Voilà un film très juste, dérangeant certes, mais qui révèle la folie vers laquelle peut conduire la religion. De plus, c'est dans un pays proche du notre finalement, d'ailleurs j'ai été très choquée de découvrir l'époque à laquelle se déroule l'histoire (je croyais qu'on était à la fin du 19ème siècle !). Pour finir, les actrices jouent parfaitement. L'héroïne qui m'a le plus plue fut Margaret car malgrè le fait qu'elle paye injustement à la place de son violeur, elle reste droite et généreuse. Bref, un beau portrait de femmes, à voir absolument.
On a clairement envie d’être révolter en visionnant ce long-métrage qui parle de trois filles qui sont internées dans un établissement religieux pour des faits différents. Margaret parce qu’elle a été violée par son cousin, Bernadette parce qu’elle a eu une attitude jugée trop provocante envers des garçons, et Rose parce qu’elle est fille-mère. Une fois dans l’établissement, des religieuses sans compassion vont leur faire subir une discipline très dure. L’histoire est donc bien sombre et le tout est fort bien rendu grâce à une mise en scène vraiment efficace et à une interprétation est assez exemplaire de la part du casting– avec une mention spéciale concernant les comédiennes qui interprètent les sournoises et perfides religieuses. L’ensemble est donc assez prenant et s’impose comme une œuvre à découvrir par un large public d’autant qu’il s’agit d’un film qui est directement inspiré de l’histoire des couvents de la Madeleine, des établissements qui ont réellement été créés en Irlande au XIXème siècle et qui n’ont été fermés qu’en 1996 !
un tres beau film mais trop chips en meme temps pour ces pauvre filles!!! eh dire que s'etait semblable a sa autres fois, quel honte, honte aux bonne soeurs!!! un film a voir!
un film à voir absolument! Après tout ce n'est pas pour rien que le film a recu un lion d'or au festival de Venise les actrices sont fantastiques,un vrai chef d'oeuvre.Un grand bravo à peter mullan et à ses actrices pour cet excellent et remarquable film.
Dans ces "camps de concentration" qu'étaient ici les pensionnats religieux en Irlande, le réalisateur Peter Mullan nous dresse ici une fresque historique qui éblouit non seulement par sa réalisation mais aussi pour sa direction d'acteurs, tout simplement extraordinaire. En effet, après la projection du film, il serait totalement impossible de regarder une bonne soeur sans en éprouver la haine et le dégoût. C'est pour dire ! Alors que le film aurait pu sombrer comme beaucoup dans la mièvrerire et dans les bons sentiements, Peter Mullan aura réussit à trouver le ton juste. Favorisant donc l'effet de réalisme. Par conséquent, louper le chef d'oeuvre The Magdalene sisters serait faire preuve d'un gravé péché tant il est courageusement exceptionnel.
J'ai beaucoup aimé. Un vrai film féministe, dans le meilleur sens du terme, anticlérical juste comme il faut. Il a vraiment provoqué chez moi, comme chez d'autres spectateurs, des réactions épidermiques : j'ai vraiment eu envie d'écraser la face de certains personnages contre un parpaing, entre autres.
Film tout simplement bouleversant et complètement inoubliable . Les actrices jouent merveilleusement bien et on a envie de tuer la soeur Bridget. C'est une histoire vraie malheureusement c'était la réalité. Peter Mullan, l'acteur de My Name Is Joe, a franchement signé un chef-d'oeuvre et c'est un Lion d'or bien mérité.
Peter Mullan ni va pas par quatre chemin et ne cherche en aucun cas à ménager l'Eglise catholique : The Magdalene Sisters est un film dur, suscitant un sentiment de révolte permanent. Mais Mullan cherchait-il seulement à choquer ? Non, celui-ci cherche surtout à poser une certaine vérité trop souvent cachée ou mal connue, à nous faire réagir, sans pour autant concocter de scènes de violence gratuite ou de surenchère. Le tout est subtil,voilà pourquoi il l'est d'autant plus effroyable, il y a des moments qui font froid dans le dos, comme lorsque nous voyons comment fini Crispina, mais la mise en scène, sobre et classique, ne dérape jamais. A noter également le jeu des actrices, et plus précisemment ceux de Geraldine MacEwan dont la voix et les manière en font ce monstre placide et calme si redouté des pensionnaires et de Nora-Jane Noone, rebelle, humaine, désespérée, battante, cruelle, bref, personnage profond et sybillin. Bien sûr il y a quand même certaines scènes qui feront toujours cliché pour certains, mais celles-ci sont de toute façon inévitables, un bon film qui évite la production hollywoodienne.
