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weihnachtsmann
1 146 abonnés
5 130 critiques
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3,5
Publiée le 12 janvier 2016
Une fresque qui aurait pu être passionnante comme "autant en emporte le vent" si elle n'avait pas été si marquée par la politique et la guerre où les sentiments amoureux ou les élans romantiques sont perdus dans de nombreuses discussions patriotiques ou étatiques. C'est un peu dommage car le film est quand même beau malgré un usage quasi exaspérant du "thème de Lara"
Docteur Jivago est un film de légende. C'est une romance, une ode à la poésie, servi par une bande originale remarquable et une photographie magnifique. Malgré la longueur de ce film, plus 3h, on ne voit absolument pas le temps passer. Ici, la petite histoire rejoint la grand et à travers le destin de tous ces personnages, on prend conscience pleinement de ce qu'a pu être la révolution d'octobre 17 en Russie. Enfin, les acteurs sont tous exceptionnels, à commencer par Omar Sharif qui a une présence extraordinaire et Julie Christie qui magnétise littéralement l'écran avec ses yeux bleus d'une beauté à couper le souffre. On tombe en amour facilement devant ce film, de la même manière que l'ont a un coup de foudre devant une belle femme blonde rencontrée dans la rue ou dans le tramway...
Voilà un film épique comme le cinéma américain de la grande époque savait en livrer ; un monument du genre. A l’époque on osait le format 3h15 pour embarquer le spectateur dans une histoire au long court. La prise de risque est énorme : tenir le spectateur sur une durée si longue ; mais lorsque çà match, c’est un chef d’œuvre. C’est un pur bonheur de suivre les chassés croisés entre tous ces personnages follement romanesques dans une Russie en pleine mutation qui sous le coup de la Révolution deviendra plus tard l’URSS. Pour incarner ces témoins d’une époque pris entre histoires personnelles échevelées et une grande Histoire violente ; le casting est tout simplement incroyable et chacun campe son rôle avec beaucoup de justesse ; Omar Sharif, titulaire du rôle-titre deviendra indissociable de Jivago. Le thème musical sur fond de balaïka envoutante et incroyablement romantique composée par Maurice Jarre deviendra une des musiques de film d’anthologie du cinéma. Et c’est David Lean qui se colla à cette adaptation ; et le choix ne peut être plus pertinent, expert dans la maitrise des œuvres au long court, il en livre une version aboutie et rigoureuse. On peut lui reprocher juste d’être légèrement anachronique ; ses accents épico romanesque ne sont plus en odeur de sainteté à sa sortie. Le cinéma a changé depuis « Autant en emporte le vent » produit 30 ans avant ; les critiques lui tomberont dessus à bras raccourcis n’ayant des yeux de chimère que pour la Nouvelle Vague et le cinéma social britannique. Mais ce genre est indémodable lorsqu’il est abordé avec maitrise voire maestria ; plus tard « Titanic », dans la même veine est aussi le témoin d’un genre intemporel. Ne boudez pas votre plaisir devant un vieux film qui fait beaucoup de bien. Vu récemment, « Géant », autre film épique US de la même époque ; celui-ci est bien plus enlevé et intemporel. Il peut aussi permettre de comprendre la résistance du peuple russe. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
J'ai trouvé dans ce film du bon et du moins bon et je ne risque pas d'être très original dans ma critique. Tout d'abord, "Le Docteur Jivago" est inutilement long. La première heure est très lente et peu passionnante et il faudra attendre l'exil de Jivago pour rehausser l'intérêt du film. Le contexte historique est intéressant (La Grande Révolution Russe) car très peu proposé à l'écran. Il s'agit d'une vision très hollywoodienne de la Russie du XXe siècle, donc à prendre avec des pincettes. J'ai trouvé les acteurs à la hauteur et Omar Sharif est convaincant en russe ce qui était loin d'être gagné à la base. Malheureusement, la trame principale reste l'histoire d'amour entre Jivago et sa maîtresse, le contexte de la révolution russe n'étant que très peu étayé, et pour le coup c'est du grand classique. Leur histoire est peu intéressante et on la subit durant plus de 3 heures. Des défauts plusieurs fois évoqués par d'autres critiques et que je partage largement. "Jivago" est donc un beau film qui souffre de sa longueur et de sa trame amoureuse quelconque. A voir pour sa culture cinématographique.
Bon film sur la révolution russe de la Seconde Guerre Mondiale. Il y a beaucoup de longueurs qui suggèrent la contemplation du sol russe. Pas mal de scènes marquantes également, sur l'horreur de la guerre, surtout celles des idées et de la révolution. Je n'ai cependant pas plus aimé plus que ça. C'est trop long et l'histoire du docteur Jivago est moyenne. Le film est pourtant un classique du cinéma. Mais je n'irai pas le recommander à un public non averti.
