Votre avis sur Cérémonie secrète ?
2,0
Publiée le 10 septembre 2012
Il y a une chose qui m'intrigue en lisant les critiques postées ici, c'est qu'on parle beaucoup d'un "huis clos" oppressant. Que le film soit oppressant certes - ou du moins qu'il cherche à l'être, c'est un autre débat -, mais huis clos, certainement pas.
Elizabeth Taylor incarne une femme qui vient de perdre sa fille. Mia Farrow, une jeune fille qui vient de perdre sa mère. L'une et l'autre vont jouer une sorte de comédie trouble et étrange où elles sont maintenant devenue mère et fille.
Le point de départ est assez intriguant et même la construction du film l'est. Il y a une sorte de folie douce, malsaine, vénéneuse, qui se retrouve jusque dans la mise en scène dans le film de Joseph Losey. Les actrices, ainsi que Robert Mitchum, ont un jeu aussi très expansif ce qui contribue à rendre l'atmosphère trouble.
Par contre, je trouve que ça ne prend jamais vraiment à mon avis. Le réalisateur voudrait se reposer sur l'atmosphère qu'il tente d'instaurer, mais elle ne l'est pas complètement à cause d'un scénario qui certes, étonne au début, mais qui peine vraiment à réellement proposer quelque chose par la suite.
Du coup, tout ce qu'il veut construire retombe un peu. Le film devient assez médiocre mais il reste assez unique, et c'est déjà ça.
2,5
Publiée le 20 mai 2012
L'un des films les plus obscurs de Joseph Losey, doublé d'un échec commercial et critique retentissant dont il n'est pas ressorti indemne, lui qui était pourtant adulé dans le courant des années 60, considéré comme l'un des plus grands cinéastes en activité aux côtés d'un Bergman ou d'un Fellini. Il faut dire que «Cérémonie Secrète» a tout pour déstabiliser : une atmosphère étrange, un scénario non linéaire, un casting réduit, une esthétique à la fois grandiloquente et décadente, surtout du fait des luxuriants décors (Visconti n'est pas loin)... Et puis cette ambiguité morale, ces relations malsaines entre les personnages qui ont une fois de plus fait scandale... Losey cumulait tous les éléments propices à encourager l'hostilité du public, et le résultat fut sans appel. Mais qu'en est-il des qualités réelles de son long métrage? Tout d'abord il convient de souligner l'excellence de l'interprétation d'Elizabeth Taylor : à peu de choses près le film, c'est elle. Son corps, sa démarche, son visage extrêmement beaux mais fatigués traversent le plan tout comme l'histoire semble être une plongée dans l'inconscient de son personnage. Et son rôle lui sied à merveille, tour à tour tragique, émouvant ou grotesque, c'est l'occasion pour elle de montrer une fois de plus l'étendue de son talent. En revanche l'interprétation de Mia Farrow et Robert Mitchum est beaucoup plus bancale, à la limite de l'horripilant pour la première et de l'auto-citation pour le second. Mais ça ajoute au mystère du long métrage. Et de ce côté-là nous sommes servis : «Cérémonie Secrète», s'il est un film de fantasmes, d'obsessions, est avant tout un film d'atmosphère, non sans rappeler certains Polanski ou Hitchcock. Les sentiments maternels/filiaux, incestueux, de domination et de soumission, le désir sexuel... autant de sujets centraux dans ce film et l'oeuvre de Losey par ailleurs. Dommage que la mise en scène soit bien plus commune (voire fade) et que le récit se perde parfois dans des longueurs franchement dispensables... À défaut d'être un grand film, un fascinant long métrage. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
1,0
Publiée le 8 novembre 2011
On se demande lorsqu'un réalisateur décide de mettre en scène une histoire avec une forte trame psychologique s'il est conscient du risque de réaliser un film profondément ennuyeux ou croit-il sincèrement qu'il nous livrera un film intelligent pouvant plaire à une grande majorité comme le sent rarement ce genre de cinéma. Malheureusement pour Cérémonie secrète c'est l'ennui qui l'emporte et ce malgré un début ayant un certain aura de mystère on sait d'emblée que l'on va s'ennuyer devant Cérémonie secrète. Et l'on se demande si le film en question est réellement mauvais ou sommes-nous passer à côté de quelque chose d'incompréhensible.
