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Isabelle R
1 abonné
11 critiques
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5,0
Publiée le 31 mars 2024
Le film raconte plusieurs histoires de personnages qui progressent dans leur spiritualité et dans leur foi au moment où ils travaillent ensemble à réaliser la vie de Jésus au théâtre. Ce film m'a beaucoup intéressé car ces même personnages se trouvent en face d'autres personnages, dont les motivations sont opposés. Il montre aussi l'évolution d'un homme de foi jusqu'à la fin de son existence.
Dans un premier temps, le concept est original, intelligemment écrit et narré.
Et dans un deuxième temps, lorsque le spectateur pense comprendre où va le film, il se sert du concept pour prendre une autre tournure et aborde des sujets aussi inattendus que passionnants.
C’est un tour de force que propose Denys Arcand dans cet œuvre qui mêle ses passions pour l’Histoire et pour les arts du spectacle. C’est à la fois tellement inattendu et tellement évident.
Tout est là. Il nous prend à la gorge autant qu’il nous prend par la main. Il amuse, il interroge, il émeut, il emporte.
Les comédiens, piliers du film, sont fabuleux. On voit qu’ils s’amusent.
La musique est toujours pertinente et participe amplement à l’expérience.
Denys Arcand actualise la lecture des Évangiles à notre société d'aujourd'hui dans ce film à la fois drôle et déroutant, au scénario ingénieux mais souffrant de quelques longueurs, interprété avec brio par la fidèle troupe du réal.
« À la disparition du dernier esprit sur la terre, l’univers n’aura même pas senti sur lui le passage d’une ombre furtive ». Ne pas négliger ce petit passage qui traite du sujet de façon philosophique. La passion du Christ mais pourquoi cette souffrance dans un monde futile qui passe et qui meurt. Le film est puissant sous ses abords incisifs. Je voulais citer la scène de la bière Appalache qui est hilarante et pourtant le tragique surnage tellement dans la dernière partie.´ que cela en devient gênant. L’émotion et la beauté même du message donnent au film une tonalité bouleversante J’ai beaucoup aimé
Un film de 1989 comme une idée théâtrale mettant Jésus en scène mais beaucoup moins de spiritualité que de provocation et des aspects mondains d'une certaine génération. C'était à voir et à oublier car inintéressant, nombriliste.
Certes, l'esthétique est très 80s mais ce film fin et généreux réalisé par Denys Arcand avant ses films qui le rendront célèbres, interroge, dérange et amuse tout le monde. Arcand met en scène une galerie de personnages tous attachants sans être caricaturaux.
Autant mon jugement est-il parfois drastiquement différent avec un revisionnage, autant Jésus de Montréal, à l'instar justement de son sujet, est-il resté conforme à mes souvenirs. L'ennui en moins ! J'avais une mémoire soupirante des scènes de théâtre jouées par les personnages, mais elles sont en fait presque aussi peu responsables de monotonie que les quelques minutes nécessaires à s'accorder sur le jeu des acteurs.
L'image crie légèrement au téléfilm, et le texte s'oublie quand il fait sonner çà et là les punchlines comme des corvées. En réalité, l'ambiance se constitue vite fait autour d'un casting dont la force tranquille est un atout orchestré avec grandeur. Comme les personnages sont aussi acteurs, il nous est donnée à voir la prospection que les professionnels ressentent immanquablement à la naissance de leur rôle ; ils sont bien placés pour le savoir.
Ils se cherchent, se trouvent, se perdent eux-mêmes, et parfois les uns les autres, si bien qu'on n'est plus sûr de voir un film de théâtre ou un ballet humain. La trouvaille des conflits est admirable, centrée sur un humour discret et pointilleux qui dédramatise et rend piquante la critique quasi-transparente des mondes paracinématographiques de la publicité, de la télévision, et même de la croyance, pour ceux que cela ne dérange pas.
Au temps pour la création de l'émotion, par contre. La musique est à blâmer, pauvrement choisie et répétitive, et peut-être le chemin de croix de Jésus de Montréal manque-t-elle d'un symbolisme qui aurait su l'ouvrir à une sensibilité qui eût été bienfaisante et approfondissante, au-delà du principe assez vite résumé selon lequel le film entier est une métaphore de la montée en popularité de Jésus.
"Jésus de Montréal" est un chef d'œuvre... Denys Arcand est un réalisateur très efficace. Surtout, il est un grand scénariste, qui arrive à articuler de manière souvent bouleversante des thèmes qui lui sont assez personnels (par exemple, dans "Jesus de Montréal" comme dans "Les Invasions barbares", le mauvais hôpital versus le bon, étant entendu que l'on meurt dans les deux mais que dans le bon, on est respecté...), et des thèmes universels (les valeurs, l'engagement, le prix à payer pour les valeurs, le sens de la vie, l'amour, la Rédemption...). Les différents acteurs du film sont tous très bons, avec bien sûr une mention spéciale pour Lothaire Bluteau. J'ajoute que ma femme et moi avons revu ce film après de nombreuses années. Notre enthousiasme n'a pas faibli, et en revoyant le film, nous avons découvert de nouvelles raisons de rire et de pleurer.
