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pierrre s.
440 abonnés
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4,0
Publiée le 5 septembre 2022
Troublant, voilà le premier mot qui me vient à l'esprit. Troublant en effet, mais touchant aussi, comme l'est la relation entre Blanc et Bonnaire (tout deux parfaits). D'un côté un homme étrange au passé sombre et de l'autre, une jeune femme amoureuse et naïve à en mourrir... Ce film est delicat et la fin magnifique.
Le problème est toujours le même dans la cinématographie de Patrice Leconte, hormis deux ou trois cas comme L'Homme du train (2002) ou Confidences trop intimes (2004), deux réussites de ce que l'on appelle cinéma d'auteur, dont celui-ci aimerait aussi faire partie. Oui, mais Monsieur Hire est avant tout une oeuvre de forme. Et sans âme, il n'est pas grand chose. Tout d'abord, le film possède un argument de taille. Son scénario, entre-autre, constitue le socle de ce dernier, très pertinent. Cependant, alors que cette idée de peindre un homme équivoque dans notre société actuelle était très louable, il en manque ici le traitement. En effet, l'idée était très belle sur le papier. Mais sur le support, elle n'est qu'esthétique, dénué de toute dissection psychologique de ses personnages. Dès lors, ils ne sont que papiers, incapables de trouver leurs complexités. Pourtant, Michel Blanc y est irréprochable, interprétant son rôle avec conviction et talent, alors que la pauvre Sandrine Bonnaire peine à trouver le ton de son personnage caricatural de pauvre femme sans scrupule dont le terrible secret est à l'origine de l'histoire. Le problème ? Tout est téléphoné, prévisible en toute circonstance. Mais le plus embarrassant étant que le film ne trouvera jamais ce qu'il cherche tant : l'ambiguïté. Et au final, ce qui est un peu navrant, c'est que ce Monsieur Hire est aussi explicite qu'une publicité pour une marque de yaourt. Comment donc alors trouver un intérêt à cette histoire aussi convenue que déjà-vu ? A la limite donc d'être un téléfilm pour une chaîne publique pour divertir des cerveaux ne cherchant jamais la difficulté, son film est un long-métrage facile, dont le sophistiquation et le ton faussement péssimiste ramène le cinéaste à un rang d'industriel, cherchant à se démarquer de ses productions onéreuses pour en promouvoir l'idée que monsieur n'aura pas réaliser que des films pour enrichir ses producteurs. Prétentieux mais décevant.
Île ne suffit pas d’avoir dans le casting une jolie fille pour faire d’un film un chef d’œuvre. Pour Monsieur Hire, j’ai commencé à regarder ma montre au bout de 15 minutes, ce qui n’est pas bon signe… Et ensuite, incapable de me concentrer sur l’intrigue, j’ai pensé à autre chose jusqu’à la fin…
J’avais aimé la version de 1946 mais pas pour la même raison. Ici je trouve que l’épisode central, la rencontre avec la femme, le temps passé ensemble, l’écoute, la complicité sont davantage mis en avant. Il y a comme une façon feutrée de filmer et une pudeur de l’homme face à cet amour secret. C’est pour cela que la tension est en quelque sorte absente par rapport au film de Duvivier. Moins bouleversant finalement mais bon quand même.
Adaptation du roman de Simenon par Patrice Leconte, un film noir troublant sur un personnage solitaire et ambigüe, porté par l’interprétation à la fois glaçante et émouvante de Michel Blanc.
Un drame captivant, hypnotique, dérangeant, oscillant entre voyeurisme et érotisme. La bande son est superbe et les deux acteurs principaux d'une grande justesse. Il manque cependant un petit quelque chose pour en faire un grand film, mais Monsieur Hire reste un film plutôt agréable à voir.
Avec beaucoup de subtilité, Patrice Leconte s'empare de l'univers de Simenon pour brosser le portrait d'un homme tourmenté et solitaire, tour à tour glaçant et vulnérable, auquel Michel Blanc apporte toute une sensibilité et une palette de nuances remarquable. L'aspect psychologique cher à l'écrivain est très joliment développé et fait surgir le malaise, autant dans les mots que dans les images, et le drame se noue avec une précision impeccable et une grande solidité dans le jeu des acteurs et dans la rigueur des expressions.
Michel Blanc est magnifique en personnage austère et mal-aimé de tous. Il est même carrément. Flippant parfois. La musique est splendide et la photo soignée. J'aurai juste aimé un montage moins incompréhensible parfois et une histoire plus étoffée.
Un film parfait. Internationalement parfait et français qui plus est. Bouleversant d'émotion. Michel blanc, comme tous les autres personnages sont magistraux. Le scénario est bon, le film se suit sans fioriture, les dialogues sont bons, les silences exquis, la musique incroyable.
Patrice Leconte commence son étude de moeurs. Un homme incompris, qui ne cherchera même pas à se faire comprendre et qui finira écrasé sous le poids du regard des autres. Michel Blanc est passionnant et Sandrine Bonnaire radieuse, comme toujours. À voir, vraiment...
Après « Tandem » qui offrait à Gérard Jugnot un rôle à contre-emploi, Patrice Leconte revient en 1989 avec ce long-métrage qui permet également à Michel Blanc de délaisser son image de comique. Il faut en convenir, le pari est entièrement réussi. L’histoire de cet homme misanthrope et énigmatique qui scrute, depuis son appartement, les faits et gestes de sa voisine d’en face (Sandrine Bonnaire) constitue une intrigue captivante. A ce titre, il existe une référence à Hitchcock et pas seulement pour son film « Fenêtre sur cour », mais surtout pour la description du faux coupable. Bref, une belle œuvre avec un dénouement qui renforce son aspect dramatique.
Durant la première pare de sa carrière, Patrice Leconte fut abonné aux films humoristiques (souvent amusants) tandis que Michel Blanc restait cantonné dans des seconds rôles comiques. Et patatras,voilà que Leconte qui a envie de changer de registre a envie d'employer Michel Blanc dans un rôle à contre-emploi. Ce n'est pas la première fois qu'un comédien change de style (Bourvil, Fernandel, Coluche,Michel Bouquet etc...la liste est longue). Michel Blanc négocie parfaitement le tournant en jouant un personnage au visage très fermé, amoureux et berné par une excellente Sandrine Bonnaire.Le film a été tourné pratiquement complètement en studio. Pas de plan révolutionnaire, de caméra qui virevolte, juste une bonne histoire superbement interprétée
film interéssant sur un homme seul maniaque et passe son temps à espionner par la fenetre sa voisine d'en face alice qui a repéré le manège de cet etre inoffensif quand elle réalise qu'il est le témoin du meutre perpétré par son amant elle le séduit pour en faire un coupable idéal michel blanc joue bien sandrine bonnaire est super dans ce role
Patrice Leconte dessine un désir tragique, un amour finalement à sens unique comme le portrait d’un homme seul dans sa tristesse, dans ses sentiments, magnifiquement joué par Michel Blanc. Sur les sublimes violons de Michael Nyman, sa composition d’introspectif au grand cœur bouleverse.