Ayant eu un peu de mal avec "Rome, ville ouverte", je redoutais quelque peu les autres productions néo-réalistes italiennes. "Riz amer" m'a rassuré. Le côté documentaire, clairement affiché avec le reporter du début qui explique consciencieusement en quoi consiste le travail des mondines, est plaisant. Il ne manque qu'une chose, le logo Arte en haut à droite. Le cadre de l'histoire, atypique, est lui-aussi un atout pour le film. Les quatre personnages principaux sont bien travaillés et surtout, je trouve qu'une certaine noblesse émanent d'eux. Silvana, une bombe sexuelle comparable à notre BB nationale, a dû faire chavirer beaucoup de cœurs à l'époque. Le voleur dansant, un beau salaud, a tout de même une classe d'enfer. Idem pour les deux autres personnages, même s'ils sont plus lisses. Autre intérêt de ce film, la sensualité dans laquelle baigne le spectateur. Des centaines de paires de guiboles, nues et trempées... un peu l'équivalent d'un combat de boue féminin pour un homme normalement constitué. D'ailleurs, lors de sa première diffusion à la télévision française, le film était accompagné du carré blanc, ce qui fait sourire aujourd'hui. Maintenant, il faut quand même reconnaître que "Riz amer" n'a rien de palpitant non plus. On voit venir les choses à des kilomètres. La fin, très conventionnelle et remplie de symboles, ne surprendra personne. Bref, un ensemble un peu mollasson et qui manque de surprises pour le spectateur. Ah, Silvana, si j'avais vécu à l'époque, toi et moi on...