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Xavi_de_Paris
289 abonnés
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2,5
Publiée le 1 octobre 2012
"Monsieur Hire", c'est 1h20 de quasi-ennui et d'impression de tourner en rond, mais une atmosphère étrange et presque envoûtante. Le jeu volontairement monotone de Michel Blanc finit par lasser à la longue. Sandrine Bonnaire est excellente. Difficile, au final, d'entrer dans un film au rythme assez lent, mais ne manquant pas d'épaisseur. Patrice Leconte réalise là l'un de ses films les plus singuliers, dans un genre étonnant de sa part.
Un très bon film de Patrice Leconte, une analyse très fine des personnages, un climat étouffant.Et bien sûr Michel Blanc superbe dans son rôle.. Une des premières fois où il jouait un rôle sérieux et tragique.Depuis tout son talent d'acteur a éclaté.. Un bon suspens aussi pour un des meilleurs films de P. Leconte
Un joli film, avec une fin exceptionnelle, où on retrouve le cynisme et l'humour de Patrice Leconte, mais sans lourdeur comme il y a pu avoir dans certains de ces films. Le personnage de Michel Blanc est poignant, et le rôle de Sandrine Bonnaire est fabuleux.
Monsieur Hire est un film qui aurait pu être attrayant. Malheureusement c’est traité avec tant de superficialité, qu’au final Patrice Leconte signe un métrage pas très attrayant que l’épilogue ne sauve pas pleinement. Ok les acteurs principaux sont plutôt bons. Michel Blanc est très juste dans la peau de son personnage, un personnage avec du relief et auquel il apporte précision et subtilité. Face à lui Sandrine Bonnaire ne se force pas outre mesure, mais enfin, elle arrive à avoir une belle présence malgré tout. En revanche pour le reste c’est plus que moyen. André Wilms ne convainc pas dans le rôle de cet inspecteur au look improbable de jogger, et Luc Thuillier est des plus fades. Le scénario est faible. Le film a une durée très étriquée qui peut surprendre, et en fait on a plus l’impression d’assister à un petit téléfilm qu’autre chose. Il y a quelques bons moments, mais on ne peut que s’étonner de voir le métrage se trainer assez péniblement jusqu’au dénouement, en proposant des séquences parfois inutiles, qui viennent en fait nourrir un film qui repose sur deux choses : son point de départ et sa conclusion. Tout le reste c’est de la matière censée venir nourrir le vide au milieu, et parfois on y croit, parfois on sent que c’est du remplissage. Pour le reste bon choix de Brahms pour la bande son, même si son usage répétitif pourra au final un peu agacer. Sinon Patrice Leconte parvient à saisir quelques bonnes scènes en s’attachant à ses acteurs, il saisit un peu d’émotion et de relief, dans un métrage qui reste formellement très conventionnel. On ne peut pas dire que le film se démarque finalement beaucoup, tant par ses décors, son ambiance que sa photographie. Pour moi Monsieur Hire est un projet prometteur, mais qui se révèle être un film assez vide, qui se conclue et laisse le spectateur avec cette question : « quoi, déjà ? ». Le souci c’est que ce n’est pas uniquement parce que le film a été passionnant qu’on se demande cela, c’est aussi qu’il y a eu un manque de substance tout du long. 2.