2,5
Publiée le 11 février 2007
Un sujet ô combien brûlant... Mais quelles longueurs!
1,0
Publiée le 11 septembre 2009
Je dois dire que je me suis rarement aussi ennuyé devant un film. Pourtant je suis loin d'être réfractaire à ce genre de huis-clos sur fond de sado-masochisme mais le scénario est franchement grotesque. On ne peut pas reprocher au réalisateur Joseph Losey de vouloir être ambitieux mais en plus de son scénario nullement convaincant, le film souffre de très nombreuses longueurs. Et ce n'est pas les interprétations grossières d'Elisabeth Taylor et de Mia Farrow qui arrangent le tout. En fait, seul Robert Mitchum apporte un peu d'âme au film. Si certaines personnes l'ont trouvé bien, tant mieux car j'ai dû passer à côté de quelque chose mais je ne vois pas du tout quoi.
3,0
Publiée le 28 avril 2015
C'est du Losey, donc peu aimable et parfois un peu lent. Mais bon, il y a comme souvent chez ce réalisateur une odeur de soufre lui permettant de créer le malaise, avec en toile de fond ici la folie, la mort et l'inceste (rien que ça) ! C'est dérangeant, parfois fascinant, le rapport entre les différents personnages nous amenant souvent vers des situations particulièrement intenses, peut-être un peu répétitives, mais ne laissant en aucun cas indifférent. Il y a un regard, une vision qui, sans créer l'enthousiasme, permet au film de prendre une tournure très personnelle et inquiétante, dans laquelle le trio Elizabeth Taylor - Mia Farrow - Robert Mitchum évoluent avec beaucoup de présence et talent. Une œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains donc, mais pour ceux qui sauront y être réceptifs, « Cérémonie secrète » devrait faire son petit effet.
4,0
Publiée le 12 avril 2011
Le parfum de scandale qui accompagnait toujours la sortie des films de Joseph Losey, joua en faveur de "Secret Ceremony", oeuvre ètrange et vènèneuse d'une grande richesse et d'une photographie sublime de Gerry Fiher! D'après un rècit de Marco Denevi, ce huis clos ètouffant ne fut pas un ènorme succès lors de sa sortie en 1968, mais il suscita nèamoins la curiositè et continua longtemps à être projetè en reprise et dans des circuits d'art et d'essai! Le travail d'Elizabeth Taylor sur son personnage pathètique demeure une de ses interprètations les plus èmouvantes! En ètrange jeune fille, Mia Farrow, dans un rôle complexe, se plie à la fin des annèes 60 en adoptant non seulement une mode physique mais aussi une sorte de morale! Son processus de "mystification" figure au palmarès de ce film baroque où Robert Mitchum, qui fait aussi parti de cet èpuisant duel de femmes, se montre une fois de plus formidable! Un film majeur de Losey...
0,5
Publiée le 25 mai 2019
Vraiment pénible. (Pendant tout le début du film, je me suis demandé quand allait apparaître Mia Farrow, avant de comprendre que c'était cette brune maigrelette aux longs cheveux.) Quel pensum, ou plutôt quelle purge ! Au secours ! Rendez-moi René Clair ou même Le gendarme de Saint-Tropez.
4,0
Publiée le 31 janvier 2010
On pense au « Rosemary’s baby », ne serait ce que parce que Mia Farrow incarne dans les deux cas un personnage très semblable, juvénile, fou, hanté par la maternité. Le film de Losey est encore plus radicalement étrange, suspendu et indéterminé, que celui de Polansky, mais avec un fond freudo-marxisant typique de l‘époque. Ça donne quelque chose oscillant entre l’ennui et l’envoûtement. C’est aussi visuellement superbe.
