalisme documentaire, "L'enfance nue" est une oeuvre poignante et indispensable qui a obtenu le prestigieux Prix Jean Vigo en 1969...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    272 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2013
    C'est un peu Les 400 coups, bruts de décoffrage. Sans la beauté des images, sans la musique mélancolique, sans la qualité littéraire des dialogues. Pialat filme une réalité plus crue, sans artifice de mise en scène, sans recherche symbolique. À la fois proche et loin du film de Truffaut qui produit d'ailleurs ce long-métrage avec Berri et quelques autres.
    Le cinéma de Pialat, c'est la vie comme elle vient. "C'est la vérité du moment où l'on tourne", disait-il. Justesse et authenticité. Derrière la dureté de l'histoire (manque d'amour, blessures de l'enfance...) et l'extrême sobriété, pour ne pas dire aridité, de la forme, on ressent le cri de colère étouffé du réalisateur. Le film n'en est que plus fort et comporte des moments d'émotion intenses, notamment lors des scènes avec "mémère la vieille", qui touchent au coeur.
    Le titre initialement choisi était "La Peau dure".
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    39 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2014
    "L'Enfance nue" m'a fasciné par sa simplicité et son réalisme. J'ai totalement accroché, c'est le premier film que j'ai vu de Maurice Pialat et ça m'a donné vraiment envie de découvrir ses autres films!
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 441 abonnés 4 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2016
    Premier long-métrage pour Maurice Pialat, qui signe aussi probablement ici un de ses meilleurs films. C’est l’un des rares pour le coup que je n’avais jamais vu, et je le conseillerai donc, car il est vrai que c’est loin d’être son plus célèbre.
    Sans atteindre la perfection formelle et mystique de Sous le soleil de Satan, L’Enfance nue dans un registre plus intimiste est nettement meilleur que l’encensé A nos amours. Pour le coup Pialat parvient vraiment à saisir l’authenticité, le réalisme, et c’est un de ses rares films où j’ai réellement eu cette impression, avec des acteurs au top. Honnêtement le recours aux amateurs dans le cinéma de Pialat c’est en général un ratage, car à vouloir faire naturel on sent clairement que ça sonne faux, mais là non. Le couple âgé est remarquable d’authenticité, le jeune garçon qui joue François est très doué, il trouve le ton juste, le juste milieu, ne verse jamais dans l’excès gratuit, et il y a quelques seconds rôles (notamment la mémé) mémorables. Franchement on sent que c’est réaliste, franc, authentique, et à ce niveau c’est clairement la plus belle réussite de Pialat.
    L’histoire est certes un poil haché, typique de Pialat, mais finalement on s’en moque un peu. Finalement le propos du film n’en souffre pas vraiment, et surtout Pialat arrive à faire ressortir les qualités de son cinéma sur les défauts. Plein de superbes scènes, on sent toujours poindre le réalisme et surtout en récupérant tant le beau et le moins beau, le rire et la tristesse, le réalisateur donne à voir le vrai qui n’est jamais tout gris ou tout noir (et c’est là un souci dans plusieurs de ses films). C’est authentique, frais, parfois poétique, et c’est en plus très ancré dans son époque ce qui dote le film d’une agréable tonalité mélancolique. C’est un film d’enfance, et je pense que tout le monde, sans avoir eu le parcours du héros reconnaitra un peu des moments de sa jeunesse.
    Sur la forme c’est très bien. Pialat propose toujours une mise en scène très posée, mais autant certaine fois ça confère un hermétisme terrible à son cinéma, ici il choisit les bons cadrages, et, pour reprendre une remarque d’un autre critique, la bonne distance. C’est vrai que c’est une sensation très perceptible. Par ailleurs Pialat ne surjoue pas l’ambiance grise et morose, et le film prend tout à coup plus d’authenticité, on n’a pas cette impression parfois très désagréable d’un cinéma vrai artificiel ! Pas de bande son comme souvent chez le réalisateur.
    Pour ma part L’Enfance nue à sut me séduire, et pour être très franc je crois que jamais plus par la suite Pialat n’a su saisir le vrai avec autant de finesse, et surtout ce petit grain de magie et de poésie. Pialat traite d’un sujet grave, mais sans jamais céder à l’excès, et surtout au réalisme en carton-pâte si pénible dans A nos amours ou même La Gueule ouverte à l’occasion de plusieurs scènes. 4
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 194 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mars 2020
    Version télé de la maison des bois.
