Voilà un film qu'il faut voir sur grand écran pour se rendre compte de la beauté plastique du film, ces grands espaces, ce souffle chaud du désert qui vient vous caresser la nuque, la chaleur qui vous assèche la gorge. La force de ses nomades du dessert, leur courage et leur abnégation, avant de présenter le personnage de Lawrence, il faut dire que le vrai héros est le désert et ses couchers de soleil, ses prises de vues incroyables qui nous transporte au cœur de ses vastes étendues, qui nous enivrent de tant de splendeur et nous envoutent. Comme Lawrence qui est envouté par ce monde qui le fascine, personnage indépendant, qui se prend pour Moïse, qui fort de ses succès, de ses bravades à la nature se croit plus dieu que homme.
Prêt à tomber dans le précipice de la folie, le génie, se transforme en démon, devient un mégalomane, que personne ne peut arrêter, et l'homme de tous les défis, devient l'homme de tous les excès.
Porté par une bande son incroyable, ce voyage initiatique l'est tout autant, c'est un film fleuve, d'une dimension et d'une densité impressionnante pour l'époque.
Seul bémol, même si le film rempli son contrat, on a l'impression de D.Lean ne se résout pas quitter son héros, et le film qui arrive à frôler les 3h30, soit une bonne demi-heure de trop.
Reste un film envoutant, mené d'une main de maitre, une grande œuvre comme seul le cinéma peut proposer au plus grand nombre.