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chrischambers86
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3,5
Publiée le 30 novembre 2011
Pour un premier long-mètrage, Joseph L. Mankiewicz se rèvèle un metteur en scène plein de maîtrise et d'èquilibre à tous le niveaux entre une magnifique Gene Tierney, prise entre ses dèsirs et la rèalitè, (mais qui se rèvèlera plus forte à l'arrivèe) et un Vincent Price pètri d'orgueil, qui cherche à dominer le monde et qui va, au fil de l’histoire, changer terriblement, monstrueusement! Ce sont ici les thèmes de "Dragonwyck" qui se dèvoilent ici mais qui seront récurent dans l'oeuvre de Mankiewicz! Dans l'un de ses plus beaux rôles, l'allure très inquiètante de Vincent Price fait une fois de plus des merveilles! Le manoir est impressionnant, Gene Tierney est èmerveillè en tombant vite amoureuse de ce maître des lieux dans un film dèlicatement gothique! Un classique parfaitement maîtrisè et brillamment interprètè...
Un très beau drame romantique et un film curieux dans sa manière de s’approcher du genre gothique sans vraiment y adhérer. Vincent Price interprète u personnage typique de ce genre, celui du dernier représentant de grande famille quasi-féodale, rongé par une tare secrète qui le mène au crime. Il le déclinera par la suite mainte fois dans des films gothiques ou d’épouvante, avec beaucoup plus d’outrance dans la composition. L’arrière plan historique américain est intéressant, celui du conflit entre une sorte d’aristocratie de propriétaires terriens descendants des tous premiers colons (en l’occurrence hollandais) et de fermiers mus par un esprit démocratique et la certitude de la légitimité du travail pour l’appropriation des terres. Le film est à sa manière une épopée de la grande démocratie américaine.
Il y a la sublime Gene Tierney (que j'épouserais à la seconde!!!), le génial Vincent Price et le géant Mankiewicz derrière la caméra... Ah! Il faut que j'argumente. Bon, rien que l'énoncé de la première phrase devrait donner envie à n'importe qui de se jeter sur ce film. Alors sans forcément retrouver toute la magie qui fera la réussite absolue de "L'Aventure de Mme Muir" ou toute l'angoisse qui fait celle de "Rebecca" dont le scénario s'inspire sur quelques points bien significatifs, "Le Château du dragon" est du très bon, je dirais même plus du très très bon. Chaque image est très soigneusement composée (aidée en cela par des décors gothiques à souhait!!!), avec une mention pour celle de Vincent Price regardant à travers la fenêtre la belle Gene partir en diligence dans des décors enneigés, et la BO d'Alfred Newman souligne très bien l'atmosphère. Gene Tierney est sublime (ah, je l'ai déjà dit, et bien je le redis!!!), Vincent Price en seigneur toxico, archaïque et ignoble est le seul comédien capable de faire ressentir de la pitié pour un personnage aussi antipathique, et Joseph L. Mankiewicz emballe le tout avec un talent qui ne fera que s'affirmer par la suite. Dôté en plus de personnages assez complexes (ce qui est loin d'être quelque chose de négligeable!!!), "Le Château du Dragon" est un spectacle de très grande qualité.
Pour son 1er film en tant que réalisateur Mankiewicz montre déjà une belle maturité dans la mise en scène avec une belle maîtrise de cet art qu'il confirmera par la suite. Le Château du dragon aborde plusieurs thèmes et qui ne sont malheureusement pas tous pleinement exploités (c'est sans doute la faiblesse du film), Le Château du dragon nous montre le portrait d'un homme d'un autre temps superbement interprété par un mystérieux Vincent Price sans oublier la resplendissante Gene Tierney qui apporte sa grâce et son charme à ce très beau film. Un Mankiewicz à découvrir. Par certains aspects Le Château du dragon m'a fait songer au Rebecca d'Hitchcock.
Pour sa première réalisation, Mankiewicz nous montre une parfaite maîtrise de mise en scène soignée, au service d'une histoire prévisible car vue et revue mais qui reste très prenante. Vincent Price fait une excellent composition, tour à tour charmeur et inquiétant et il y a la superbe Gene Tierney.
Malgré un scénario très classique et prévisible Mankiewicz arrive encore à nous surprendre par sa mise en scène uniquement au service de l'histoire! Rien n'est gratuit tout est beau et à voir et revoir!
Première réalisation pour Joseph L. Mankiewicz, qui officiait auparavant en tant que scénariste. Mais il s’est surtout fait un nom en tant que producteur, en travaillant aux côtés de George Cukor, Fritz Lang ou encore King Vidor. Bon nombre de ses réalisations connaîtront d’importants succès ou resteront gravées dans nos mémoires, notamment avec Cléopâtre (1963), Le Reptile (1970) ou encore Le Limier (1972). Avec Le Château du dragon (1946), il adapte le roman gothique d'Anya Seton et en restitue un étonnant drame passionnel qui ressemble de loin à Rebecca (1940) de Alfred Hitchcock ou encore Jane Eyre (1944) de Robert Stevenson. Ici, le sujet est prenant, ne laissant rien entrevoir jusqu’à la scène finale. Les interprètes jouent juste, surtout le duo principal, à savoir Gene Tierney & Vincent Price. Ce dernier étant particulièrement inquiétant, un rôle qu’il incarne à la perfection ! A noter aussi, une très agréable qualité photo, dans un superbe noir & blanc.
