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OSC4R _
74 abonnés
55 critiques
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4,0
Publiée le 7 octobre 2022
C’est hypnotisant.
Dans un premier temps, le concept est original, intelligemment écrit et narré.
Et dans un deuxième temps, lorsque le spectateur pense comprendre où va le film, il se sert du concept pour prendre une autre tournure et aborde des sujets aussi inattendus que passionnants.
C’est un tour de force que propose Denys Arcand dans cet œuvre qui mêle ses passions pour l’Histoire et pour les arts du spectacle. C’est à la fois tellement inattendu et tellement évident.
Tout est là. Il nous prend à la gorge autant qu’il nous prend par la main. Il amuse, il interroge, il émeut, il emporte.
Les comédiens, piliers du film, sont fabuleux. On voit qu’ils s’amusent.
La musique est toujours pertinente et participe amplement à l’expérience.
Le Québec a été pendant longtemps la partie du monde la plus profondément catholique, aujourd'hui elle est celle où l'anticléricalisme est le plus présent ; on se demande bien pourquoi ??? Mais contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre, "Jésus de Montréal" n'est pas du tout un film anticlérical, expliquant même dans une scène, avec justesse et conviction, la nécessité de la religion dans la vie de certains êtres. En fait, le film ne critique pas la religion en elle-même mais plutôt les autorités religieuses. La critique s'étend même à toute la société québécoise. Ce que l'on peut regretter parfois c'est une symbolique christique un peu lourde, notamment sur la fin, ainsi que quelques longueurs qui peuvent parfois faire décrocher. Mais d'un autre côté, on a le droit à quelques beaux moments comme une séquence de casting qui se termine de manière jouissive pour deux des protagonistes et pour le spectateur ainsi et surtout, puisque c'est le cœur du film lui-même même s'il se situe dans le premier tiers, la représentation théâtrale qui atteint parfois la Grâce avec un G, ce qui va plutôt bien avec le sujet de la pièce.
Cette satire un peu trop théâtrale se prend malencontreusement les pieds dans la caricature (malgré les bonnes intentions) pour finir dans un spectacle grand guignol, fastidieusement navrant. Les personnages sont eux amplement superficiels et dénués de toutes vraisemblances, ce qui est fait le comble principal de l'oeuvre. Exhaustif, le film s'épuise déjà dans sa première heure. Dommage.
Pas facile de pénétrer dans l'univers de Denys Arcand. Mais il vaut la peine de le faire. Son "Jésus de Montréal" déroute et enchante par son originalité et sa causticité. Dommage, qu'une fois encore, le rythme manque et l'action soit si lente...
Film assez déroutant, très lent, on y retrouve l'univers de Denys Arcand, si vous l'aviez bien aimé dans "Les invasions barbares". Une fin qui n'en finit pas. Un film assez moyen, qui plaira juste aux fans de Denys Arcand.
« À la disparition du dernier esprit sur la terre, l’univers n’aura même pas senti sur lui le passage d’une ombre furtive ». Ne pas négliger ce petit passage qui traite du sujet de façon philosophique. La passion du Christ mais pourquoi cette souffrance dans un monde futile qui passe et qui meurt. Le film est puissant sous ses abords incisifs. Je voulais citer la scène de la bière Appalache qui est hilarante et pourtant le tragique surnage tellement dans la dernière partie.´ que cela en devient gênant. L’émotion et la beauté même du message donnent au film une tonalité bouleversante J’ai beaucoup aimé
Denys Arcand actualise la lecture des Évangiles à notre société d'aujourd'hui dans ce film à la fois drôle et déroutant, au scénario ingénieux mais souffrant de quelques longueurs, interprété avec brio par la fidèle troupe du réal.
Denys Arcand esr sans doute le cinéaste candaien le plus connu . Son cinéma offre une autre approche du cinéma francophone , et si ce film n'est pas son plus connu il est des plus intéressants . Jésus de Montréal , c'est à la fois une version réactualisée du nouveau testament et de la vie de Jésus , une métaphore pessimiste sur le monde du spectacle , ainsi qu'une comédie très originale et drole . Denys Arcand parvient à ressembler l'humour et l'émotion , l'ironie et la réflexion . La grande force du film : les dialogues . Des acteurs très bons sans pour autant crever l'écran . Mais malheureusement une deuxième partie qui s'essoufle un peu mais excepté cela , Jesus de Montréal est une grande réussite à découvrir !
Scénario habile, transposant la passion du Christ à notre époque. La tonalité est originale, entre ironie et sentiment tragique, visée humaniste et réflexion critique sur la religion, la société du spectacle, la communication moderne... On ne sait pas toujours sur quel pied danser, mais l'ensemble est intelligent et surprenant.
Une comédie dramatique réussit, avec de l'humour par petites touches corrosives tout le long du film, une manière directe et rafraichissante d'attaquer les problèmes, l'accent québéquois en prime. Je ne trouve pas spécialement que le film soit surjouer au contraire cela fait plutôt naturel alors qu'il aborde pas mal de sujets forts de manière original.
Un film de 1989 comme une idée théâtrale mettant Jésus en scène mais beaucoup moins de spiritualité que de provocation et des aspects mondains d'une certaine génération. C'était à voir et à oublier car inintéressant, nombriliste.
Autant mon jugement est-il parfois drastiquement différent avec un revisionnage, autant Jésus de Montréal, à l'instar justement de son sujet, est-il resté conforme à mes souvenirs. L'ennui en moins ! J'avais une mémoire soupirante des scènes de théâtre jouées par les personnages, mais elles sont en fait presque aussi peu responsables de monotonie que les quelques minutes nécessaires à s'accorder sur le jeu des acteurs.
L'image crie légèrement au téléfilm, et le texte s'oublie quand il fait sonner çà et là les punchlines comme des corvées. En réalité, l'ambiance se constitue vite fait autour d'un casting dont la force tranquille est un atout orchestré avec grandeur. Comme les personnages sont aussi acteurs, il nous est donnée à voir la prospection que les professionnels ressentent immanquablement à la naissance de leur rôle ; ils sont bien placés pour le savoir.
Ils se cherchent, se trouvent, se perdent eux-mêmes, et parfois les uns les autres, si bien qu'on n'est plus sûr de voir un film de théâtre ou un ballet humain. La trouvaille des conflits est admirable, centrée sur un humour discret et pointilleux qui dédramatise et rend piquante la critique quasi-transparente des mondes paracinématographiques de la publicité, de la télévision, et même de la croyance, pour ceux que cela ne dérange pas.
Au temps pour la création de l'émotion, par contre. La musique est à blâmer, pauvrement choisie et répétitive, et peut-être le chemin de croix de Jésus de Montréal manque-t-elle d'un symbolisme qui aurait su l'ouvrir à une sensibilité qui eût été bienfaisante et approfondissante, au-delà du principe assez vite résumé selon lequel le film entier est une métaphore de la montée en popularité de Jésus.