Avec "The Magdalene sisters", en plus d'un excellent film j'ai découvert un excellent réalisateur: Peter Mullan. Acteur trompe-l'oeil imprégnant les films de petites apparitions toujours mémorables (on l'a vu récemment en militaire déjanté dans le très bon "Fils de l'homme"), cet homme mal rasé cache en fait sous ses allures de loup solitaire une réelle intelligence qu'il exploite avec brio dans sa mise en scène... Avec "The Magdalene sisters", il dénonce à travers l'histoire de ses trois jeunes irlandaises avec une froideur impitoyable les méfaits d'un christiannisme qui vire au fascisme. De métaphore en symbolisme, le film est quasiment un huis clos.Se passant dans un couvent des soeurs Marie-Madeleine, véritable prison du corps et de l'esprit. Le film prendra donc un rhytme très "descente aux enfers" qui ira dans des scènes de plus en plus insoutenables (l'horrible séquence du jeu) pour finalement virer au survival... Ce qu'à voulut dire Peter Mullan avec ce plaquage douloureux sur les couvents Madgalene, c'est d'abord qu'on ne peut pas baser la politique sur les épaules d'une religion quelconque, et que la soumission de ce qu'on croit être le bien peut parfois ouvrir les portes du mal. Mais surtout, ce qu'il a voulut faire: c'est dénoncer. La texture glaciale de sa mise en scène sert finalement d'effet boomerang contre une Irelande qu'on ne conaissait pas sous ce visage... Aussi triste et beau qu'une nature morte.
Voilà sans doute l'une des plus grandes réussites cinématographiques de ces dix dernières années. Un film cru, viscéral, révoltant. Non seulement il nous apprend ce qu'étaient les couvents "Magdalene" en Irlande, mais il le fait avec un réalisme déstabilisant. On plonge au coeur de cette histoire, on vit cette expérience révoltante avec les femmes de ce film, d'autant plus quand on en est une. Elles n'ont plus aucune identité dès lors qu'elles entrent dans cet établissement, et, non contente de la leur ôter, la société se charge aussi de leur ôter toute dignité. Que de fémininité dans ce récit qui nous arrache à notre quotidien et à notre époque en nous faisant réaliser que l'humiliation est propre à l'être humain, et qu'elle ne vient pas forcément des hommes. Parce que cette histoire est avant tout une histoire de femmes, et c'est ce qui nous révolte le plus. Que dans certaines situations, des femmes, convaincues d'être supérieures par leur intelligence et leur moralité, soient capables d'avilir d'autres femmes et d'y prendre plaisir. Cette amère constatation est renforcée par un jeu d'actrices absolument fabuleux, plein de violence et de bestialité, qui nous rappelle que malgré notre certitude d'être une espèce supérieure, nous ne sommes que des animaux, et que face à d'autres animaux, nous devons faire appel à notre instinct, si cruel soit-il, pour survivre.
Ce film est d'une grande dureté, souvent à la limite de l'insupportable. Quand on sait qu'il dépeint la réalité qu'ont connu environ 30 000 femmes irlandaises, on ne peut que sortir traumatisé de ce grand film. Un véritable chef-d'oeuvre, difficile, sur un thème délicat, et servi par des actrices merveilleuses. Un film dérangeant qui critique avec pertinence des pratiques écoeurantes. L'Eglise n'a pas dû apprécier... Un grand merci au réalisateur Peter Mullan.
Un film éprouvant, qui nous éclaire sur la bêtise de l'homme, et notamment sa capacité à instrumentaliser la religion, pour rendre honorable sa cruauté. La violence des religieuses, et la détresse des jeunes femmes sont parfaitement rendues. On est mal ... Dire que la dernière de ces institutions n'a fermé qu'en 1996.