Soi-disant,un des films qui a offert une certaine réputation à Patrice Leconte...La vérité étant que "Monsieur Hire" est d'une lenteur et d'une fadeur irrémédiable.Le pitch tient en une ligne:un homme solitaire douteux s'éprend de sa jeune voisine qu'il espionne.Une relation à sens unique naît.Lui croyant vivre le grand amour,elle le manipulant sans vergogne pour protéger son fiancé meurtrier en fuite.On comprend assez vite que Monsieur Hire n'est pas si méchant que ça.Juste un incompris,qui développe l'antipathie par ses silences et son impassibilité.Glacial comme son intérieur d'appartement et ses expérimentations cliniques.Une victime au final,écrasé par le poids des préjugés.On comprend tout aussi vite qu'Alice,sous ses airs de séductrice,cache une détermination sourde,assez révoltante en fin de compte.Michel Blanc rentrait fièrement dans le registre dramatique,l'éloignant des "Bronzés".Mais le minimalisme de son jeu est trop téléphoné pour envoûter.Sandrine Bonnaire a un peu le même problème d'interprétation.Sans alchimie,le duo déraille.Le plus navrant reste quand même que Leconte ne réussit absolument pas à instaurer une atmosphère ambiguë,tellement occupé qu'il est à élaborer chaque cadrage.Au final,ne subsiste que l'ennui et l'étrangeté du personnage principal.
C'est sobre, dépouillé, tendu, esthétique. C'est presque un huis clos. Monsieur Leconte vous avez brillamment filmé la solitude et m'avez touchée en plein cœur .
Film magistralement interprété par Michel Blanc et Sandrine Bonnaire en manipulatrice démoniaque. Nous goûtons chaque plan du film avec délectation avec cette musique envoutante. Ce film est un régal. Merci Monsieur Leconte et merci surtout à vos deux interprètes principaux.
Michel Blanc est formidable dans un rôle à contre-emploi mais le film en lui-même a trop de longueurs bien qu'il ne dure que 75 mn. Quant aux réactions du personnage principal elles sont plutôt invraisemblables.
Malgré sa réputation justifiée dexécrable cinéaste, il faut parfois se souvenir que Patrice Leconte fut capable de réaliser un ou deux bons films (celui-ci, « Tandem » et « Le Mari de la Coiffeuse ») même sils présentent des défauts évidents de mise en scène et de recherche naïve de soi-disant « belle image ». « Monsieur Hire », beau film dadolescence, est sans doute son meilleur, le moins ampoulé, notamment parce quil part sur de bonnes bases : adapté dun roman de Simenon, ce film est aussi et surtout un remake de « Panique », lune des grandes réussites de Julien Duvivier où Michel Simon joue le rôle de Hire. A côté, le Leconte fait pâle figure, mais peu importe Le film tient aussi le coup grâce à ses acteurs : Michel Blanc est impeccable dans son premier rôle dramatique, Sandrine Bonnaire est délicieusement perverse, et le regretté André Wilms était bien le génie qui hantait nos souvenirs Autre point positif, la bande originale, inédite à ce jour, est signée par limmense Michael Nyman. Même si Leconte joue trop les contrastes, recherche le cadrage qui sera parfait, on peut dire quici il se comporte dune manière relativement honnête et permet à son film de décoller. Même sils sont attendus, cette histoire et son dénouement sont relativement déchirants. On se laisse prendre par ce conte noir, par ce petit bonhomme que tout le monde voit comme un pervers. Estampillé 80s, « Monsieur Hire » supporte pourtant la revoyure, et plonge le spectateur dans un bain nostalgique et émouvant.
