Derniers Avis : Les Filles du botaniste - Page 4

Très beau film tant par son esthétique que par son histoire. Les actrices, sensibles et sensuelles naviguent dans des paysages de carte postale. Une superbe histoire d'amour anéantie par la bêtise sociale et politique.

Voilà bien le film le plus énervant de l'année ! Celui même par lequel on en viendrait à confondre un film de Cinéma, intense, esthétique, sensible, intelligent, humble, et tout autre terme subjectif, dont le merveilleux Bubble cette année est une très bonne représentation, avec un film de non-cinéma, flatteur, mièvre, prétentieux, moraliste, dangeureux dans une interprétation trop suggérée, et surtout, surtout, prenant le spectateur pour un légume ! Quand je lis sur ce site même les critiques positives à propos de ce film, je me dis justement que l'esprit critique n'est plus de mise et qu'il suffit de quelques ingrédiants dignes de la pire télé pour amener le spéctateur non cinéphile là où on veut !! Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous retrouvons ce procédé en écriture (le mot littérature m'est trop difficile à écrire), en musique (aïe les belles mélodies et les belles voix !!), en peinture et malheureusement quand ça marche, on véhicule la pensée unique (oh le beau film !) en politique de la même façon. Allez, si vous n'êtes pas convaincus, regardez donc un autre film asiatique sans fausse pudeur ni douceur, boulversant et démonstratif dans le bons sens du terme : "Adieu ma concubine" de 1993, un joyau ! .. on en reparle ensuite ?

Autant le dire d'emblée, "Les filles du botaniste" est un mélo insupportable !!! Avec son imagerie de carte postale à 2 balles ,son scénario à peine digne d'un exemplaire de la collection Harlequin, son érotisme nul et ses dialogues niais et sirupeux, ce film se pose là en tant que symbole de ce que le cinéma asiatique peut nous donner de plus mauvais .Personnellement j'aime assez le cinéma en provenance d'Asie mais, mais quand je vois, qu'une daube pareil a reçu 3 étoiles chez certains critiques (ils lui ont mis cette note parce qu'il venait d'Asie ??) et 4 étoiles chez certains internautes, je tombe sur le cul .Même Disney aurait hésité à produire un film aussi mielleux et mièvre ...Comme les actrices/acteurs sont assez mauvais, que les décors fond carton pâte, je ne vois que la beauté des paysages pour éveiller le moindre intérêt .En bref fuyez ce "filles du botaniste" où vous courrez le risque d'attraper la nausée devant tant de clichés et de bétises...

Magnifique, juste magnifique. Des décors splendides, un scénario prenant et émouvant. Des acteurs qui mènent la danse avec brio. un petit chef d'oeuvre... Merci

L’histoire "humide" d’un amour interdit et condamné, cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Bref, je retiendrai de ce film exotique aux paysages édéniques, une musique ambiante des plus réussies pour les envelopper, la fausse retenue et le manque de sensualité de l’amante métissée ainsi qu’une fin expédiée et attendue. D'une fadeur esthétisante, une curiosité qui reste tout de même à découvrir.

Et encore une histoire de pauvres femmes victimes de la société machiste et traditionnelle et qui plus est homosexuelles. Que ces deux thèmes soient à la mode depuis quelques temps passe encore, mais j'en ai plus qu'assez de cette façon de filmer lourdingue et convenue qu'on certains réalisateurs convaincus de servir honorablement la cause qu'ils défendent sous prétexte qu'ils sont "dans le temps". La mode n'excuse pas tout et les clichés ont la vie dure, au prix même d'un sentimentalisme bavasseux et écoeurant qui, finalement, dessert plus le sujet qu'il ne le sert. Encore une fois le cinéma peut et doit aborder tous les sujets, même dérangeants voire tabous, mais plus le sujet d'un film est complexe, et Dieu sait si les rapports humains sont difficiles à filmer, plus il recquière de subtilité et d'intelligence dans la réalisation. Car la limite est ténue entre le chef d'oeuvre de genre et le film consensuel pour public post soixante-huitard en mal de sensiblerie.

