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Stanley-le-begue
50 abonnés
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5,0
Publiée le 16 septembre 2009
Pour un fan de Lawrence d'Arabie comme moi, comment résister au souffle épique, à la sensibilité et à l'humanité d'un film tel que ce Docteur Jivago? Petite et grande histoire n'ont jamais été aussi bien emboitées. Rares sont les films, dans la production formatée actuelle, a prendre le temps d'installer et de développer un récit que certains auraient bâclé en 2 heures. Interprétation sublime, musique envoutante. Le film ultime, qu'aucun vrai amoureux du cinéma ne peut rejeter.
Après avoir encensé David Lean pour son Laurence d’Arabie, la critique dénigra son Docteur Jivago. Dans Laurence, tout était politiquement correct. Dans ce Docteur Jivago, RIEN ne l’était. Les critiques déploraient de très nombreuses invraisemblances. Ainsi les personnages se rencontrent plusieurs fois fortuitement alors qu’ils sont exilés dans des régions très éloignées. Ignorance crasse des faits historiques. Ce type de rencontres se retrouve dans de nombreux récits de gens ayant vécu sous Lénine et Staline, les fréquentes déportations massives de populations, les famines généralisées et récurrentes, les répressions sanguinaires à grande échelle s’abattant parfois sur des villages entiers, isolés, poussant les habitants à se rabattre sur les plus grandes villes. Autant d’aspects présents dans l’œuvre de Pasternak qui contribuaient à donner une image sordide, criminelle, et manipulatrice de la révolution dans son ensemble. Image contredisant le catéchisme historique qui est aujourd’hui encore enseigné, même en France, aseptisant le bilan culturel, économique, écologique et humain de 75 de communisme. D’autre part, Laurence était un personnage « facile », les deux héros du Docteur Jivago étaient très « difficiles » (voir notre critique sur « Laurence d’Arabie »). L’aspect passionné et grandiose de leur amour est terni par leurs faiblesses humaines et leurs échecs face au destin. Lara cède à de multiples reprises à son amant qui l’avilie. Lorsqu’elle part l’assassiner, et qu’elle est sur le point de passer par un processus paradoxal dans le camp des victimes héroïques, elle n’y parvient pas. Sa rencontre avec Jivago semble lui donner un nouvel essor de grandeur et de rédemption. Hélas, le malheur frappe encore. Jivago, quand à lui, ne parvient pas à protéger ceux qu’il aime malgré son courage et sa grandeur d’âme et de coeur. La profondeur de la déception de David Lean n’a eu d’égale que celle du conformisme et de l’aveuglement idéologique des critiques de l’époque.
d abord une musique superbe qui a fait le tour du monde. Des images magnifiques dans la neige des acteurs merveilleux et une histoire qui fait froid dans le dos et par-dessus tout une histoire d amour profonde sincère et hors du temps
On m'avait parlé d'un chef-d’œuvre ; lorsque mon fiancé m'a emmenée le voir , c'est donc ce à quoi je m'attendais ...Quelle déception devant tant de platitude et de longueur..Si passionnant que je me suis vite endormie.. Je me méfierai des "chefs-d’œuvre " , désormais..
Quelle déception... Un film fade avec des scènes historiques totalement incohérentes et caricaturales. Un film avec de tels inexactitudes passerait pour un nanar aujourd'hui. On est à des années lumières de Sound of Music.
Habitué des grandes fresques ("Lawrence d'Arabie" est encore dans nos mémoires), David Lean porte à l'écran le roman de Boris Pasternak et en fait un grand film, une œuvre profondément romanesque où la petite histoire se mêle à la grande, celle-ci contraignant parfois les personnages à faire des choix de destin qu'ils n'auraient pas vraiment voulus. Se déroulant durant la Révolution Russe, "Le Docteur Jivago" met un jeune médecin idéaliste et poète à ses heures (Omar Sharif, inoubliable) face à la cruauté des hommes, au destin, à la guerre et à l'amour. C'est souvent magnifique et jamais long même si l'on pourra parfois reprocher à l'ensemble une certaine froideur dans l'évocation des sentiments, pourtant superbes et que Julie Christie incarne à merveille dans un rôle qui lui va à ravir, l'actrice consumant plus l'écran que ses autres partenaires. Parmi ce casting de choix dans lequel on croisera Geraldine Chaplin, Alec Guiness, Ralph Richardson ou encore Klaus Kinski, Rod Steiger s'impose dans la peau d'un beau salaud. David Lean, lui, continue de bâtir son mythe et ajoute à sa filmographie une pièce maîtresse bouleversante à la mise en scène décidément magnifique.
