Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
stebbins
507 abonnés
1 747 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 1 avril 2013
Curieux et déjanté Desperate Living est assurément un film critique sur la bourgeoisie américaine, ses convenances et ses tabous. Platement réalisé ( une bonne partie du film s'apparente davantage à un dispositif scénique qu'à un regard de cinéaste : véritable théâtre du grotesque que nous assène là John Waters...) cet objet trash a pour ainsi dire le mérite de jeter un pavé dans la mare conventionnelle de l’intelligentsia : c'est bête et méchant, point final. Sur le plan purement cinématographique c'est intéressant sans être vraiment captivant. Certains plans de Desperate Living resteront ancrés dans les annales de nos consciences, bien qu'il soient souvent moches et finalement peu travaillés, même dans leur laideur. L'aspect névrosé du personnage de l'héroïne m'a bien fait rire, entamant drôlement cette virée délirante jusqu'au bout de Mortville... En revanche la dernière partie, trop sentencieuse à mon goût, m'a assez déplu. Finalement le film de John Waters reste plutôt en surface dans sa provocation, se contentant de dire NON à la place de Oui sans vraiment approfondir son étude sociale et morale. Pas mal tout de même...
Desperate living est le dernier film de la période trash de John Waters. Juger un film de cette période ne se fait pas avec les critères habituels : les acteurs jouent volontairement très faux, la réalisation est très plate (presque théâtrale), le but de la lumière est basique (on éclaire tout), le scénario n'est volontairement pas crédible... On est dans des conditions proches de l'amateurisme. Le seul critère de jugement possible est l'appréciation que l'on ait de l'humour trash. Effectivement, Waters va extrêmement loin dans les délires trashs en tout genre : sexualité, gore, maladie mentale... La seule condition est que ce soit sur le ton de l'humour. Cela peut tout de même constituer une limite car ce qui est drôle (notamment par son interprétation décalée) au début peut, à la longue, paraître un peu répétitif et lassant notamment à cause de l'amateurisme précédemment cité. On peut ainsi préférer la période plus grand public de Waters certes moins radicale mais plus travaillée d'un point de vue cinématographique.
Le film le plus surréaliste, décalé, trash et violent de Waters, absolument incontournable (car c'est aussi son plus grand film à ce jour), mais extrèmement choquant et dérangé. Totalement inclassalbe et inracontable, le film se voit comme uun gros trip de LSD qui tournerait mal. Cultissime, encore plus que "Pink Flamingos". Radical !
Un chef-d’œuvre trash qui correspond aux pleines années de la vague punk. J. Waters pousse le bouchon de la provoc cradingue tellement loin, en tournant en dérision l’Amérique profonde telle qu‘elle se représente dans ses séries, qu’on ne peut qu’exploser de rire. On trouve en même temps des réminiscences culturelles très anglo-saxonnes : Lewis Caroll, l’inversion et le non-sens, le Shakespeare politique et le théâtre élisabéthain les plus proches du guignol sanglant et archétypal… Une bouffonnerie subversive comme on aime quoi.
Contrairement à ClashDoherty, je l'ai trouvé un peu en dessous de "Pink Flamingos". A la fois j'étais sûrement plus prêt psychologiquement et je m'attendais à quelque chose d'encore plus trash ! Enfin bon à voir tout de même pour cette scène d'amour lesbien entre une obèse et sa maîtresse, cette scène où les enfants jouent au médecin avec la mère complètement folle ! L'histoire vaut tout de même le détour et on ne peut que louer le génie trash de Waters !