Je ne comprend pas ceux qui se plaignent que le sujet de l'homosexualité n'a pas été traité jusqu'au bout et que ce film n'apporte rien à la société ... Ce n'est pas du tout la prétention du réalisateur. Ce film est avant tout un exercice ethétique remarquablement réussi, autour de deux actrices irréprochables. Moi non plus je ne suis pas fan de la lenteur associée à cette musique lancinante, mais il faut dire que, pour une fois, ce tyle est vraiment mis en valeur par des décors fantastiques.

Les protagonistes se trouvent sur une île, hors du monde et de l'espace temps chinois ; cette histoire est universelle et traite plus de la relation homme/femme que de la relation femme/femme (dont les ébats ne font que servir l'esthétique, et ne sont pas là pour choquer mémé, qui en a vu d'autre).

Allez voir ce film si vous avez un minimum de sensibilité, n'y allez pas si vous cherchez un pamphlet contre la mentalité chinoise.

Une Chine conservatrice dépeinte autour d’un quatuor classique des amours impossibles. Un film aux décors somptueux, un sujet moderne, des personnages forts, un cadre original... Malheureusement, quelques scènes d’une grande mièvrerie rendent la première partie du film par moment pénible et agaçante. Le rythme s’accélère ensuite pour traiter, trop rapidement à mon goût, d'un sujet pourtant complexe et interpellant. Cependant, l’esthétique irréprochable du film et le voyage inattendu qu’il nous fait vivre méritent amplement le déplacement.

2 étoiles pour milène Jampanoï, la beauté des paysages, quelques belles idées, parce que pour le reste, grosse déception. Un film "asiatique" qui sent la coproduction à plein nez, doublé (mais alors c'est quoi la "V.O." ?), rempli de clichés occidentaux sur l'asie et son érotisme, et surtout dépeignant des sentiments et des personnages assez caricaturaux (le mari, arf). Alors que le charme des films asiatiques, les vrais, est justement la finesse de l'analyse des sentiments et des situations. Et justement, des films asiatiques il y en assez de bons pour se dispenser de celui-là dont j'avoue que le succès me laisse pantois. C'est pas non plus une catastrophe, ça se regarde bien, mais bon, voilà quoi.

Comme qui dirait Le secret des filles du botaniste Mountain...Soit une pub pour le déodorant Obao d'1h45 ! Images faussement léchées, deux très belles jeunes femmes qui se massent dans les vapeurs ou baignent dans un baquet d'eau chaude, une visite carte postale dans de splendides paysages, une musique pompeuse...voilà Les Filles du botaniste. Tous les clichés y passent : le mari, la femme, la maîtresse, le père tyrannique, le mariage forcé. On dirait un roman bon marché (style Arlequin) adapté pour être "à la mode" puisqu'il apparaît que les histoires d'homosexualité ont la côte depuis le succès mondial de Brokeback Mountain. De ce fait on a l'impression qu'à défaut de servir cette cause que Dai Sijie en parle comme d'une maladie ! Mylène Jampanoï et Li Xiaoran sont certes très belles et convaincantes mais le film reste trop sage, trop léger, certes ancré dans une pudeur orientale mais qui au final ne décolle jamais. Le film est énervant de naïveté, on ne croît pas une seconde aux personnages et à l'histoire d'amour qui arrive trop rapidement et laisse la psychologie des personnages au vestiaire. C'est donc par les paysages que l'on est finalement subjugué et transporté. On ne ressent vraiment rien devant tant de clichés accumulés, on s'endort. L'homosexualité féminine est tabou en Chine dans les années 80. Le cinéaste tombe malheureusement dans une représentation conventionnelle du pays avec les hommes tyrans, exploitants les femmes qui n'ont pas le droit d'exprimer leurs sentiments. L'attraction des deux jeunes femmes va bien trop vite et n'est guère crédible. On a finalement peu de temps pour s'attacher aux personnages et pour ressentir l'amour qui les lie. Le plus étonnant c'est que l'oeil ne s'ennuie pas. Ce qui est dommage c'est que je n'ai vraiment rien ressenti pour cette histoire. J'ai souvent pensé à un téléfilm "Emmanuelle en Chine" avec cette image troublée, ces filtres clairs, la beauté des actrices et l'érotisme suggéré. Un film anecdotique.

