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Alasky
350 abonnés
3 402 critiques
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3,5
Publiée le 13 juillet 2024
Film tantôt doux et coquet, tantôt malaisant, surtout de nos jours, mais je l'ai trouvé captivant cependant et bien mené. Un peu à la limite du porno soft, très ancré dans la période 70's. Pas incontournable mais une petite curiosité pas inintéressante.
Je ne saisis pas l'engouement de certaines critiques. C'est maigre et répétitif au niveau des dialogues. Le thème de la réification est présent mais Jeanne Goupil surjoue la petite fille. Bref, je ne suis pas très conquis par ce Séria.
On n'est pas passé loin du chef d'œuvre, il eut fallu pour cela que la première partie soit un peu moins longue et que la conclusion soit moins abrupte. Sinon le film est entièrement construit autour du personnage de Jeanne Goupil qui joue brillamment un rôle difficile en payant de sa personne avec grâce et talent. Fresson est très bon comme d'habitude et Dussolier s'en tire fort bien. Un film délicieux. Une friandise !
C'est un film curieux, en deça des deux qui l'encadrent dans la filmographie Sérialienne. Parce que le thème du fétichisme est rarement traité autrement que sur le mode porno au cinéma. Ensuite parce qu'une ou deux scènes sont vraiment tétanisantes. C'est l'inverse de "Mais ne ne nous délivrez pas du mal"- ici la fille est totalement incapable de prendre une décision, de penser par elle-même, d'agir autrement que par des stéréotypes. Si on s'en tient à ce second degré tout va bien, on va rentrer dans ce film (et sa longueur, sa langueur même) exaspérante. Car, enfin, il y a Andréa Ferréol, sublime de naturel, immense actrice, une Audran charnue, et c'est totalement normal que Dussollier joue un ton trop bas, que les oncles et tantes de Marie disparaissent, aussi le "trick" de la fin.
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4,0
Publiée le 6 décembre 2013
Peut-être le meilleur long-mètrage de Joël Seria qui, après l'ènorme succès des "Galettes de Pont-Aven", se penche sur les èmois d'un fètichiste qui èpouse une jeune femme en la traitant comme une poupèe! Avec ce film de 1976, Seria impose encore une patte plus personnelle à son oeuvre, une histoire d'amour fou pour sa compagne Jeanne Goupil, dèjà interprète dans tous ses films prècèdents! Comment le vendeur d'un magasin de poupèes, engluè lui-même dans une solitude morose va t-il faire la rencontre d'une jolie fille (et le mot est faible) puis nouer une relation aussi intense que la jeune femme pourrait bien se transformer en une poupèe de porcelaine! Les amateurs de chair auraient trop vite fait de ranger le film dans la catègorie « fètichiste », ce serait faire fi du côtè poètique, profondèment mèlancolique, et amoureux de cette histoire de rèification: la transformation d'un être en objet! Otant toute trace de mièvrerie et de saugrenu, Jeanne Goupil est d'une simplicitè, d'une èvidence, d'une beautè et d'une fragilitè confondantes face à un Andrè Dussolier surprenant! Citons au gènèrique ègalement, Bernard Fresson et Andrèa Ferreol, deux acteurs de tempèrament qui avait dèjà tournè pour Seria! Très rèussi, "Marie-poupèe" mèrite d'être redècouvert pour son histoire, son actrice principale (surtout) et pour ses seconds rôles excellents et de confiance pour le sujet très intimiste d'un film d'auteur qui ne ressemble à aucun autre! Musique obsèdante (pour ne pas dire envoûtante) de Philippe Sarde qui colle parfaitement à l'histoire...
Curieux comme film. Pas mal de longueurs et il faut attendre pratiquement 3/4 d'heures pour comprendre ou le film veut en venir. La seconde partie du film est nettement plus interressante.
Une toute jeune fille devient la poupée de son mari, qu'elle découvre fétichiste. Celui-ci n'honore pas son épouse, il joue avec elle comme avec une poupée, elle va alors se réfugier dans les bras d'un autre, et cela finira tragiquement. Film un peu désuet, très daté, assez bien réalisé, et qui semble n'avoir été fait que pour mettre en valeur les charmes (réels) de l'actrice Jeanne Goupil (femme du réalisateur). La réalisation est sage sans recherche de style mais les décors et les habits de poupée sont bienvenus, l'intérêt est dans le scénario qui va jusqu'au bout de son sujet : le fétichiste impuissant, qui refuse d'assurer son rôle d'époux. (cf certains films de Bunuel). La femme n'est qu'une poupée vivante. Nous évoluons donc dans le monde d'un pervers dans lequel la pauvre fille un peu niaise va sombrer. Le scénario manque un peu d'action mais les personnages sont crédibles. Le thème évoque aussi la pédophilie. La fin est trop rapide.
Un bon film d'humeur tranquille et bucolique, assez différent des films issus du partenariat Marielle-Séria. André Dussolier y joue un fétichiste psychorigide pas vraiment porté sur la chose tandis que Jeanne Goupil, de son minois coquin, exprime son insatisfaction en jetant son dévolu sur le truculent Fresson... Le pitch tient du téléfilm érotique M6 et pourtant le film de Joël Séria captive de bout en bout, la tendresse opérant de chaque instant. Sinon Marie-poupée s'avère bien filmé et très agréable à regarder dans sa totalité, allant par ailleurs assez loin dans la provocation sans pour autant tomber dans la comédie pure d'un Comme la lune - nous sommes ici face à un drame porno-soft d'une qualité surprenante car jamais vulgaire, qui porte la marque de son réalisateur. En fin de compte la comparaison avec le cinéma de Bertrand Blier me semble ici injustifiée, ce Marie-poupée reposant moins sur l'écriture dialoguée que sur le fétichisme anatomique de la mise en scène. Un bon film, donc.