Docteur Jivago : Un film d’amour dramatique fort bien mené et interprété. Vraiment, il n’y a pas une nuance d’ennui pendant ses 3 heurs. C’est grâce à une époque et une histoire prenant. Je vais vous le dire tous de suite, ce n’est pas l’histoire d’amour qui m’a le plus touché, il se concrétise que vers le dernier quart du film et il y a pas une forte émotion comme je peux voir dans d’autre romance et c’est e qui peut un peu décevoir, et peu la fin aussi car on ne sait pas ce que devint des protagonistes assez important. Mais malgré tous, les personnages sont intéressants a suivent quoiqu’il se passe, ils sont bien écrits, surtout le docteur Jivago et sa vraie femme qui est très douce, très gentils, mais son amante au docteur est aussi très belle et a un fort caractère. D’ailleurs, ce que j’ai aimé, c’est que l’on suit sans se perdre plusieurs histoires qui se relisent même si l’histoire principale reste c’elle du docteur. Donc, je vous disais, ce n’est pas l’histoire d’amour que j’ai le plus apprécier mais plutôt le contexte et l’ambiance révolution de Russie, avec le froid, le coté très dur de la guerre… On est vraiment dedans et c’est cela qui m’a le plus transporté. Et c’est du aussi a une mise en scène très soignée, c’est très bien filmé, ça c’est du 7 art. Bon ensuite, la petite mélodie que l’on entend souvent est en parfait adéquation avec le ton du film mais le problème avec ce genre de film, c’est que l’on entend trop souvent, d’autre aurait était pas mal. Et pour finir, les acteurs sont irréprochables. Donc voila, un beau film tous simplement, a voir au moins une fois.
Le film ne manque pas d'intelligence et de qualités visuelles mais cruellement de rythme et tout de même "d'intelligence du récit". C'est longuet et on vit (ou subit !) en parallèle deux histoires différentes qui ne cessent de s'entrecouper et donc de nous désintéresser réciproquement l'une de l'autre : une romance et l'histoire de la Russie au temps de la révolution. C'est d'un ennui et d'une longueur... Avis au réalisateur : Avec deux histoires différentes et 3h15 de bande vidéo, on peut faire 2 films, plutôt qu"un gloubiboulga indigeste
David Lean montre une nouvelle fois qu’il est un très bon réalisateur de fresques épiques et qu’il sait faire de belles images, allant jusqu’à prolonger ses tournages pour capturer les quatre saisons de l’année. L’intrigue est romantique au premier plan mais s’inscrit dans un arrière plan qui décrit l’histoire russe de ce début de 20ème siècle avec pas mal de précision, la durée de 3H15 du film aidant. Un russe rigolerait sûrement du casting du film qui n’en comporte aucun, on a du mal à croire que Sharif ou Christie puissent être moscovites. Cependant l’ensemble de la distribution joue très bien, mention particulière à Rod Steiger et Alec Guiness qui incarnent des personnages que l’on voit peu mais qui sont très marquants. Maurice Jarre utilise un joli leitmotiv et le répète souvent, jusqu’à l’excès, mais globalement la bande originale est de très bonne facture et parfaitement adaptée à la situation. Bref, Docteur Jivago est film qui prend son temps et raconte pas mal de choses, il manque cependant de force et ne transmet pas assez les émotions qui touchent les personnages principaux.
David Lean ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin après la consécration ultime de Lawrence d'Arabie dans le domaine de la fresque épique. Sur ce point, Le Docteur Jivago concentre avec des moyens plus gros que jamais les caractéristiques spécifiques de son cinéma, le romantisme, l'évocation titanesque des vastes espaces, les relations troubles juxtaposée de rencontres symboliques. Le parcours du docteur Jivago sert de fil conducteur dans l'une des plus grandes transformations politiques de l'histoire, la Révolution d'Octobre, le communisme rase chacun de ses points de chutes en ne laissant que solitude sur son sillage. Sa tranche de vie reste cependant au cœur du récit, Lean le plie et le déplie dans toute les directions de façon à ce que le rattachement avec le peu de chaleur humaine qui lui reste soit la seule possibilité de survie, à tel point que la question morale de son mariage n'a plus aucune importance au milieu de tant de tragédies. Toujours plus loin dans sa mégalomanie toujours aussi contenue dans la dramaturgie de ses acteurs, David Lean perpétue avec Le Docteur Jivago sa toute-puissance à manier une caméra dans les confins les plus désolés perdus au milieu des loups.