C'est le chef-d'oeuvre de Denys Arcand! Une mise en abîme exceptionnelle comme rarement vue au cinéma! Une richesse de l'oeuvre, de la thématique, une critique sociale tout y est vertigineux! Oui peut-être que la finale mériterait 3 minutes de coupure mais je n'oterai pas une étincelle des 5 étoiles que je donne au film pour cela! Et puis le plus grand rôle de Lothaire Bluteau à l'écran! Bien sur il ne peut atteindre au cinéma ce qu'il a fait au théâtre avec l'inoubliable interprétation du jeune prostitué dans: Being at home with Claude de René-Daniel Dubois mais il est magistral tout de même! Timbre de voix feutré, douceur,empathie les 3 grandes qualités sont réunies dans son jeu pour faire de ce Christ un superbe Christ tout en économie de moyens et en intensité intérieure. Du grand art pour un si jeune acteur! Lothaire Bluteau est le plus grand acteur de sa génération au Québec! Québec qu'il a fui comme Geneviève Bujold préférant s'installer à Londres et New-York! Vous pouvez le voir dans la dernière saison des Tudor aussi où il fait l'ambassadeur de France et dans l'Enfant Prodige (le film sur le grand compositeur André Mathieu) où il joue le joueur d'orgue de Barbarie ambulant! Chacune de ses présences est phénoménale! Un immense acteur sous-exploité! Mais ici il a pu donner sa pleine mesure cinématographique! pour en revenir au film disons que le cinéaste n'a pas réussi à atteindre un tel sommet depuis et ce n'est pas ses Invasions Barbares qui vont à la cheville de ce film! On y sent le déchirement d'Arcand sur la question de Dieu mais surtout son mépris pour les institutions religieuses qui ôtent par leur dogmes la beauté du message du Christ. Message sublimé dans la scène finale du métro! Pour ce film Arcand a définitivement été dans les Grâces du Christ ou de Dieu! Un miracle sur pellicule!
Le Québec a été pendant longtemps la partie du monde la plus profondément catholique, aujourd'hui elle est celle où l'anticléricalisme est le plus présent ; on se demande bien pourquoi ??? Mais contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre, "Jésus de Montréal" n'est pas du tout un film anticlérical, expliquant même dans une scène, avec justesse et conviction, la nécessité de la religion dans la vie de certains êtres. En fait, le film ne critique pas la religion en elle-même mais plutôt les autorités religieuses. La critique s'étend même à toute la société québécoise. Ce que l'on peut regretter parfois c'est une symbolique christique un peu lourde, notamment sur la fin, ainsi que quelques longueurs qui peuvent parfois faire décrocher. Mais d'un autre côté, on a le droit à quelques beaux moments comme une séquence de casting qui se termine de manière jouissive pour deux des protagonistes et pour le spectateur ainsi et surtout, puisque c'est le cœur du film lui-même même s'il se situe dans le premier tiers, la représentation théâtrale qui atteint parfois la Grâce avec un G, ce qui va plutôt bien avec le sujet de la pièce.
Scénario habile, transposant la passion du Christ à notre époque. La tonalité est originale, entre ironie et sentiment tragique, visée humaniste et réflexion critique sur la religion, la société du spectacle, la communication moderne... On ne sait pas toujours sur quel pied danser, mais l'ensemble est intelligent et surprenant.
Un des plus beaux films que j'ai jamais vu. A la fois pour l'interpretation magistrale, la simplicite apparente de l'histoire, le cheminement des differents personnages et la profondeur du message (ou meme des messages). Evidement, les personnes qui n'ont que du coton entre les oreilles n'ont pas pu apprecier, car ce film demande un minimum de sensibilite et d'intelligence du coeur. Un grand merci a monsieur Arcand et a son equipe. Je ne me lasse pas de revoir ce film.
Une comédie dramatique réussit, avec de l'humour par petites touches corrosives tout le long du film, une manière directe et rafraichissante d'attaquer les problèmes, l'accent québéquois en prime. Je ne trouve pas spécialement que le film soit surjouer au contraire cela fait plutôt naturel alors qu'il aborde pas mal de sujets forts de manière original.
moi, j'ai réellement adoré ce film. Passionné de théologie et en particulier la vie de jesus, j'ai été surpris par la pertinances des remarques faites pendant le film, qui aborde finement les decouvertes qu'on a pu faire sur jésus depuis quelques années, plutot que de ressasser les même banalités imposées par le vatican depuis des siècles...et puis cette "ambiance" onirique, magnifique et solanelle...On regardes ces "stations" comme dans un rêve...Bref, vous l'avez compris, j'ai vraiment beaucoup aimé...Ah, c'est sur, c'est un peu spécial, mais si on est très attentif, on n'en ressort pas indemne, et c'est aussi ca qu'on attends d'un film, non...?