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Renaud de Montbas
30 abonnés
683 critiques
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4,0
Publiée le 5 juillet 2021
Surprise totale que la découverte de "la résidence". je ne m'attendais absolument pas à ca car René Chateau se spécialise presque exclusivement dans les vieux films français (drames, melos, polars) et que là nous avons affaire à un thriller horrifique uruguyen de 1970 !!!! L'action se situe dans pensionnat de jeunes filles du XIXe tenu par une directrice (formidable Lili Palmer) dont le coeur hésite entre ses pensionnaires et son fils de 16 ans, autant vous dire que coté hormones en folie c'est un peu moite !!!! Si on ajoute que les pensionnaires en question ont la facheuse manie de s'évaporer les unes après les autres ont a un film dont l'atmosphére évoque autant la Hammer que "psychose" avec de jolis moments de tension psychologique. Ne vous attendez pas à du sang ou à des effets spéciaux quelconques, tout est dans cette fameuse atmosphére et le final rajoute à ma satisfaction générale. 4 / 5
Nous sommes au XIXème siècle en France. Une nouvelle élève arrive au pensionnat de jeunes filles. Il s’agit de Teresa dont la mère est célibataire et danseuse dans un cabaret (ce qui est mal vu pour l’époque). Le pensionnat en apparence austère (et aux allures gothique) est géré d’une main de fer par Mme Fourneau. Au sein de cet établissement, l’autorité règne en maître et quand ce n’est pas Mme Fourneau qui commande, c’est une élève au fort caractère qui n’hésite pas à humilier ses autres camarades. Une demeure emplie de mystères et où les élèves semblent se volatiliser…
La Résidence (1969) est le tout premier long-métrage de Narciso Ibáñez Serrador, à qui l’on doit le classique Les révoltés de l'an 2000 (1976). Avec son film, il nous entraîne au cœur d’un microcosme où la violence est palpable. Sorte de huis-clos où les jeunes filles ne sont libres de rien et doivent suivre à la lettre un règlement sous peine d’en subir des châtiments corporels. Les jeunes filles sont littéralement coupées du monde et n’ont pour seule distraction, la tournée du livreur de bois (dont les jeunes filles vont à sa rencontre chacune leur tour). Le réalisateur parvient ainsi à très bien retranscrire la frustration sexuelle vécue par ces jeunes filles.
Une atmosphère étouffante, au cœur d’un magnifique décor aux allures gothiques. Avec des personnages haut en couleur, à commencer par la redoutable et totalitaire Mme Fourneau (Lilli Palmer) qui entretient une relation à la limite de l’inceste avec son fils (le seul garçon à vivre au sein du pensionnat et qui a l’interdiction formelle d’entrer en contacter avec les demoiselles). On y fait aussi la connaissance de la charmante Teresa (Cristina Galbó), de la redoutable mais néanmoins ravissante Irène (Mary Maude) ainsi que le jeune Luis (John Moulder-Brown), un adolescent mystérieux et voyeur (il passe le plus clair de son temps à espionner les jeunes filles).
Injustement méconnu, ce thriller horrifique & malsain mérite assurément le détour. Quand la domination et l’asservissement prennent un tout autre sens lorsque cela a lieu dans un pensionnat aux allures de pénitencier. Une remarquable réalisation, sublimée par une photo soignée, une très belle distribution, de beaux décors et un final redoutable.
Il règne dans ce thriller horrifique une atmosphère particulièrement étrange et dérangeante. De plus, nous avons le droit à une histoire bien mystérieuse du début jusqu'à une révélation finale qui en surprendra plus d'un, ainsi qu'une interprétation de qualité de la part des comédiennes, notamment celle de Lilli Palmer excellente dans le rôle de la directrice du pensionnat. Une excellente découverte en ce qui me concerne.
Narciso Ibanez Serrador réalisateur uruguayen ayant presque exclusivement exercé en Espagne pour le compte de la télévision a réussi à inscrire son nom dans les mémoires cinéphiles avec seulement deux longs métrages réalisés en 1969 ("La Résidence") et 1976 ("Les révoltés de l'an 2000"). "La résidence" dont le scénario a été écrit par Serrador lui-même, reprend les thèmes classiques du film de prison essentiellement liés aux frustrations inhérentes aux lieux clos et à la promiscuité qu'ils imposent. Dans un XIXème siècle finissant, Mme Fourneau, interprétée avec toute la raideur utile par Lilli Palmer , dirige d'une main de fer dans les environs d'Avignon une institution prenant en charge de jeunes adolescentes aux caractères jugés difficiles. L'arrivée d'une nouvelle pensionnaire va finir de révéler les pratiques obscures qui se sont progressivement mises en place pour contourner l'autoritarisme de Madame Fourneau qui de plus en plus de mal à contrôler l'éveil à la sexualité de son fils (John Moulder-Brown) qu'elle surprotège en raison de sa santé fragile. Le contexte doctement posé, Serrador use avec dextérité de tous les artifices possibles pour promener le spectateur entre sensation d'étouffement, érotisme bon teint et suspense savamment distillé. Si "La résidence" a peut-être été source d'inspiration pour le "Suspiria" de Dario Argento, lui-même se nimbe quelque peu du parfum érotico-horrifique des films de vampires de la Hammer qui depuis une dizaine d'années font recette dans les cinémas de quartiers. Entouré de trois icônes du cinéma d'horreur espagnol (Cristina Galbo, Maribel Martin et Marina Elena Arpon), la très expérimentée Lilli Palmer tient sur ses épaules frêles mais solides ce film insolite qui passe merveilleusement les ans.