Joël Seria est un cinéaste atypique à la filmographie peu fournie (9 films en 43 ans de carrière), une sorte de Mocky inversé, qui aura connu une brève heure de gloire au mitan des années 70 avec le très grivois et machiste « les Galettes de Pont-Aven » devenu la référence du mauvais goût à la française porté très haut par un Marielle en état de grâce. Juste après ce succès, Seria dont Jeanne Goupil est la compagne se lance dans une entreprise beaucoup plus périlleuse avec cet essai sur le fétichisme. Seria étant lui-même plus âgé que la jolie Jeanne Goupil on peut légitimement se demander quelle part de ses propres fantasmes le réalisateur et pygmalion de la jeune actrice met dans son film. C'est l'occasion pour le spectateur (mâle de préférence) de voir la belle Jeanne que l'on peut surnommer ici la pucelle, tantôt accoutrée de robes de poupées chamarrées, tantôt dans le plus simple appareil. André Dussolier, lui reste insensible durant tout le métrage aux charmes pourtant évidents de sa jeune femme dont les yeux langoureux sont un appel permanent à jouer certes à la poupée mais aussi au docteur. Choisir une jeune fille à peine sortie de l'enfance était sans doute lz meilleure option pour Claude (André Dussolier) mais l'enfermement même consenti au départ mène souvent à la rébellion. Marie-Poupée dont les sens s'éveillent au pas de charge va finir par comprendre que les jeux proposés par son époux n'en sont pas vraiment et que son avenir ne sera pas tellement différent de celui des autres poupées de porcelaine alignées dans la remise qui jouxte sa chambre d'enfant aménagée à grands frais pour être sa prison dorée. La révélation brutale des choses du sexe par le jardinier (formidable Bernard Fresson) conclura en drame cet horrible conte de fée. Seria qui aborde un sujet difficile dont il a lui-même écrit le scénario s'en sort admirablement grâce à André Dussolier qui se montre tout à la fois charmeur, glacial et calculateur, tout entier accaparé par sa passion maladive lâchement entretenue par ses gens de maison et ses amis.
Quelle cruche cette Marie ! Et l'actrice joue ça à la perfection, à se demander si elle joue vraiment un rôle. En vérité on ne sait pas s'il faut dire cette Marie ou bien quelle cruche cette Jeanne Goupil. Tellement cruche et tellement naïve qu'on a envie de lui taper dessus - et ce même si l'on est non violent. Pire, quand elle parle : on dirait une gamine de 3 ans et demi qui s'extasie devant tout ce qu'elle voit (une baignoire "wouahhh", une lampe "ohhh que c'est beau"...), horripilante la meuf, c'est rien de le dire. Pire encore, lorsqu'elle pleure : c'est forcé, c'est sur-joué, bref c'est tout sauf naturel ! J'ai failli arrêter le flm à plusieurs reprises tant elle me crispait. Après ça, comment rentrer totalement dans la film ? Le problème étant que Jeanne Goupil apparait dans toutes les scènes du film ou presque. Les rares fois où elle n'apparait pas, et bien cela permet au spectateur de souffler et de se détendre un peu, en gros de déstresser. Bref, avec une autre actrice peut-être que le film aurait pu être intéressant, quoi que, le scénario ne vole pas très haut non plus. Un fétichiste qui considère sa femme (toujours vierge, précisons-le) pour une poupée. Car soyons honnête : avec un tel postulat de départ il y avait tellement à faire, tant à raconter.
Voici un film difficile qui traite au travers d'une jeune vierge de 17 ans un sujet rare:le fétichisme. Jeanne Goupil 25 ans porte le film sur ses épaules et bénéficie de la caméra affectueuse de Joêl Seria ,cela se voit pour notre grand plaisir car ses moments de grâce sont merveilleusement mis en valeur. Il n'en est pas de même pour ses moments de tristesse ce qui donne au film un ton trop contrasté...Mais qui aurait pu tenir un tel rôle qui tient presque de la gageure? Dussolier n'a pas grand chose à faire et encore moins Fanny Ardant dont c'est la première apparition à l'écran. Merci en tous cas au réalisateur pour son courage et la beauté de nombreux plans. Par moments c'est du grand art par la simplicité de l'écriture à l'opposé de la sophistication des décors et des costumes indispensables au récit. Seul le cinéma est capable de transformer ainsi des névroses, complexes ,obsessionnelles, destructrices qui gâchent la vie dans ce qu'elle a de plus naturel, en un bonheur cinématographique ...Il suffit pour cela qu'un artiste soit au commandes. Les défauts des parties tristes,le coup de zoom du début ainsi que le ralenti final qui n'ont rien à faire ici m'empêchent de mettre ce film dans mon panthéon cinématographique .Un fait demeure évident à mes yeux:c'est un film qui ne peut que plaire aux amoureux du septième art.