Ce truc ne présente aucun intérêt en tant que film, le scénario cousu de fil blanc tient sur un timbre-poste, les dialogues sont niais, les personnages sans aucune intensité, la morale de l'histoire archi-simpliste... Allez le voir si vous avez 1h45 à passer devant une (jolie) carte postale du Viet-Nam (où le film a été tourné), bien chiadée, où aucune feuille indisciplinée ne dépasse... où si vous avez apprécié les navets asiato-érotiques des seventies du style "Emmanuelle" (en moins bien).

Touchant, malgré quelques inexactitudes.

S'asseoir dans le noir d'une salle de cinéma, faire abstraction de critiques blasées ou biaisées et se laisser emporter dans cette histoire d'amour pudique mais sensuelle, intense mais juste. Un très beau film, un grand film dont la langueur échappe à l'ennui et dont le rythme et l'humour nous transporte au delà du mélodrame. Un film sur l'Amour, transposé dans un décor à couper le souffle, laissez vous guider!!!

Nul doute que ces "Filles du botaniste" possèdent un certain don d’envoûtement grâce au sens de l’image et de la réalisation de Dai Sijie, mais aussi grâce à la musique toute en douceur du trop méconnu Eric Lévi. Pourtant, malgré toute l’application et la délicatesse que met le réalisateur de la "petite tailleuse chinoise" dans ses plans et dans son intrigue, on peine néanmoins à se laisser enivrer par cette histoire d’amour interdite. Si la faute n’en revient pas aux deux charmantes actrices, elle incombe surtout à cette intrigue paradoxalement bien conventionnelle. Peut-être trop soucieux de la plastique de son film, Dai Sijie a finalement oublié de donner des formes à son histoire, ce qui du coup l’handicape au plus haut point. Finalement, on n’a rien vu de plus que ce que nous a présenté la bande-annonce, ce qui est au fond bien dommage.

Il a suffit que je vois l'affiche avec le nom Dai Sijie marqué dessus pour que j'aie envie d'aller voir ce film. Et résultat, malgré une critique peu unanime, le film est sublime. Dai Sijie nous raconte une fois de plus une histoire poignante, et nous fait part là aussi et de sa rancoeur et de son amour pour la Chine. Deux jeunes femmes dans les années 80 tombent amoureuses et se promettent de ne plus jamais être séparées quoi qu'il arrive. Nos deux héroïnes découvrent l'amour, se font de belles promesses, vivent dans un endroit idyllique qui les plonge dans un conte à l'eau de rose. Mais cet amour à la tendre mièvrerie (mais pas fade) vient se confronter à la dure réalité d'une Chine encore sous l'emprise de préjugés et de violence pour ce qui s'écarte des traditions. Les nombreux 'Vive le Président Mao !' démodés que répète l'oiseau dans sa cage se teintent de plus en plus d'amertume, les jolies montagnes ne semblent plus être que des leurres pour cacher une dure vérité. La menace planera constamment au dessus des deux jeunes filles, jusqu'au choc brutal et inévitable.
Dai Sijie, à qui l'on doit Balzac et la petite tailleuse chinoise, ose une fois de plus dénoncer des tabous qui, malheureusement, ne sont pas si vieux. Il n'a d'ailleurs jamais pu tourner son film dans son pays natal, étant lui même interdit (si je me souviens bien) de séjour en Chine à cause de ses oeuvres dénonciatrices. Pendant un certain temps cependant, Dai Sijie se laisse prendre au jeu de filmer plus les paysages que ses héroïnes, et l'on se surprend parfois à regarder l'arrière plan plutot que les protagonistes. Mais il réussit cependant à nous émouvoir et à nous surprendre... Voire même à nous choquer (pour ceux qui comme moi manquent cruellement d'informations sur la vie politique chinoise).