D'un réalisateur comme David Lean à la filmographie tout à la fois parcimonieuse (16 films en 42 ans de carrière) et exigeante, qui a réalisé le chef d'œuvre absolu que constitue "Lawrence d'Arabie" (1962), quintessence du film à grand spectacle en cinémascope des années 1960, on attend qu'il soit aussi inspiré quand trois ans plus tard il se voit confier par Carlo Ponti l'adaptation du "Docteur Jivago" de Boris Pasternak, écrivain russe proclamé Prix Nobel de Littérature en 1958 après la parution de son imposante saga retraçant l'itinéraire d'un rêveur naïf durant les évènements tragiques qui conduiront la Russie, de l'emprise tsariste à la révolution communiste de 1917 puis à la dictature stalinienne. Fort de l'impact du roman, de l'interdiction faite à Pasternak par les autorités soviétiques d'accepter son Prix Nobel, du décès récent de Pasternak et de l'aura de David Lean, le film fut un triomphe populaire, récompensé de cinq Oscars dont aucun majeur. Malgré un consensus général lié au contexte de Guerre Froide, la critique spécialisée releva certaines faiblesses du scénario de Robert Bolt (déjà présent sur "Lawrence d'Arabie") dont les nombreuses ellipses narratives nuiraient à la compréhension de l'évolution des personnages en sus de dénaturer le roman de Pasternak. Cinquante ans après sa sortie, ces critiques paraissent résolument pertinentes et désormais l'aspect roman-photo trop voyant du film de David Lean en masquerait presque ses qualités liées à la description assez fine de l'évolution des comportements individuels au gré des bouleversements politiques. Qualités qui mettent en avant certains personnages plutôt bien dessinés comme Victor Komarovsky (Rod Steiger), affairiste opportuniste toujours à la recherche de la voie moyenne qui lui permettra de se maintenir en odeur de sainteté mais aussi jouisseur attendrissant ou encore Pavel Antipov dit "Pacha" (Tom Courtenay) idéologue enragé passant du jeune révolutionnaire romantique des débuts au général sanguinaire de la période bolchévique . Du côté du couple vedette la partition est un peu plus fade. Youri Jivago, docteur de son état et poète à ses heures est celui qui traverse la tourmente en spectateur, balloté au gré des circonstances. Omar Sharif, choisi pour le rôle après le refus de Peter O'Toole en intériorisant son jeu, parvient à rendre le caractère velléitaire du personnage mais il était à coup sûr bien plus crédible et charismatique en Shérif Ali ibn el Kharish chevauchant son dromadaire. Quant à Julie Christie charmante mais aussi anglaise jusqu'au bout des ongles, elle a bien du mal à parer sa Larissa des tourments insondables de l'âme slave. Heureusement la musique de Maurice Jarre et la plaintive "chanson de Lara" restée dans toutes les mémoires pallient avec brio à cette carence. Chacun voyant ou revoyant le film pourra se faire son idée.
Après "Le pont de la rivière Kwai" et "Lawrence d'Arabie", David Lean a signé une autre grosse production en adaptatnt au cinéma le roman "Docteur Jivago" de Boris Pasternak. Ce long métrage remplit bien son office et divertit le spectateur durant trois heures. En revanche, malgré son souffle épique, je n'ai pas ressenti cette intensité émotionnelle, cette transcendance qui font des films des chefs d'oeuvre. Pourtant, Maurice Jarre a une nouvelle fois fait de l'excellent travail avec la bande musicale, le casting est bon et il n'y a pas vraiment de fausses notes à relever. Je ne le porterai toutefois pas aux nues. La romance est nettement moins intéressante que le contexte historique de l'intrigue (la révolution bolchévique de 1917) et si le film n'est jamais soporifique, il reste un peu trop long pour ce qu'il propose.
A travers les aventures tumultueuses d'un jeune médecin (inoubliable Omar Sharif), une fresque historique qui évoque le destin du peuple russe au début du XXe siècle, portée par une mise en scène superbe et accompagnée par la BO sublime de Maurice Jarre.
Après les sables d'Arabie, David Lean poursuivait son entreprise de cinéma majestueux par les neiges de la Russie. Fais-je exception à la règle, j'ai bien plus apprécié le film (déjà vu plusieurs fois) que le roman (découvert récemment) dont une bonne partie n'est pas transposée à l'écran. Le film me semble y gagner en souffle et en poésie, avec de nombreux plans chargés en symbolique, une musique envoûtante et le jeu sur les regards (encore plus envoûtants) d'Omar Sharif et Julie Christie, pris au piège de leur passion comme à celui de la Russie soviétique en pleine ascension. Par son ampleur, le film accorde une large place au talent de ses interprètes pour donner corps aux sentiments violents qui les tourmentent. Un film grandiose aux effets imparables.