La Résidence est un très bon film espagnol réalisé par Narciso Ibáñez Serrador qui parle d'un pensionnat de jeunes filles qui est dirigé d'une main de fer par Madame Fourneau (Lilli Palmer excellente actrice allemande qu'on a put voir dans des films comme Cape et Poignard de Fritz Lang ou Ces garçons qui venaient du Brésil de Franklin J. Schaffner) secondée pour cela par Irène (joué par la jolie Mary Maude) l'une des élèves, intrigante, manipulatrice et aux instincts sadiques qui va prendre pour tête de turc la jeune Teresa (Cristina Galbó) une nouvelle arrivée... Un très bon film a l’atmosphère très troublante et mystérieuse qui a inspiré des films comme Black Christmas de Bob Clark, Suspiria de Dario Argento, L’Échine du diable de Guillermo Del Toro ou Saint Ange de Pascal Laugier, réalisé par Narciso Ibáñez Serrador un grand cinéaste espagnol (aujourd'hui oublié en France, car en Espagne des cinéaste comme Jaume Balagueró (La Secte sans nom, Fragile, [?REC] et Malveillance) lui rendent hommage) a qui on doit le très traumatisant Les Révoltés de l'an 2000... lequel a beaucoup travaillé pour la télévision... A voir absolument.. Et en espérant qu'il ressorte dans une plus belle copie, car l’édition DVD existante du film est assez décevante... dommage car ce long métrage est un petit bijou d’atmosphère et de suspense.
Curieux film très sombre (au propre et au figuré). On peut le regarder comme un film d'ambiance et de ce point de vue c'est réussi, l'atmosphère étouffante de ce pensionnat dirigé d'une main de fer par Llli Palmer (très bien dans ce rôle) est parfaitement rendue à travers quelques scènes chocs (la flagellation, la scène d'humiliation, mais aussi au quotidien). Le lesbianisme larvé est également évoqué notamment à travers une étonnante séance de douche collective. Mais le film se veut d'angoisse et ne fonctionne que très moyennement de ce point de vue notamment à cause d'incroyables erreurs de scénario : la fille qui s'évade une nuit et qui ne trouve rien de mieux que de perdre son temps à faire ses adieux au fils de la maison (qui ne dort pas) ou cet autre qui avait les clés pour s'évader mais qui avant de le faire affronte la directrice… qui les lui retire. Quant à la fin c'est du grand guignol.
Sur le papier ça fait quand même envie : un slasher dans un pensionnat de fille. C'est vraiment le film pop corn par excellence. Enfin, sur le papier. J'ai vu qu'il y avait eu un remake du film récemment, apparemment il est foireux, et c'est dommage parce que je pense qu'un des grands problèmes du film c'est qu'il est complètement poussiéreux. C'est pas un problème d'époque, suffit de voir Halloween la nuit des masques de Carpenter pour voir qu'il y a 40 ans aussi on savait faire des bons slashers. Mais là, la résidencia c'est vraiment poussif et poussiéreux, ça manque d'énergie et d'idées. Or, pour un film pop corn, c'est quand même un problème. Bref, le remake aurait pu être une bonne idée (c'est rare de dire ça, n'est-ce pas ?) mais s'il est nul, bon ben tant pis alors, j'irai pas le voir.
Pas ressenti autant d'émotions aussi fortes depuis les Innocents de Clayton. La Résidence, film méconnu, est pourtant un authentique chef d'oeuvre. Le film aux allures giallesques fait admirablement cotoyer l'érotisme et le fantastique. Je crois même que le film a sans doute inspiré le Suspiria d'Argento. Une directrice qui dirige d'une main de fer l'établissement est incarnée à merveille par Lili Palmer. Cette dernière détient le rôle le plus troublant, entre inceste envers son fils et tentation homosexuelle envers une des filles résidentes. Huis clos éprouvant, la Résidence est aussi tout en suggestion, des plans noirs comme la nuit où l'on devine la présence du mystérieux rôdeur jusqu'aux scènes bunuesques où la sexualité prend toute ses formes. La photographie et la musique sont tout aussi sublimes. Une pièce maîtresse pour ce film difficilement classable.
Une œuvre dont l'influence de Sade ce fait agréablement sentir , l'idée d'un monde clos (le pensionnat) avec ses propres règles, son voyeurisme, sa sexualité frustrée et donc pervertie. Certains plans sont de toute beauté ; je pense notamment au long regard ambiguë de la directrice sur le corps ruisselant d'eau d'une jeune fille ou de certains coups de fouet donné avec passion. Il est dommage que l'auteur est voulu rajouté une touche de fantastique à cet univers de la cruauté.
J'adore revoir ce film d'épouvante, très 70's, avec son atmosphère délicieusement angoissante et son intrigue captivante. Suspense haletant, superbe mise en scène, plans soignés et actrices excellentes.
Un film bien injustement méconnu et qui mérite amplement d'être redécouvert. Ce "thriller" sulfureux datant de 1969, profite de la libération des tabous qui dominaient alors les productions cinématographiques du genre, pour dévoiler des scènes d'une perversité qui peuvent encore aujourd'hui paraître osées ! Inceste, sadomasochisme latent et ambiances saphiques sont au rendez-vous : malgré tout, et c'est ce qui fait la force du film, le réalisateur évite tout voyeurisme et délivre une mise en scène particulièrement léchée et élégante. Un magnifique film macabre !