    Je vois pas ce que cela amène de plus. C'est la suite ou le début. C'est la même chose. Même ambiance. Même schéma.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2015
    En 2011, il y a "Tomboy" de Céline Sciamma. En 1968, il y a "L'enfance nue" de Maurice Pialat. Pourquoi ce parallèle? La justesse dont l'enfance est abordée. Le portrait d'enfants en marge, déjà, d'un environnement qui ne leur convient pas. Le récit docu/fiction apporte une spontanéité dans les dialogues. Cru, intime et progressif, le personnage central fédère l'idée de la rébellion. On apprécie aussi le rôle des deux femmes des foyers dans lequel il évolue. Pas des seconds rôles banales, mais deux femmes aux caractères mordants et qui savent mener les reines. Le réalisateur leur offre deux monologues d'envergure. Tout autant que son premier film, qui est une franche réussite.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2020
    Premier film de Maurice Pialat et déjà une grande réussite du cinéaste dont les bases de son cinéma sont déjà acquises et claires. C'est un film naturaliste, réaliste, mais sans effet de documentaire, d'une grande violence, autant par les actes des personnages que par le climat qui y règne en permanence. Gris, triste au plus haut point par les décors et le pessimisme ambiant, L'enfance nue garde au fond de son coeur qui palpite une grande humanité. Celle de la famille d'accueil : remarquable interprétation du couple de sexagénaires, exalte tout l'espoir de l'amour. L'enfant, difficile et taiseux, a tout du futur serial killer (pipi au lit tardif, sadisme envers les animaux..) mais il est capable, dans certaines situations, de sourire et de véhiculer l'espoir. De cet enfant violent, le cinéaste ne commet pas l'erreur de le montrer d'ailleurs surexcité. Ce film annonce l'oeuvre future, dont A nos amours, sa pièce maîtresse ou La maison des bois. Pialat sait capter les émotions intimes de ses personnages et l'amour qu'ils portent dans des gestes, au vu de la situation, très improbables. Il est intéressant de comparer le film à d'autres oeuvres théorisant l'enfance d'une façon assez pessimiste. On pense à L'enfant sauvage de François Truffaut, producteur de L'enfance nue, un très beau film également.
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 septembre 2020
    On ne peut s'empêcher de voir en 'L'Enfance nue' une sorte d'antithèse aux '400 coups' de Truffaut, dans lequel Pialat aurait pris le parti du réalisme brut, sans mystique de l'émancipation et de la rébellion. On a donc affaire ici à un film âpre, qui ressemble à la vie, et qui expose sans faire la morale les conditions de vie d'un enfant de l'assistance publique très turbulent. Impossible de ne pas y croire, et de ne pas avoir d'empathie pour presque tous ces personnages que la caméra de Pialat filme avec honnêteté et bienveillance.
    Vinz1
    Vinz1

    186 abonnés 2 449 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 mars 2020
    Ce premier long-métrage de Pialat raconte sans parti-pris le quotidien d'un enfant difficile qui réussit enfin à trouver ses marques auprès d'un couple de personnes âgées et ce, après avoir connu pas mal de familles d’accueil. C’est cru mais authentique quant à l’image de la France d’une certaine époque. Si c’est mieux filmé que chez Jean Eustache (« Mes petites amoureuses »), cela fait plus amateur, voire plus documentaire à cause peut-être du jeu limité de certains acteurs. En revanche, en ce qui concerne l’empathie pour le personnage principal, on repassera. Le jeune garçon, véritable sosie du Jean-Pierre Léaud de « Les quatre cents coups » est certes un gamin qui ne fait que des bêtises pour montrer son mal-être, mais il est bien loin du gosse du film de Truffaut, dont il pourrait être le pendant rural ! Mais ce métrage est tout de même touchant, ne serait-ce que pour le couple "pépère et mémère", très vrai !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 janvier 2015
    a vie ou le cinéma ? Maurice Pialat aurait certainement répondu la vie au cinéma. Cette absolue recherche d’une retranscription de la réalité à l’écran fut l’éternelle conviction de Pialat. Un réalisateur naturaliste comme pourrait l’être aujourd’hui un Abdellatif Kéchiche (La Vie d’Adèle). En 1968, Pialat réalise son premier long-métrage L’Enfance Nue, produit par Claude Berri et Truffaut. Très loin de la poésie des 400 Coups, le film se veut encore plus sombre. François un jeune orphelin est placé de famille d’accueil en famille d’accueil, de la France de la ville à la France de la campagne. Nous suivons quelques temps de la vie du garçon. Assez déprimant mais rempli d’humanité, les situations s’enchainent dans une ambiance très grise, pour y remédier, la magie de l’enfance, de la vieillesse et de la famille prennent le dessus des émotions. Le tyran qu’a été Pialat les filme avec amour et sensibilité. Il met le tout en scène à l’image de cette France d’antan, froidement et classiquement. Aucune fantaisie cinématographique n’est permise, un parti pris qui finalement ne rebute pas car profondément dans l’esprit du long-métrage. Plein d’humanité, de sensibilité et d’amour le film de Pialat prend aux tripes, nous retourne le cœur. Le pari est donc réussi, il filme la vie. Martin, Le Frisson de la Pellicule.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 janvier 2011
