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Parkko
159 abonnés
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2,0
Publiée le 10 septembre 2012
Il y a une chose qui m'intrigue en lisant les critiques postées ici, c'est qu'on parle beaucoup d'un "huis clos" oppressant. Que le film soit oppressant certes - ou du moins qu'il cherche à l'être, c'est un autre débat -, mais huis clos, certainement pas. Elizabeth Taylor incarne une femme qui vient de perdre sa fille. Mia Farrow, une jeune fille qui vient de perdre sa mère. L'une et l'autre vont jouer une sorte de comédie trouble et étrange où elles sont maintenant devenue mère et fille. Le point de départ est assez intriguant et même la construction du film l'est. Il y a une sorte de folie douce, malsaine, vénéneuse, qui se retrouve jusque dans la mise en scène dans le film de Joseph Losey. Les actrices, ainsi que Robert Mitchum, ont un jeu aussi très expansif ce qui contribue à rendre l'atmosphère trouble. Par contre, je trouve que ça ne prend jamais vraiment à mon avis. Le réalisateur voudrait se reposer sur l'atmosphère qu'il tente d'instaurer, mais elle ne l'est pas complètement à cause d'un scénario qui certes, étonne au début, mais qui peine vraiment à réellement proposer quelque chose par la suite. Du coup, tout ce qu'il veut construire retombe un peu. Le film devient assez médiocre mais il reste assez unique, et c'est déjà ça.
L'un des films les plus obscurs de Joseph Losey, doublé d'un échec commercial et critique retentissant dont il n'est pas ressorti indemne, lui qui était pourtant adulé dans le courant des années 60, considéré comme l'un des plus grands cinéastes en activité aux côtés d'un Bergman ou d'un Fellini. Il faut dire que «Cérémonie Secrète» a tout pour déstabiliser : une atmosphère étrange, un scénario non linéaire, un casting réduit, une esthétique à la fois grandiloquente et décadente, surtout du fait des luxuriants décors (Visconti n'est pas loin)... Et puis cette ambiguité morale, ces relations malsaines entre les personnages qui ont une fois de plus fait scandale... Losey cumulait tous les éléments propices à encourager l'hostilité du public, et le résultat fut sans appel. Mais qu'en est-il des qualités réelles de son long métrage? Tout d'abord il convient de souligner l'excellence de l'interprétation d'Elizabeth Taylor : à peu de choses près le film, c'est elle. Son corps, sa démarche, son visage extrêmement beaux mais fatigués traversent le plan tout comme l'histoire semble être une plongée dans l'inconscient de son personnage. Et son rôle lui sied à merveille, tour à tour tragique, émouvant ou grotesque, c'est l'occasion pour elle de montrer une fois de plus l'étendue de son talent. En revanche l'interprétation de Mia Farrow et Robert Mitchum est beaucoup plus bancale, à la limite de l'horripilant pour la première et de l'auto-citation pour le second. Mais ça ajoute au mystère du long métrage. Et de ce côté-là nous sommes servis : «Cérémonie Secrète», s'il est un film de fantasmes, d'obsessions, est avant tout un film d'atmosphère, non sans rappeler certains Polanski ou Hitchcock. Les sentiments maternels/filiaux, incestueux, de domination et de soumission, le désir sexuel... autant de sujets centraux dans ce film et l'oeuvre de Losey par ailleurs. Dommage que la mise en scène soit bien plus commune (voire fade) et que le récit se perde parfois dans des longueurs franchement dispensables... À défaut d'être un grand film, un fascinant long métrage. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
On se demande lorsqu'un réalisateur décide de mettre en scène une histoire avec une forte trame psychologique s'il est conscient du risque de réaliser un film profondément ennuyeux ou croit-il sincèrement qu'il nous livrera un film intelligent pouvant plaire à une grande majorité comme le sent rarement ce genre de cinéma. Malheureusement pour Cérémonie secrète c'est l'ennui qui l'emporte et ce malgré un début ayant un certain aura de mystère on sait d'emblée que l'on va s'ennuyer devant Cérémonie secrète. Et l'on se demande si le film en question est réellement mauvais ou sommes-nous passer à côté de quelque chose d'incompréhensible.
Je dois dire que je me suis rarement aussi ennuyé devant un film. Pourtant je suis loin d'être réfractaire à ce genre de huis-clos sur fond de sado-masochisme mais le scénario est franchement grotesque. On ne peut pas reprocher au réalisateur Joseph Losey de vouloir être ambitieux mais en plus de son scénario nullement convaincant, le film souffre de très nombreuses longueurs. Et ce n'est pas les interprétations grossières d'Elisabeth Taylor et de Mia Farrow qui arrangent le tout. En fait, seul Robert Mitchum apporte un peu d'âme au film. Si certaines personnes l'ont trouvé bien, tant mieux car j'ai dû passer à côté de quelque chose mais je ne vois pas du tout quoi.
C'est du Losey, donc peu aimable et parfois un peu lent. Mais bon, il y a comme souvent chez ce réalisateur une odeur de soufre lui permettant de créer le malaise, avec en toile de fond ici la folie, la mort et l'inceste (rien que ça) ! C'est dérangeant, parfois fascinant, le rapport entre les différents personnages nous amenant souvent vers des situations particulièrement intenses, peut-être un peu répétitives, mais ne laissant en aucun cas indifférent. Il y a un regard, une vision qui, sans créer l'enthousiasme, permet au film de prendre une tournure très personnelle et inquiétante, dans laquelle le trio Elizabeth Taylor - Mia Farrow - Robert Mitchum évoluent avec beaucoup de présence et talent. Une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains donc, mais pour ceux qui sauront y être réceptifs, « Cérémonie secrète » devrait faire son petit effet.