C’est l’un des plus grands succès des années 1960 au cinéma. On se laisse emporter sans ennui par cette longue fresque romanesque et historique, propulsée par le savoir-faire académique de David Lean. On apprécie les costumes et les décors, dont un très bel et très poétique intérieur de maison enneigé et glacé. On admire le beau visage de Julie Christie, magnifiquement éclairé, tandis que la ritournelle de Maurice Jarre fait vibrer agréablement nos oreilles. Mais l’ensemble souffre quand même d’une certaine atonie et de défauts. Le personnage central, homme plutôt passif et sans engagement politique dans une histoire tourmentée, est certes original dans ce type de production, qui met généralement en avant des « héros », mais son faible charisme ne rend pas ses aventures particulièrement passionnantes. Le traitement de l’histoire russe est par ailleurs assez illustratif. Et la perspective humaniste du roman-source de Boris Pasternak a semble-t-il été réduite au moment de l’adaptation, au profit d’une fibre sentimentale et romantique plus convenue. Cette adaptation, avec beaucoup d’ellipses, n’est pas en outre d’une parfaite fluidité narrative…
Une grande fresque romanesque et je peux dire aussi l'une des plus belles histoires d'amours de l'histoire du cinéma!!! Franchement, en voyant ce film, "Titanic" à coté, c'est de la daube (rire). C'est le premier film de David Lean que je découvre, je constate que ce cinéaste a du génie dans les images du film et j'ai vraiment hate de découvrir le restant de sa filmographie comprenant "Lawrence d'arabie" ou "Le pont de la rivière Kwai". En Russie, une jeune fille est convoqué par un général qui s'avère etre son oncle et lui explique l'histoire de ses parents qu'elle n'a malheureusement jamais connus. Celle de Yuri, son père, jeune orphelin héritant de la guitare Russe de sa mère et placé dans une famille d'acceuil ou il étudiera la médecine. Des années plus tard, Yuri, lors d'une visite médicale, remarque chez un client soupçonneux une jeune femme à la beautée trouble qui est la prisonnière de ce riche monsieur et qui essayera de le tuer lors d'une soirée de Noel ou participe Yuri. 4 ans plus tard, Yuri reconnait la jeune femme qui s'appelle Lara sur les champs de batailles qui l'aidera à soigner les soldats bléssés. Yuri, marié et un enfant et Lara, marié et un enfant aussi, se retrouveront durant tout le film dans différents circonstances des événements de la guerre en Russie... Du grand cinéma comme je les adore, je vais maintenant me mettre à regarder ces bons vieux films qui sont considérer comme des classiques (rire). Je suis subjuguée d'admiration des plans que nous offre ce grand David Lean, période hiver et été. Un film magnifique, tragique, sublime, merveilleux, autant d'adjectifs interminables pour traduire ce chef d'oeuvre. Et puis, il ya la jolie valse Russe qui accompagne tout le film magnifiquement orchestré par le ténor Maurice Jarre. Omar Sharif forme un jolie couple mythique du cinéma avec la trés belle Julie Christie. Des seconds roles sont trés bons comme Géraldine Chaplin, Rod Steiger ou Alec Guiness. Un film tout simplement magnifique!!!
Avec Lawrence d'Arabie, sans doute le meilleur film de David Lean qui est ici complètement transporté par la sublime histoire d'amour imaginée par Boris Pasternak. Un film d'amour comme on n'en fait plus, dur, parfois cruel, passionné, ambigu, poétique, traversé de fulgurances (ah ces petits cristaux de neige !), porté par le génie d'Omar Sharif et la beauté lunaire de Julie Christie. Là où d'autres réalisateurs seraient tombés dans le romantisme à tout crin, Lean évite l'écueil en ne cédant jamais à la facilité, aux clichés de bonne facture, à la nostalgie. Au contraire, la véritable force de ce film tient justement dans la tourmente que traverse ses personnages. A l'instar des plus grands, Lean a compris que la meilleure façon de d'évoquer la grande histoire est de décrire la petite. Une merveille. A mon sens, l'un des plus grands films d'amour jamais tourné. Et quelle musique !
Un film qui n'a rien extraordinaire et qui est un peu long. Après c'est plutôt intéressant de voir l'évolution d'un homme à travers les moments de l'histoire.
Il y a quand même un lyrisme particulièrement rare que l'on retrouve chez David Lean, pas étonnant que Sergio Leone "himself" en soit tombé amoureux pour le reproduire merveilleusement dans ses films. Jivago mêle le savoir-faire d'un réalisateur pour conter des histoires épiques avec une histoire fabuleuse issue d'une nouvelle de l'écrivain russe "Pasternak". Le mélange crée un romantisme sublime sous fond de révolution russe et de paysages vastes, froids, durs et magnifiques à la fois. Cependant pour un film aussi long, il est ennuyeux de constater une narration manquant de limpidité et souffrant périodiquement de légers sauts brusques dans tous les sens. Le montage semble perdu parfois au milieu de toutes ces intrigues et n'arrive pas à juxtaposer de la meilleure manière qu'il soit le romantisme incarné par la passion de Jivago pour Lara et l'amour pour Tanya, avec la révolution revancharde et violente des rouges contre les blancs. Un très beau film romantique, mais pas l'un des meilleurs films épiques de tous les temps.