    Film assez méconnu sur le thème varié des problèmes de la jeunesse "actuelle" (de la fin des années 60 pour lui), L'Enfance nue fait entrer Maurice Pialat très sobrement dans l'univers du cinéma. En effet, ce "premier long" a tout ou presque d'un "film d'auteur" : simple, avec des plans longs, un jeu d'acteur très réaliste (et même ici très convaincant) pour une histoire jolie qui se pose sur les émotions, dans un cadre qui ne perd pas de temps en fioritures. Tout comme le film en lui-même, donc, très simplissime, sans aucun excès, que ce soit pour l'histoire elle-même ou pour les prestations des acteurs. Et comme je le disais, elles sont vraiment belles ici, surtout pour ce qui est du couple d'âge respectable qui s'occupe de François, le personnage principal. Pour ce qui est des autres personnages, peu nombreux, leurs interprètes sont également très remarquables, ainsi que pour le petit François, qui loin d'égaler les autres (sauf pour son demi-frère, qui s'en tire bien sans être réellement indispensable) ne s'en tire pas trop mal. Hélas, ce dernier tombe malgré tout dans le stéréotype de la tête à claques qui n'obéit jamais et fait bien trop de bêtises pour que ce soit vraiment amusant. Et il n'est pas très très attachant. Le jeune acteur est assez fade dans ce rôle malgré quelques bons moments (je suis conscient que ce jugement est assez dur pour d'autres spectateurs qui défendront sûrement le jeune âge de l'acteur, mais ayant le rôle principal, il est normal d'attendre de lui une jolie prestation, qui est ici plus agaçante que touchante). La mise en scène ne sert pas de manière très spéciale l'histoire, qui elle est en revanche très intéressante. Mais malheureusement, les scènes sont tellement longues que le film devient rapidement ennuyeux et vain, bien qu'il y ait quelque chose de "joli" qui en ressorte. Malgré cette beauté assez subjective, L'Enfance nue donc est loin, loin d'être captivante, ce qui est plutôt désagréable pour moins d'1 heure 30 de bons sentiments.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Maurice Pialat nous fait regretter le fait d'être
    venu tard à la réalisation et d'avoir si peu tourné.
    Cette histoire d'un enfant placé à l'assistance
    publique et trimbalé dans différentes familles
    d'accueil nous touche au plus profond de nous-mêmes.
    Le petit François turbulent et agressif sera
    confié à un vieux couple et trouvera écoute et
    aussi affection,ce qui ne le dissuadera pas de
    poursuivre ses tours pendables.
    Le film s'achèvera sur une note d'espoir oû
    l'enfant placé dans un centre de redressement
    écrit à ses parents adoptifs.
    Pialat est le cinéaste du naturel et de la vérité
    des sentiments humains.
    Il ne manifeste aucun misérabilisme et filme
    avec une justesse sidérante et bouleversante toute
    une série de personnages attachants.
    Il nous montre la réalité nue ,détachée de tout
    artifice et c'est justement cela qui est le
    plus émouvant.
    Qu'il s'agisse de la tendresse d'un couple âgé,
    de la générosité d'une vieille grand-mère,ou de
    camarades écoliers avec qui on fait les 400 coups,
    de fiançailles ou d'une valse d'époque;tout sonne
    juste dans cette chronique de près de 40 ans.
    La vision de ce film poignant va évoquer des
    souvenirs et c'est avec émotion que l'on se replonge dans cette période oû tout ressurgit
    (vêtements,rapports entre copains,sorties...)
    pour ceux qui avaient alors l'âge du jeune héros.
    Un moment de magie oû le cinéma rattrape notre
    passé et notre vie.
    Encore merci Monsieur Pialat.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mai 2008
    Du cinéma si criant de vérité qu'on croirait à un talentueux reportage (style strip-tease-l'émission de F3-, parfois). J'aimerais connaître l'avis des jeunes sur ce film, car ayant vécu les années 50,60, on est époustouflé par la justesse du ton, et peut-être notre jugement est il "faussè".
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