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soniadidierkmurgia
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2,5
Publiée le 30 juillet 2024
Pour « Une étrange affaire » (1981), Pierre Granier-Deferre arrivé au mitan de sa carrière travaille au scénario avec Christopher Frank et Jean-Marc Roberts à partir du roman de ce dernier « Affaires étrangères », Prix Renaudot en 1979. Récompensé du Prix Louis-Delluc, d’un Ours d’argent à Berlin et d’un César du meilleur second rôle féminin pour Nathalie Baye, le film par sa tonalité si particulière menant l’intrigue jusqu’aux frontières du fantastique et portée par un Michel Piccoli tout simplement fascinant fait partie des trois pièces maîtresses de la filmographie de Granier-Deferre. Les trois hommes devenus amis enchaînent l’année suivante avec « L’Etoile du Nord » adapté de Georges Simenon. Un autre succès critique et commercial est au rendez-vous. Les producteurs envisagent tout naturellement une prolongation de la collaboration entre les trois compères. Jean-Marc Roberts écrit donc un livre à la hâte. Ce sera « L’ami de Vincent ». Mais entre-temps, Pierre Granier-Deferre frappé par le deuil de sa jeune épouse est en plein désarroi affectif et professionnel ayant renoncé pour le moment à tourner. Il finit par être convaincu que le travail lui sera d’un plus grand secours pour surmonter son chagrin. Il confessera malgré tout plus tard n’avoir pas été au mieux de sa forme créative sur ce tournage qu’il dira avoir traversé un peu comme « un zombie ». Pour incarner Albert chef d’orchestre et son ami trompettiste Vincent, Jacques Dutronc et Patrick Dewaere sont tout d’abord envisagés. Mais Patrick Dewaere mettant fin à ses jours, invite tristement Granier-Deferre à proposer à Roberts de vieillir les deux personnages en associant Michel Piccoli et Philippe Noiret. Les producteurs ne sont pas emballés par Michel Piccoli dans le rôle de Vincent qui est finalement remplacé par Jean Rochefort. On peut d’emblée constater que le projet n’est pas mené dans la plus grande allégresse. L’intrigue est de prime abord plutôt séduisante avec le parcours d’Albert dans le passé amoureux de son ami d’enfance qui se terre chez lui depuis qu’une jeune femme est entrée dans leur loge pour canarder à tout va, se prétendant la sœur d’une des nombreuses anciennes conquêtes de Vincent. Il charge son meilleur ami de remonter la piste à sa place. S’ensuit un périple entre Paris et la province à la rencontre de femmes incarnées successivement par Marie Dubois, Fanny Cottençon, Marie-France Pisier, Anna Karina, Jane Birkin, Sylvie Joly, ou Tanya Lopert. Si les avis de chacune sont variés, ressort tout de même un portrait très peu flatteur faisant découvrir à Albert un ami de trente ans qu’il ne connaît pas, certes beau parleur et séduisant mais aussi bonimenteur, très intéressé et surtout un peu lâche. Une question que chacun pourrait peut-être se poser concernant ses relations intimes et que Granier-Deferre ne fait qu’effleurer au profit d’une galerie de portraits parfois hauts en couleur mais qui finissent par donner l’impression de combler un manque de volonté d’approfondissement de l’évolution de la relation entre les deux hommes à travers un Albert sans doute curieux mais d’une patience d’ange tout comme son épouse (Françoise Fabian) attendant trop gentiment que « retour de jeunesse » se passe. S’appuyant sur un autre parti-pris, le scénario pouvait s’attarder sur les raisons intimes qui poussent Albert à accepter si longtemps cette mission un peu vaine comme le prouvera la fin du film confirmant qu’un individu surtout d’âge mûr ne change jamais vraiment. Granier-Deferre laisse toutes ces interrogations de côté. Noiret et Rochefort qui se connaissent bien parviennent à donner le change même si paradoxalement ce sont leurs scènes en commun qui sont les moins convaincantes pour le motif évoqué plus haut. Un film à demi-réussi ou à demi-raté, c’est comme chacun voudra mais assurément pas l’un des meilleurs films de Granier-Deferre.
Il semble bien que le sujet soit à l'origine un polar en bonne et due forme. Menacé de mort par une femme en colère, Vincent (Jean Rochefort), aidé par son ami Albert Palm (Philippe Noiret), est contraint de revenir sur son passé d'homme à femmes. Adaptant un roman, les scénaristes ont choisi l'angle de la comédie, laquelle n'est toutefois pas sans moment plus amers ou graves. Malheureusement, la mise en scène est bien terne. Surtout, les personnages sont superficiels. Peu convaincant, tant du point de vue psychologique ou humain (la découvert ébahie de Palm, l'ami de toujours, du passé de séducteur de Vincent) que du point de vue humoristique (la lâcheté de Vincent ou les commentaires sur lui de ses anciennes maîtresses), le film se réduit à une succession de rencontres à travers lesquelles s'exprime un peu schématiquement la diversité des caractères féminins et des relations sentimentales. Pour autant, aucun des nombreux personnages féminins n'existe vraiement au-delà de l'anecdote. Rochefort et Noiret, quant à eux, faiblement dirigés sont à l'étroit dans des rôles sans grande complexité, sans véritable dimension comique ou dramatique. Il manque au film de la sensibilité et de la sincérité, ou bien de se déplacer franchement dans la comédie.