Une œuvre au noir de Patrice Leconte autour d'un personnage austère et haï par son voisinage. Bouc émissaire idéal, l'amour qui se présente à sa porte ou plutôt à sa fenêtre, sous les traits de Sandrine Bonaire, le fera t il changer ? La mise en scène de Leconte un peu trop alambiqué, parvient toutefois à faire entrer le spectateur dans la tête de son héros, craintif, voyeur, asocial, mais touché par l'amour qu'incarne parfaitement Michel Blanc. En face Sandrine Bonaire oscille entre don de soi, et manipulation. Chacun lutte pour améliorer sa condition. Tout est trouble donc, renforcé par la musique entêtante de Michael Nyman pour un film a la fois romantique et désespéré
Michel Blanc n’a pas toujours été très drôle, et quand il fait triste figure c’est plutôt réussi. Comme dans ce film où Patrice Leconte lui aussi familier de fantaisies amusantes, ne met aucun humour cette fois. Noir, sombre, triste , et pourtant on s’attache à ce récit d’un homme solitaire, qui depuis sa fenêtre observe le va-et-vient de sa voisine. A peine voyeur, très amoureux et surtout très dépité quand la belle met à jour son stratagème. Elle devrait porter plainte, mais préfère désarçonner cet homme qui en sait donc beaucoup sur elle, et qu’elle laisse se prendre dans son filet amoureux. Sensualité, érotisme, toujours en demi-teinte au milieu d’une enquête policière qui vise principalement Monsieur Hire. Il se sait innocent, elle sait pourquoi, et malgré tout l’enquête piétine. Un style dans le polar encore assez inédit à l’époque. Qui à la psychologie mêle un peu de poésie et de piment de police. Il faut laisser reposer : Gérard Jugnot est secret et parfait. Sandrine Bonnaire tout aussi énigmatique en petite fille pas si sage qu’il n’y parait. Elle cache son jeu, mais le joue si bien ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un très bon film de Patrice Leconte dans lequel on plonge dans la rencontre sordide entre Michel Blanc et Sandrine Bonnaire. Le scénario ne peut pas laisser insensible tout comme le talent de Blanc renforcé par une mise en scène et une ambiance dérangeante.
Mais oui dans le cinéma français nous pouvons encore trouver des films d'auteur avec une vraie mise en scène travaillée sans aucune volonté de ressembler à un quelconque effet de mode. Même si le film date d'il y a déja 15 ans , "Monsieur Hire" est un exellent exemple du talent que l'on peut encore trouver dans notre cinéma. Patrice Leconte, plus connu pour la saga cultissime des "bronzés", nous propose ici un drame voyeuriste dérangeant et intriguant. Leconte profite de l'occasion pour offrir un magnifique contre-point à Michel Blanc et son image de Jean-Claude Dus. Le comédien peut ici s'en donner à coeur joie dans un rôle totalement dramatique qui semble avoir été écrit pour lui. Bonne idée également de l'associer à une Sandrine Bonnaire toujours inspirée (plus que dans "confidences trop intimes" du même réalisateur). Joli duo de cinéma, même si les relations sont parfois trop poussées pour être tout à fait crédibles. Patrice Leconte ne parvient pas à cacher l'influence de deux Maitres : Alfred Hitchcock avec son "Fenêtre Sur Court" ainsi que Franz Kafka. Il a un peu de mal à s'affirmer au-delà de ses influences, mais cela ne l'empêche pas de livrer l'une ou l'autre jolie scène avec des plans et symboles puissants. Le spectateur ressent un réel sentiment de culpabilité suite à ce voyeurisme, ce qui est un bon gage de réussite. Mais le scénario a vraiment du mal à transcender ces bons éléments. Qu'à cela ne tienne, c'est du bon film d'auteur français auquel on a droit avec ce "Monsieur Hire"
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4,0
Publiée le 25 mai 2021
Bien que ce film soit un remake de Panique de Julien Duvivier il ne dure qu'environ une heure et vingt minutes il y a tant à dire à son sujet. Parmi les qualités dont fait preuve ce film la plus importante est son acteur principal. Michel Blanc qui interprète brillamment cet étrange personnage détesté de tous qu'est Monsieur Hire. De plus nous pouvons remarquer que le film ne se concentre pas seulement sur l'intrigue mais aussi sur le personnage de Monsieur Hire lui-même. Bien sûr cet homme est désagréable envers ses voisins mais Patrice Leconte tente de nous faire comprendre cet homme. Parmi les autres qualités citons l'interprétation de Sandrine Bonnaire qui est douce mais cruelle la bonne utilisation de la musique de Brahms, la qualité de la photographie et du décor du film notamment l'appartement de Hire. En conclusion un grand film d'un réalisateur qui est pourtant plus connu pour ses films comiques tels que Les Bronzés ou Viens chez moi j'habite chez une copine...