Vraiment pénible. (Pendant tout le début du film, je me suis demandé quand allait apparaître Mia Farrow, avant de comprendre que c'était cette brune maigrelette aux longs cheveux.) Quel pensum, ou plutôt quelle purge ! Au secours ! Rendez-moi René Clair ou même Le gendarme de Saint-Tropez.
On pense au « Rosemary’s baby », ne serait ce que parce que Mia Farrow incarne dans les deux cas un personnage très semblable, juvénile, fou, hanté par la maternité. Le film de Losey est encore plus radicalement étrange, suspendu et indéterminé, que celui de Polansky, mais avec un fond freudo-marxisant typique de l‘époque. Ça donne quelque chose oscillant entre l’ennui et l’envoûtement. C’est aussi visuellement superbe.
Pensum ennuyeux au possible, où deux femmes dialoguent pendant 1h45 sans que l'on sache trop pourquoi. C'est long à supporter: qu'est-ce qu'elles ont au juste ? mystère. Pas de clé, pas d'indices, pas la moindre envie d'éclairer le spectateur. On se débrouille donc à tenter de trouver un semblant de sens à cette histoire, mais au bout d'un moment on lâche l'affaire. Losey aime disserter avec excès d'intellectualisme barbant. Trop d'hermétisme, de dialogues incompréhensibles. Que dire du jeu des acteurs ? Ils sont très bien. Mais à quoi bon ?
Dès le début on sait que le film va faire dans la longueur. Le pitch intéressant aurait sans soute convenu à un court métrage, Losey a choisi d'étirer le propos sur 105 minutes. Donc malgré le contenu sulfureux, ça ne parvient pas à passionner. Côté interprétation il faut bien admettre que Taylor est magistrale. Farrow se croit dans une pantomime et Mitchum fait du Mitchum, Réalisation très chic, musique agaçante. Ensemble plutôt décevant.
Je n’ai vu que très peu de film de Joseph Losey mais celui-ci ne me semble pas faire parti des meilleurs. Tout est très théâtrale, trop coloré, trop plein de tout, surjoué. Elizabeth Taylor et Mia Farrow en font des tonnes. Cela finit même par en être risible. A tel point que l’on finit par totalement se désintéresser du récit, certainement très sulfureux pour l’époque. J’ai eu du mal à aller jusqu’au bout. Et puis ce final…Bref, on m’avait prévenu mais j’ai voulu me rendre compte par moi-même. Une curiosité tout de même…
Un film psychologique aussi bien sur la forme que sur le fond des plans et des personnages torturés qui font un tout dans cette maison si mystérieuse. Losey est un maître de l'ambiance mais on a ici la perversion, l'hallucination et le trouble mental en plus.
On peut être admiratif de la prestation des acteurs, Mia Farrow jouant une jeune fille folle, Elisabeth Taylor jouant un rôle de mère de substitution afin de se procurer une meilleure vie et un Mitchum enclin à la perversion. Ensuite le drame psychologique peut rebouter, les longues scènes sans dialogues, où les regards disent les non dits; où l'ambiance générale est malsaine, où les ambiguïtés sont appuyer avec un trait gras, la folie de la fille finit par taper sur le système et on se demande où tout cela va nous mener. C'est Shakespearien, sans le grandiose. Le réalisateur que l'on peut connaitre, n'a jamais vraiment fait de chef d'œuvre, et ce film là, encore une fois se regarde plus comme une curiosité que pour l'intérêt réel du sujet.
Un jeu de dupes magistralement orchestré par Losey et interprété par trois comédiens au sommet de leur jeu et habités par la folie de leur personnage. Comme souvent, Mitchum, démon génial, met tout le monde d'accord. La rencontre des deux femmes - dans le bus - est un moment d'anthologie.
Dans des pièces innombrables, contenant des lits gigantesques et des robes étouffées dans des armoires quelquefois entrouvertes un huit clos pervers s’exécute entre une mère sans fille et une fille sans mère.
La quête de celle qui n’est plus la devient une pièce de théâtre, deux rôles virtuels sont immédiatement distribués, assimilés, incrémentés par des dialogues adaptés à des situations mère fille improvisées.
Soumission dominance et perversité se succèdent en fonction de l’évènement. Une possession jadis endurée semble manquer en étant soudainement simulée. Un repas de premier contact est ingurgité à la grosse par une pseudo mère roteuse manquant d’élégance devant le regard lubrique d’une fille consciente de son ascendance.
Recluses dans une immense demeure, deux démentes déchaînées n’ayant plus aucun contact avec la réalité s’autodétruisent par des procédures en miroirs interposées dans un intemporel grotesque dominant.
Ce film vénéneux, dévorant, autodestructif logé dans de fausses protections montre les désastres psychologiques d’un énorme manque affectif accumulé menant par une trop longue absence à des comportements hors normes.
Un sinistre visuel accompagné d’un auditif plaintif de boites à musiques se mêle à la force auto persuasive de photos montages. Des corridors à peine éclairés alimentent la matière de luttes et d’armistices sans fins entre deux femmes affectives et destructrices selon le cas se martyrisant en alternance par l’intermédiaire de deux personnages de compositions.