Une histoire simple, des personnages torturés et complexes, de très bons acteurs. Le film ne prend place nulle part, ou plutôt ce pourrait être n'importe où, et l'époque n'est pas très claire : l'histoire est universelle. Le rythme est lent, rythmé par les séquences de voyeurisme de Monsieur Hire, ses colères et la petite musique de Brahms. C'est un bon film, bien joué, qui manque un petit peu d'âme et qui peut décontenancer par sa sobriété.
Sans doutes l'un des films de Patrice Leconte le plus abouti, le plus profond, formidable analyse de l'âme humaine et de ses travers avec une Sandrine Bonnaire qu'on aime tellement détester dans ses rôles de garces démoniaques et un Michel Blanc géant dans son rôle du type "différent", qu'on raille et qu'on méprise simplement parce qu'il n'est pas comme les autres, le bouc émissaire idéal dans ce petit monde conformiste ! Un drame tellement vrai de la bêtise et de la haine ordinaire ! Un petit joyau de film loin des "Bronzés" mais qui montre que le réalisateur a plus d'une corde à son arc et sait nous étonner et nous bouleverser ! Bravo !
Patrice Leconte signe une de ses plus belles oeuvres parmi beaucoup de comédie limite notamment. Hélas, de beaux plans, de bons acteurs certes mais le cinéma de Leconte manque de talent. Visionnez "Panique" de Duvivier.
L'interprétation est remarquable notamment celle de Michel Blanc qui casse son image de comique de service mais le rythme du film est très lent, on est proche de l'ennui.
Ambiance déconcertante, malaise, je dirais que l'ambiance est réussie, bien servie par la prestation des acteurs, et, détail peut etre futile la paleur de Michel Blanc confirme le tout. Le scénario est mince mais la lenteur du film n'en permettait sans doute pas plus. La fin est surprenante, immorale, sans nous faire sauter au plafond non plus. On a de la peine pour le personnage. EN fait ce qu'on garde apres voir vu ce film c'est une ambiance.
Il est intéressant de relever les points de vue très sensiblement différents entre cette adaptation par Patrice Leconte du roman de Simenon et celle de Duvivier en 1946, deux orientations radicalement opposées tant dans le style que dans le traitement thématique. Chez Julien Duvivier, le fait divers et drame criminel dont est victime Monsieur Hire est essentiel car il introduit la sombre satire sociale et le populisme qui constituent le sens et le ton fondamentaux de "Panique". L'approche de Leconte est, elle, intimiste et c'est la personnalité de Hire qui est au centre du récit. Le fait divers est longtemps accessoire et son point culminant n'est qu'une dernière péripétie. Leconte explore la personnalité énigmatique de Monsieur Hire, mysanthrope et solitaire, et sa relation équivoque avec Alice (S.Bonnaire). Le rôle féminin prend alors une ampleur qu'il n'a pas chez Duvivier.
La froideur et le dépouillement de la mise en scène, le jeu intériorisé de Michel Blanc et l'ambiguité du personnage de Sandrine Bonnaire caractérisent ce drame psychologique qui se transforme spoiler: en une histoire d'amour de Hire, sa première peut-être et sa dernière sans doute. Le dénouement sera aussi émouvant et tragique que dans la version de 1946. Leconte y voit l'aboutissment d'un drame amoureux, et plus largement, humain, là où Duvivier voyait la fin cruelle d'un drame social.
Tomber par hasard dessus, j'ai trouvé ce film plutôt réussi. Bon clairement, toute la première partie est très fortement inspiré de fenêtre sur cour ou body double, et forcément la comparaison lui fait défaut. On a ensuite une intrigue qui dévoile peu à peu des réponses et suscite l'émotion. Malheureusement, le film devient tout d'un coup bien trop bavard (ce qui colle avec son personnage principal). Il va donc délivré ses messages uniquement par la parole et plus du tout par la suggestion dans la mise en scène, ce qui pour moi dessert complètement le film. Par contre, Michel Blanc est excellent dans ce rôle pas du tout comique, et forme un beau duo avec Sandrine Bonnaire.
Film que mon compagnon voulait voir depuis longtemps !! C'est chose faite et on ne l'y reprendra plus !! C'est ennuyeux et l'ambiance malsaine et pesante s'évanouit à la demi heure de film et ca ne prend plus du tout !! Grosse déception pour lui !! Dommage !
Flm tiré du roman de Simenon "Les fiancailles de Monsieur Hire", c'est plutôt une réussite, Michel Blanc et Sandrine Bonnaire sont excellents. Michel Blanc est un acteur tout trouvé pour interpréter le sujet pâlot, un peu inquiétant , qu'est Monsieur Hire. On retrouve également l'ambiance sombre, un peu glauque des oeuvres de Simenon, dans un Paris des annéées 50 (à peine vu , il est vrai) ,c'est une histoire d'amour désespérée, par un homme que tous rejettent. C'est très triste, comme souvent avec Simenon qui n'était pas un optimiste...
Relecture moderne, fidèle et intéressante du film Panique de Julien Duvivier (1946) et du roman de Simenon dont il est tiré. Si Michel Blanc – excellent – n’a pas (et ne cherche pas à avoir) le charisme et l’ampleur de Michel Simon, cette version bénéficie d’un procédé narratif intéressant, plus alambiqué, d’une photo créative (n’hésitant à mettre la caméra au sol) et esthétique (le duo amoureux de la basilique de Koekelberg à Bruxelles), et de la musique adéquate de Michael Nyman (tirée de Brahms). La fin, allusion directe à Panique, est excellente.
Un thriller glaçant de la part de leconte d apres une œuvre de Simenon. Mr hire habite un lotissement où tout le voisinage et le quartier le déteste en effet il fait tout pour l etre misanthrope et colérique il s est mis à dos beaucoup de monde et notamment un inspecteur qui enquête sur le meurtre de sa jeune voisine,il est persuadé que mr hire est le responsable de ce crime Un jeu de manipulation assez bon Le reste est à découvrir
Encore un film de Patrice Leconte formidable. Il sait filmer les acteurs au plus juste. Il est le meilleur pour les films tragiques. Du bon cinéma français. Point. Rien à ajouter. Je préfère rester encore silencieuse et repenser à cet regard et ces mains qui finissent par lâcher... la vie.