Si l’on doit juger la carrière des cinéastes à leur tout premier film, celle de Joseph Leo Mankiewicz était à juste raison vouée au plus grand succès. D’une histoire classique de Barbe-Bleue, attribuée en urgence, et acceptée de mauvaise grâce, Mankiewicz en a tiré un authentique chef-d’œuvre. Conservant l’atmosphère romantique et très gothique du roman dont le film est tiré, rehaussant sa qualité littéraire en retravaillant les dialogues, y ajoutant en réalisme par un encrage plus profond dans le contexte socio-historique américain, Mankiewicz a aussi su parfaitement canaliser des talents d’acteurs aussi extraordinaires que différents (Vincent Price, Gene Tierney, Walter Huston, et Anne Revere tout particulièrement). A voir et à revoir puis à revoir plus tard.
Le Château du Dragon,1er film de Mankiewikz,contient déjà en germe tous les ingrédients des films à venir,ne serait-ce que cette lettre impromptue qui va changer le destin de cette fille de fermiers du XIXème siècle. Certes,Gene Tierney ne représente pas la paysanne idéale,mais son jeu,juste et sensible nous émeut,face au "royal" Vincent Price,aristocrate séduisant mais rigide,qui refuse d'évoluer avec son temps,et dont la volonté de puissance ne connaît pas de limites...En fait,ce n'est pas vraiment un film "gothique",même si nombre d'éléments nous y renvoient,comme ce Château de Dragonwyck sorti tout droit d'un roman de vampires,fantasme baroque,quasi irréel,mais qui ne vire jamais au fantastique...Film prenant dont le sujet et les interprètes charismatiques nous interpellent,de même que les superbes photos en noir et blanc où les jeux d'ombre et de lumière évoquent les merveilleux tableaux des peintres hollandais...
Une oeuvre sombre avec des acteurs geniaux notamment l'extraordinaire Gene Tierney et l'intriguant Vincent Price, une réalisation maitrisée et une mise en scène dans le ton des films noirs limite fantastique!! Vraiment un régal!!!
Initialement destiné à être réalisé par Ernst Lubitsch, «Dragonwick» (USA, 1946) voit finalement Joseph L. Mankiewicz passer de scénariste et producteur à sa première réalisation. Du style cynique et mélodramatique de Mankiewicz il n’est encore que quelques bribes, des fondations perceptibles mais pas encore aussi puissantes que dans «The ghost and Mrs Muir». L’intrigue relate l’histoire humble d’une jeune fille qui, conviée chez un cousin éloigné Nicholas Van Ryn, se voit doucement tomber sous son charme. L’homme est marié mais, sa femme désolée de n’avoir davantage d’affection de lui en mourra. La mort, trop bienvenue aux deux êtres pour être naturelle, recèle le secret de Nicholas Van Ryn. Dans le même registre de tension qui donnait à «People will talk» la valeur de son intrigue, le film nourrit un mystère constant appuyer par la musique d’Alfred Newman. On emploie volontiers le terme de gothique pour qualifier l’esthétique de l’œuvre. Est-ce en partie par la présence de Vincent Price, dont les personnages chez Roger Corman en ont fait un acteur de l’horreur ? Très certainement. Mais les décors édifiants du château et des reconstitutions des rues donnent à voir un travail admirable. Les décors, hormis celui de l’incipit qui nous prête à penser à Ford, sont les indices importants qui ouvrent la voie d’un comparatif que l’on peut dresser entre Mankiewicz et Welles. Tout au long de l’œuvre de Mankiewicz, il est des traces essentielles qui évoquent les œuvres de Welles. En l’occurrence, la neige nostalgique qui drape les rues semble jumelle de celle qui flotte dans la mémoire cristallisée du Citizen Kane. Pour un premier film, Mankiewicz fait toutefois montre de classicisme. C’est là où s’arrête l’analogie entre Welles et Mankiewicz, l’un arbore un baroque monstrueux et génial quand l’autre demeure plus timoré dans son cinéma. La révélation du mystère du film peu convaincante, nous dévoile que son intérêt n’est pas dans son suspense mais dans son ambiance.
Une déception quand on voit ce que le film est (une love story mine de rien assez classique) et ce qu'il aurait pu être (un magnifique drame). Toutefois tout n'est pas à jeter, loin de là. Gene Tierney est certes trés belle (trop pour être totalement crédible en paysanne) mais on n'a d'yeux que pour Vincent Price, magistral. Son personnage est d'ailleurs le plus complexe du film, bien qu'on apprécit également le second rôle de Jessica Tandy. L'ambiance gothique du château est magnifiée par le splendide noir et blanc, bien qu'il soit aussi un défaut. En effet, comment ne pas voir la ressemblance avec le Manderlay de "Rebecca", chef d'oeuvre indepassable d'Hithcock face auquel "Le château du dragon" paraît tout de même bien pâle. Les dialogues sont également loin d'être à la hauteur quand on sait leurs qualités dans ses films suivants. Reste l'avant-dernière scéne, trés réussie et dont on aurait aimé qu'elle soit la conclusion du film puisque la dernière, trés hollywoodienne, paraît bien superficielle et peu crédible. Devant se film mitigé, on se prête à rêver à se que le génial Ernst Lubitsch aurait tiré de se sujet.