Déjà la recherche en elle même est pénible car répétitive Mais quand on connaît le passé, on trouve ça vraiment moyen. L’amour véritable face à l’amour d’une nuit. Celui dont on sait qu’il compte. Mais ne le sait-on jamais trop tard? Il y a le style assez intéressant pourtant et les coulisses des danses de Paris
Nanar alimentaire pour le réalisateur et Noiret et Richefort. Interminable, parsemé de scènes musicales à la gloire des cabarets parisiens ou on a osé faire des deux compères des musiciens alors qu'ils n'ont manifestement aucun sens du rythme...Quant à l'intrigue sur la vengeance sentimentale, autant dire qu'on est loin de La Mariée était en noir de Truffaut....Très mauvais.
L'idée n'était pas mauvaise et le casting était séduisant. Et ça donne quoi ? Un chapelet de petits portraits de femmes, entrecoupés de séquences de music-hall déshabillé, au fil duquel un ami inconditionnel découvre peu à peu que son ami d'enfance n'était qu'un minable et lâche collectionneurs d'amourettes. Malgré le talent des comédiennes, les portraits de femmes sont trop nombreux donc trop courts et conventionnels, Vincent trop lâche, son ami trop naïf pour qu'on puisse s'attacher à qui ou quoi que ce soit et les séquences répétitives de music-hall, censées sans doute planter un décor, apparaissent comme un remplissage racoleur en ouverture et au milieu d'une quête longue et surtout lente, si lente ! Lorsqu'on arrive dans une gare la caméra va jusqu'à s'attarder su le nom de la ville ! Il faut vraiment n'avoir rien à filmer ! N'était la curiosité de savoir ce qu'il y aurait au bout j'aurais sans doute abandonné avant la fin. Et là ? Un mélodrame postiche... Si ce n'est pour faire tourner des ami(e)s en mal de contrats, on ne voit vraiment pas pourquoi Granier-Deferre qui est d'ordinaire un bon professionnel a commis une chose aussi dépourvue d'intérêt.
Pierre Granier-Deferre était un grand professionnel, et si le sujet n'était pas trop costaud, il y avait toutes les chances pour que celui-ci réussisse un bon film. C'est précisément le cas avec « L'Ami de Vincent », histoire parfois passionnante dû notamment à son étonnant point de départ. Séduisante idée en effet que de se plonger dans le passé d'un séducteur afin de retrouver la femme qui a cherché à l'assassiner, même si les choses sont évidemment un peu plus compliquées. D'autant que de nombreuses possibilités apparaissent alors, tandis que le réalisateur ne bâcle aucune des relations potentiels entre les différents personnages. D'ailleurs, celui-ci évite pendant un moment l'impression de répétition, les portraits brossés s'avérant suffisamment originaux, décalés et surprenants pour que l'on y prenne à chaque fois presque autant de plaisir. Reste qu'une légère lassitude finit par arriver au bout des deux tiers, même si celle-ci était difficilement évitable. Cela manque peut-être aussi légèrement d'émotions, mais la mélancolie imprégnant l'ensemble compense joliment. Et puis surtout, c'est l'occasion d'admirer deux immenses acteurs dans leurs œuvres : Philippe Noiret et Jean Rochefort sont comme prévus irrésistibles dans des rôles à la hauteur de leur talent, joliment entourés par un magnifique casting féminin (Françoise Fabian, Fanny Cottençon, Marie Dubois, Marie-France Pisier, Anna Karina, Jane Birkin!). Cela aurait probablement pu être encore mieux, mais ce drôle de polar est suffisamment original et séduisant pour qu'on s'y penche au moins une fois. Une belle surprise.
Si au début l'intrigue de L'Ami de Vincent nous séduit ainsi que la présence d'acteurs de renom tel que Noiret et Rochefort sans oublier quelques charmantes dames du cinéma français avec entre autres Françoise Fabian ou Marie Dubois (par contre désolé pour Sylvie Joly mais on a du mal à croire qu'elle puise attirer l'oeil d'un séducteur) malheureusement c'est sans compter la réalisation de Pierre Granier-Deferre qui est vraiment fade et ne sert pas du tout cette histoire d'amitié. Réalisateur capable de nous offrir de bons et beaux films Pierre Granier-Deferre a aussi parfois une mise en scène effacée ; en fait dans L'Ami de Vincent ce sont essentiellement les acteurs qui apportent de la saveur à l'ensemble.
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3,0
Publiée le 30 novembre 2011
il est èvident pour le cinèaste Pierre Granier-Deferre de mettre en prèsence deux vèritables amis pour incarner ses amis de cinèma! Jean Rochefort et Philippe Noiret sont ici amis d'enfance! Le premier est trompettiste et le deuxième est chef d'orchestre! ils travaillent dans le même cabaret et à la fin d'une reprèsentation, une femme fait irruption dans leurs loges et ouvre le feu sur Rocherfort (qui joue Vincent) pour venger sa propre soeur! La tentative d'assassinat èchoue et Noiret dans l'espoir d'aider son ami va essayer de rèsoudre ce mystère! Seulement voilà comprendre les raisons de cette femme à agir, il doit se pencher sur le passè de Rochefort! Et lui qui pensait qu'il ètait son ami va rèaliser très vite qu'il n'en est rien! Ce film doux amer qui fonctionne sur le mode de l'enquête est d'emprunt d'une belle nostalgie, ètant à prouver que s'il est difficile de se connaître soit même, il est plus dur de connaître se qu'on aime! Un beau film de Granier-Deferre avec deux excellents acteurs...