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    Ne fais pas ça
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ne fais pas ça" et de son tournage !

    De l'écrit à l'écran

    C'est la première fois que l'écrivain Philippe Djian écrit pour le cinéma. Mais deux de ses romans avaient été portés à l'écran. Il s'agit de Bleu comme l'enfer, réalisé par Yves Boisset, et de 37°2 le matin, le succès de Jean-Jacques Beineix qui révéla l'auteur au grand public, et lança la carrière de Béatrice Dalle. Ces deux films sont sortis en 1986.

    Les intentions du cinéaste

    "J'ai essayé dans ce film de rendre visuel et physique le monde âpre et pessimiste de Philippe Djian. Nos personnages sont des personnages à la Tchekhov : aucun n'est totalement déterminé, ce sont les situations qui les constituent, le temps qui les traverse. A la fin du film, ils sont un peu différents, peut-être... Même si un jour sans doute ils vont retomber dans ce qu'ils étaient, on a pu entrevoir... des chances."

    Le troisième film d'un homme de théâtre

    Né à Zurich en 1948, Luc Bondy se fait connaître comme metteur en scène de théâtre en Allemagne dans les années 70. C'est dans ce pays qu'il réalise son premier film en 1979, Die Ortliebschen Frauen. Par la suite, Bondy travaille beaucoup en France, sur les planches, mais aussi au cinéma, puisqu'il tourne en 1988 Terre étrangère avec Michel Piccoli, Bulle Ogier et Dominique Blanc, après avoir monté cette pièce de Schnitzler aux Amandiers. Metteur en scène reconnu de théâtre, mais aussi d'opéra, dans plusieurs pays d'Europe, Bondy attendra quinze ans pour revenir au cinéma avec Ton humeur de chien.

    La rencontre

    L'écrivain revient sur les circonstances de sa rencontre avec le metteur en scène : "(...) j'ai contacté Luc Bondy au moment où j'avais achevé d'écrire ma première pièce de théâtre. Je connaissais, comme tout le monde, son travail de metteur en scène, j'avais entièrement confiance dans son point de vue, son jugement. Je voulais savoir s'il y avait moyen de faire quelque chose de cette pièce. Luc avait appris, je ne sais comment, que j'avais écrit aussi un scénario. Après l'avoir lu, il m'a dit : "on travaille ensemble, sur le scénario." Au même moment, Bondy avait proposé à Philippe Djian d'adapter pour lui au théâtre la pièce de l'anglais Martin Crimp, La Campagne, mais le metteur en scène, qui n'a pas trouvé de financements en France, a finalement monté cette pièce en allemand.

    Changement de casting

    Jane Birkin et Bruno Ganz étaient pressentis pour tenir les rôles principaux, finalement interprétés par Nicole Garcia et Miki Manojlovic.

    A quatre mains

    Luc Bondy et Philippe Djian se souviennent du processus d'écriture de Ne fais pas ça ! : "J'ai toujours dit à Djian : on parle, mais c'est toi qui écris., confie le metteur en scène. "D'ailleurs, le coeur du scénario, l'invention de cet homme et de cette femme, fêlés, dans le sens fitzgéraldien du terme, et qui sont dans la cinquantaine, ça, c'est du Djian pur. Et autour de ces deux personnages, tout était déjà esquissé." L'écrivain évoque de son côté la part qui revient à Bondy : "C'est un peu comme si j'avais accompagné Luc sur le quai d'une gare, comme si je l'avais mis dans le train en lui disant : "A toi de faire le voyage" Le voyage, il l'a fait presque seul. Luc a notamment repris des scènes qui, c'était un défaut de mon scénario, étaient trop théâtrales, trop narratives. "

    Garcia retrouve Manojlovic

    Dans Ne fais pas ça !, Nicole Garcia a pour époux Miki Manojlovic, un comédien qu'elle avait dirigé dans son premier long-métrage Un week-end sur deux.

    De bonne humeur ?

    Au départ, le film devait s'intituler Ton humeur de chien.

    La plume et le pinceau

    A la différence des héros des romans de Djian, qui sont souvent des écrivains, Frank est peintre. : "(...) c'est une conversation que j'avais eue avec Louise Bourgeois à New York qui m'a servi de déclic", explique l'auteur. "J'étais allée la voir avec ma femme, qui est peintre aussi. Dans la conversation, elle m'a dit une chose qui m'a beaucoup frappé : "Entre la vie et l'art, j'ai choisi, parce que ma vie, c'est l'art. " Cette question se pose dans les mêmes termes pour un peintre ou un écrivain. Mais un peintre est tout de même plus cinématographique qu'un écrivain. Le mien, Francis, est à un moement de sa vie où soudain, il se pose ce dilemme, entre l'art et la vie. Et il se demande s'il ne s'est pas trompé."

    Deux fois Régnier et Reymond

    On retrouve au générique de Ton humeur de chien Natacha Régnier et Dominique Reymond, qui sont toutes deux à l'affiche du film de Chantal Akerman, également sorti en mars 2004, Demain on déménage. Au même moment, Dominique Reymond fait partie de la distribution d'Une pièce espagnole, un spectacle mis en scène par Luc Bondy sur un texte de Yasmina Reza, au Théâtre de la Madeleine.

    Un cinéaste à l'affiche

    On note la présence au casting, dans des petits rôles, du réalisateur Barbet Schroeder, qui, après avoir longtemps travaillé en France (il a notamment crée avec Eric Rohmer la maison de production des Films du Losange), tourne aux Etats-Unis. Il était apparu en 1996 dans Mars Attacks! de Burton.

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