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    L'Appartement des filles
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    2,6
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 443 abonnés 4 467 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2017
    Michel Deville est un réalisateur qui peine décidément énormément à me convaincre. Ce n’est pas pourtant que je tente diverses époques de sa filmo, divers styles, mais à part quelques pièces réussies, c’est souvent d’un quelconque total. L’Appartement des filles, avec son titre déjà bien quelconque est de ceux-là, malheureusement.
    Enfin, tout n’est pas à jeter, car si le métrage ne vole pas haut, et ne présente guère d’intérêt, il y en a un au moins qui n’est pas à jeter : le casting féminin. Ce film est en effet un métrage gentiment sexy, sorte de pièce de théâtre reposant sur le marivaudage entre Sami Frey et trois actrices fort charmantes : Mylène Demongeot, Sylva Koscina et Renate Ewert. Toute la première partie du métrage repose entièrement sur les échanges, dans une pièce, entre Frey et ces jolies créatures, que Deville parvient au moins à rendre séduisante en multipliant les jeux sensuels et affriolants. Jouant des pièces comiques en maillots de bain, déambulant volontiers en culotte ou en nuisette, se baignant, les trois actrices dégagent un charme fou, même si leur jeu est parfois approximatif (celui de Renate Ewert notamment). Mais enfin, leur fraicheur et leur enthousiasme emporte le morceau, et permet de rendre à peu près digeste une première partie qui confine au néant. Deville essaye de faire exister une heure de films sur des marivaudages, et il remplit son métrage de longueurs nombreuses et de séquences qui n’apportent réellement pas grand-chose. On est un peu dans Nuit d’été en ville mais avec moins de nudité, et deux actrices de plus !
    La seconde partie du métrage poursuit le marivaudage, mais dans un cadre qui est davantage celui de la comédie d’aventure, et il ne reste plus que Mylène Demongeot. Ça remue davantage, notamment avec une course-poursuite finale, mais la conclusion qui nous autorise à nous dire « tout ça pour ça » reste décevante. Manquant donc de rythme et d’enjeux, un film qui vivote sur des jeux de séduction plus ou moins inspirés pendant 1 heure 30, ce n’est pas trop mémorable.
    Malgré les rebonds de la dernière partie, Deville nous livre surtout une pièce de théâtre filmée. En tout cas c’est très perceptible dans la première partie. Même si la mise en scène est plutôt habile, notamment pour rendre très sensuelles les actrices avec finalement peu de chair exposée, le métrage se passe pratiquement que dans une pièce, et ça ronronne pas mal en terme de réalisation. Et la bande son est très particulière. Parfois elle déchire littéralement les tympans, c’est assez terrible ! Elle est très aigue, très dissonante, un choix étrange mais qui réveille.
    En clair, L’Appartement des filles est un film qui vaudra surtout si vous êtes adeptes des jeux de l’amour et du hasard et des acteurs qui les incarnent ! C’est gentillet grâce à l’abattage sexy des actrices et au charme doucereux de Sami Frey qui s’amuse beaucoup (logique, avec trois aussi jolies demoiselles), après ça reste très moyen. 2
    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2018
    L’Appartement des Filles du couple Deville-Companeez n’est certes pas un grand film mais il est réussi, et un petit film réussi, ça vaut largement des tas de grands films ratés (chacun pourra compléter par ses propres exemples, et ils sont nombreux) et ceci est d’autant plus vrai qu’on se trouve au centre du genre le plus calamiteux qui soit : la comédie cinématographique en français.
    Les Italiens ont la comédie féroce (Risi, Scola, Commencini). Les Américains ont la comédie démocratique (Lubitsch, Capra). Les Anglais ont Chaplin en plus de Shakespeare dont les comédies (les plus belles du monde) ne cessent d’être adaptées au cinéma et souvent avec succès (et Shaw, certes irlandais).
    Mais les Français, pourtant subtils paraît-il, ne sont connus au cinéma comique que par la farce lourde, crétine et/ou vulgaire depuis Fernandel aux Cht’is en passant par les Bronzés etc.
    Heureusement dans la tradition de Marivaux, Molière, Musset il y a aussi Nina Companeez et Michel Deville... et peut-être parfois Rappeneau, De Broca et Rohmer (je fais le difficile).
    Un film gai et pas vulgaire c’est en effet difficile à faire. Il faut un scénario aux rouages rodés comme ceux d’une vieille horloge, des acteurs qui ne tirent pas la couverture à eux et qui n’en font pas des tonnes, de la musique surtout et de la belle pour qu’elle donne le rythme du découpage (et ça Nina Companeez sait la choisir, c’est sans doute la seule fois où la monteuse-scénariste se laisse porter par le rythme seul) et enfin une caméra modeste mais qui ne déteste pas amuser le regard par des plans indiscrets !
    Le cinéma étant l’art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes (disait évidemment non pas Truffaut mais JG Auriol, excellent critique bien oublié de La Revue du Cinéma 1905-1950), laissez moi vous décrire le casting :
    Mylène Demongeot blonde sex-symbol du temps de mon père (né en 30) qui – par exemple – dynamite littéralement par son sourire, son dynamisme, et - ne cachons rien – sa plastique le chef d’œuvre désinvolte de Bolognini « Les Garçons » (1959, La Notte Brava)... en concurrence avec Elsa Martinelli (la comparaison dit tout!).
    Sylva Koscina, croate rêveuse mais pourtant très amusante, sacrée la plus belle Napolitaine 1952, c’est elle qui tente de réveiller sa sœur trompée jouée Giuletta Massina dans l’étrange Juliette des esprits (elle est aussi fascinante dans un très mauvais film où elle entraîne Maurice Ronet à Rome d’après l’inadaptable Modification de Butor).
    La très belle et très secrète Renate Ewert, très aimée parCurd Jurgens et toujours, avec un physqiue à la Romy, embarquée dans des aventures mystérieuses, dans sa vie comme dans les films.
    Et puisqu’on parle de physique, on ne peut pas taire qu’il s’agit là d’un des rôle où Sami Frey, qui vaut largement Delon pas son sourire et ses yeux sombres, est le plus décontracté et peut-être aussi le plus à son aise (car il a par ailleurs un recul théâtral sur le texte qui peut gêner certains : c’est pourquoi il allait si bien avec le cinéma discret, subtil et poignant de Jean-François Adam, excellent réalisateur trop tôt disparu).
    La musique très réussie, extraordinaire et extraordinairement rigolote est du compositeur généralement sinistre Jean-Jacques Grünenvald.
    Deville utilise sa virtuosité amusante (la course-poursuite Triumph Spitfire contre 404 est une des plus drôle qui existe).
    Et l’intrigue, oh… vous savez l’intrigue ...il y a un trafiquant d’or, un appartement découpé en trois et des hôtesse de l’air.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 12 avril 2010
    Le film ronronne gentiment, voilà voilà voilà ...
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