La musique, la photographie, les décors, les costumes et Julie Christie font partie des éléments qui poussent le « Docteur Jivago » vers le haut. A l’opposé, les contre-productifs font exactement l’inverse : l’interprétation franchement terne d’Omar Sharif même si le rôle reste célèbre, la relative froideur de l’histoire d’amour qui prend le dessus sur celle, avec un "H" majuscule, de la Révolution bolchévique et le manque de souffle évident de l’ensemble durant plus de 3 heures. Un bon film de David Lean à défaut d’être un grand film épique.
Une chose est sûre, Lean est capable de réaliser de grandes fresques épiques, aussi artistiquement que techniquement. Le problème c'est qu'il s'étend trop dans la durée de ses films, et ses personnages sont souvent survolés, voire impossibles à s'y attacher pour le spectateur. Dans certains cas, les personnages censés être comiques sont tout bonnement insupportables, donc ratés. Dans le Docteur Jivago, il y a bien des qualités incontestables : réalisation correcte, riche en idées de plans et de lumière, dans un univers rempli de détails dans les décors ( le palais de glace ) et costumes, ainsi que le maquillage ( Jivago revenant frigorifié de sa longue marche ), et des séquences fantastiques. Seulement, pourquoi avoir fait un film aussi long ? la première partie avant l'entracte ne commencait à être intéressante qu'à la fin, avec le départ en train des réfugiés, séquence absolument accrochante sur les conditions de vie après la Révolution Russe. Tous les évènements se passant avant sont vite oubliés par le spectateur : le personnage de Courtenay est sous-exploité, et celui de Steigner semble être le plus intéressant avec Jivago, contre le personnage de Guiness qui est totalement transparent. L'histoire romantique part dans tous les sens, la relation Sharif/Chaplin n'est pas résolue, et Christie ressemble à une top-model des années 60 et non à une bourgeoise russe typique. Le final quant à lui semble complètement facile, on se demande comment les personnages en sont arrivés là. En conclusion, le hic vient de l'histoire et de ses personnages dans le film de Lean. Pas assez de profondeur, des détails manquent à l'appel ... et les réussites artistiques et techniques ne cachent pas ces défauts.
Entre Le pont de la rivière Kwaï et La guerre des étoiles, il y a eu ce film, pour Alec Guinness, toujours dans le rôle d'un gradé militaire, mais c'est surtout Omar Sharif qui crève l'écran, tous de suite ça saute aux yeux. Rod Steiger, joue toujours des saloperies. Une romancé sur fond de film de guerre, celui de la première guerre mondiale, en russie. Un peu longuet et parfois incompréhensible, mais il fait partie des classiques du cinéma, comme Lean sait faire, et qu'on a perdu. Un film d'une froideur glaciale. Même si l'émotion ne m'est pas apparu aux yeux, c'est un beau spectacle !
C'est du beau et grand cinéma. Film à voir dans une immense salle dotée d'un très grand écran ! Sur fond de révolution bolchévique en Russie, l'histoire d'un médecin poète, coincé entre son milieu bourgeois et les révolutionnaires, entre son épouse légitime et sa maitresse Lara. Même si Boris Pasternak a été persécuté en URSS pour la nouvelle dont a été tirée le film, il ne s'agit pas d'un film intello, ni même je pense à message, juste une fresque amoureuse, dramatique et mélodramadique, tournée dans des décors magnifiques, accompagnée par une musique mondialement connue écrite par Maurice Jarre. On se laisse prendre et emporter par les hésitations, les aventures et mésaventures de Jivago, la fougue et les déboires de Lara, l'amour tendre et résigné de Tonya...ça dure près de 3 heures, et alors ? on en supporterait facilement une heure de plus.
Une grande fresque comme Hollywood a si bien su les faire. Une belle romance sur fond de bouleversement historique. Si le scénario est assez convenu, sa mise en forme est splendide. Les images sont magnifiques.
Troisième épopée réalisée par David Lean après Le Pont de la rivière Kwaï et Lawrence d'Arabie, Le Docteur Jivago est une fois de plus une très grande réussite. Ce film mélange la petite histoire à la grande (avec des personnages soviétiques, choix osé en cette période de Guerre froide) et les scènes spectaculaires aux scènes intimistes. David Lean réussit sur les deux plans. Pour les scènes à grand spectacle, il ose même jouer sur le hors-champs (le massacre des manifestants communistes par l'armée royale n'est retranscrit que par le regard de Jivago, la chute de Pasha au combat par ses lunettes s'écrasant contre le sol...). Les scènes intimistes, quant à elles, bénéficient du talent de directeur d'acteurs de Lean (le travail sur les jeux de regards est exemplaire). Dans son ensemble, le film fait preuve constamment d'une grande beauté dans la construction des cadrages, dans le choix des couleurs, dans les raccords entre les séquences et dans l'imagerie poétique de certains passages (la maison recouverte de glace...) qui en fait toujours 50 ans après un pur chef-d’œuvre du cinéma.