4,0
Publiée le 18 juin 2019
Ce Losey très méconnu méritait bien une réhabilitation. Il s'agit d'un film que l'on pourrait presque rapprocher du cinéma d'angoisse à la Argento. Le spectateur pressent rapidement que cette histoire d'ex adolescente (superbe Mia Farrow) , faisant semblant d'avoir reconnu sa mère dans un autobus (grande Elizabeth Taylor) et l'attirant dans son grand appartement baroque à Londres, va certainement mal se terminer. Le film distille ainsi un malaise permanent, avec des personnages peu reluisants: des tantes avides, un oncle libidineux (Etonnant Robert Mitchum) . Au sommet de son art cinématographique Losey filme tout cela de main de maître, aussi bien le huis clos de la mystérieuse maison, qu'une plage à Brighton. Le film n'a pas vieilli d'un iota; il faut le voir absolument pour bien mesurer le talent du réalisateur dans un exercice difficile. Lire l'excellent critique de DDVclassik. A noter que quelques années plus tard (1977) Mia Farrow tournera The haunting of Julia (le cercle infernal) film de Richard Loncraine assez intéressant, qui fait penser à Cérémonie secrète .
1,0
Publiée le 10 novembre 2019
Pensum ennuyeux au possible, où deux femmes dialoguent pendant 1h45 sans que l'on sache trop pourquoi. C'est long à supporter: qu'est-ce qu'elles ont au juste ? mystère. Pas de clé, pas d'indices, pas la moindre envie d'éclairer le spectateur. On se débrouille donc à tenter de trouver un semblant de sens à cette histoire, mais au bout d'un moment on lâche l'affaire. Losey aime disserter avec excès d'intellectualisme barbant. Trop d'hermétisme, de dialogues incompréhensibles. Que dire du jeu des acteurs ? Ils sont très bien. Mais à quoi bon ?
2,0
Publiée le 14 novembre 2015
Dès le début on sait que le film va faire dans la longueur. Le pitch intéressant aurait sans soute convenu à un court métrage, Losey a choisi d'étirer le propos sur 105 minutes. Donc malgré le contenu sulfureux, ça ne parvient pas à passionner. Côté interprétation il faut bien admettre que Taylor est magistrale. Farrow se croit dans une pantomime et Mitchum fait du Mitchum, Réalisation très chic, musique agaçante. Ensemble plutôt décevant.
2,0
Publiée le 30 mars 2024
Je n’ai vu que très peu de film de Joseph Losey mais celui-ci ne me semble pas faire parti des meilleurs. Tout est très théâtrale, trop coloré, trop plein de tout, surjoué. Elizabeth Taylor et Mia Farrow en font des tonnes. Cela finit même par en être risible. A tel point que l’on finit par totalement se désintéresser du récit, certainement très sulfureux pour l’époque. J’ai eu du mal à aller jusqu’au bout. Et puis ce final…Bref, on m’avait prévenu mais j’ai voulu me rendre compte par moi-même. Une curiosité tout de même…
3,5
Publiée le 13 mars 2017
Un film psychologique aussi bien sur la forme que sur le fond des plans et des personnages torturés qui font un tout dans cette maison si mystérieuse. Losey est un maître de l'ambiance mais on a ici la perversion, l'hallucination et le trouble mental en plus.
2,0
Publiée le 29 janvier 2022
On peut être admiratif de la prestation des acteurs, Mia Farrow jouant une jeune fille folle, Elisabeth Taylor jouant un rôle de mère de substitution afin de se procurer une meilleure vie et un Mitchum enclin à la perversion.
Ensuite le drame psychologique peut rebouter, les longues scènes sans dialogues, où les regards disent les non dits; où l'ambiance générale est malsaine, où les ambiguïtés sont appuyer avec un trait gras, la folie de la fille finit par taper sur le système et on se demande où tout cela va nous mener. C'est Shakespearien, sans le grandiose.
Le réalisateur que l'on peut connaitre, n'a jamais vraiment fait de chef d'œuvre, et ce film là, encore une fois se regarde plus comme une curiosité que pour l'intérêt réel du sujet.
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