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    Lost in Translation
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    3,9
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    1 148 critiques spectateurs

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    Jipis
    Jipis

    40 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2012
    Traits tirés, bâillements et œil glauque se maintiennent éveilles en contemplant la luminosité artificielle d’un hôtel de luxe croulant sous les courbettes et les canaux télévisés propres à une terre inconnue ou les repères yankees sont portés disparus.

    A l’extérieur tout est différent, chaque secteur répond à ses concepts propres. De la main verte aux jeux vidéo sans contourner l’inévitable karaoké tout n’est qu’un bric à brac de combinaisons maintenant une terre déjantée dans une transaction étonnante menacée à chaque instant par un potentiel tremblement de terre rendant ces lieux complètement sous l’emprise d’une extravagance surdimensionnée.

    Vue d’en haut tout devient acceptable presque beau, la ville se laisse contempler en masquant ses aberrations humaines sous des buildings grisâtres que l’on scrute en demi cercle dans l’espoir de néantiser son ennui par un intérêt visuel.

    Ce climat déprimant pour un non initié est porteur d'humour et de sensibilité dans un écoulement temporel minuté par la tendresse d’un amour amitié entre deux êtres se connectant brillamment presque naturellement par l’intermédiaire des sentiments dans une mégapole rigide et libérée ensevelie par les lumières.

    Deux générations constituées d’assurances et de doutes communiquent par des procédures sensitives mises au monde par l’éloignement. Un choc des cultures effarant dans un pays survolté anime le besoin de se connaitre sur un sol de références technologiques comprimé par des traditions tenaces.

    « Lost in Translation « est l’œuvre que l’on espérait plus. Une magnifique alchimie entre ce qui se construit et ce qui décline, ce qui charme et ce qui se retient de succomber.

    Une œuvre sensible, sur ce que l’on ne voit plus dans le septième art depuis bien longtemps un nectar Platonique merveilleux nommé solitude, rencontre, communication, séparation dans le plus improbable des endroits filmé de manière remarquable par une réalisatrice maitre à bord.

    Scarlett Johansson et Bill Murray sont extraordinaires dans une sensibilité presque pure mêlée d’un érotisme uniquement contemplatif donnant la vie à un nouveau concept à peine imaginable. Une passion inassouvie sexuellement conclue dans un processus émotionnel méritant une statue.

    Tokio l'inclassable est bénéfique. A New-York ces deux la ne se serait jamais aperçus.

    Le sexe chainon manquant de cette courte rencontre est balayé par une étreinte finale bien plus forte. Un souvenir impérissable, une volonté de respecter l’autre malgré le désir de conclure.
    Bernard Bonnejean
    Bernard Bonnejean

    18 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2018
    Comment définir l’ensemble ? Un récit d’une extrême banalité structurelle bâti selon un schéma chronologique linéaire en clausule c'est-à-dire inséré entre l'arrivée et le départ du même personnage dans le même lieu. La règle des trois unités du théâtre classique y est presque parfaitement respecté. Simple en apparence seulement. Parce qu’à y regarder de plus près « Lost in translation » est une sorte de « road movie » faussement statique, en huis clos le plus souvent malgré quelques échappées rares, dont une au moins est remarquable. Le voyage dans l’espace et dans le temps en est vraiment le principe et son corollaire, le dépaysement, la clef. Tout est prétexte à voyager, même en vase clos. Ce ne sont pas les moyens de transport qui manquent : métro, taxis, train, même escalators et ascenseur, sans compter les longues déambulations "cum jambis" au milieu de la foule. Rien de banal donc dans ce foisonnement de saynètes autonomes qui décrivent plus qu’elles ne racontent un pays, ses traditions et ses impossibles "traductions". Car il s’agit bien de « translation » : le Japon américanisé n’est pas l’Amérique, même singée, même caricaturée. D’ailleurs ce couple improbable de Yankees – Bob Harris (Bill Muray), un acteur à pub quinquagénaire aussi perdu ("lost") que la belle Charlotte (Scarlett Johansson), 17 ans !, dont on se demande, tout comme elle, ce qu’elle peut bien faire là [« qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire ! »] – ne réussit jamais à vraiment se retrouver dans cette version nippone de l’Occident. Les « city lights », les lumières de la ville surabondent mais on ne devine qu’à peine les secrets que cachent les enseignes. Tokyo n’est pas New York : les pommeaux de douche y restent en position basse et les rasoirs jetables sont minuscules. Même l’érotisme y est singulier, déconcertant : le jeune homme qui lit une revue pornographique dans le métro sans se soucier des regards ; la call-girl qui croit fournir une prestation « à l’américaine » d'un massage à la japonaise en demandant « lip my stocking », « *lèvre mon bas » avant de se rouler sur la moquette [hilarant !] ; le strip-tease intégral à moins d’un mètre de clients pas plus émus que ça, au moins en apparence -- le « merci [Madame] » de Bob en dit long sur l’effet produit. Il arrive parfois qu'il y ait délibérément tromperie sur la nature et les intentions et qu'on pense « traditionnel » ce qui n’est que mode un peu durable. Par exemple, « Sosogi-Koboshi » qui consiste à faire déborder le saké -- ou le whisky -- dans un « Masu », une boîte carrée en bois, une habitude devenue populaire dans la période d’après-guerre, ou une arnaque pour touristes en mal d’authenticité. En fait, dans cet ersatz japonais de sous-culture américaine, on pourrait s’ennuyer ferme autant à l’hôtel que dans les studios avec ses metteurs en scène volubiles pour ne rien dire et ses animateurs hystériques. Reste le poste de télévision où le couple regarde le fameux bain de minuit à la fontaine de Trevi de « La Dolce Vita », en version originale… sous-titrée en japonais, et la longue séance de karaoké -- le mot est japonais ; l'invention, américaine. En réalité, le traitement des protagonistes me semble différent. Lui n’aura rien à retenir de ce voyage, sinon, sans doute, une amorce d’aventure sentimentale. Elle seule réussit à parfaire son initiation, « loin de l’hôtel, loin de Tokyo, loin du Japon », selon le vœu de Bob Harris qui ne le réalise pas : à Osaka, dans l’un des palais de l’ancienne Kyoto – peut-être Yasaka-jinja – à la rencontre, fortuite mais attendue, d’un cortège nuptial traditionnel d’une beauté inouïe. Elle seule sera invitée par une hôtesse en robe kimono sobre à « devenir artiste avec une branche » (Kizashi), lors d’une séance d’ikebana totalement improvisée. Bob a raison : pour profiter du Japon, il faut aller le chercher là où il se trouve dans son histoire millénaire. Et peut-être le quitter, voire le fuir. Je n'ai rien compris ? Ce n'est pas impossible : j'ai été lost in translation !
    Akamaru
    Akamaru

    3 150 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2011
    Le 2ème film de Sofia Coppola est une merveille d'errance romantique dans un Tokyo frénétique et impersonnel.Si "Lost in translation" a une telle renommée,ce n'est pas pour vie.Laissons de côté les maniaques du rythme échevelé,et profitons d'un voyage dépaysant,où les personnages voient leurs repères gommés,leurs certitudes éteintes,où leur ennui s'installe durablement lors de longues nuits blanches.Bill Murray fait un numéro mémorable de Droopy attendrissant et stoïque,où son potentiel comique explose,en même temps que la profondeur d'un jeu tout en nuances imperceptibles.Dans son sillage,Scarlett Johansson,dans le rôle qui l'a propulsée du jour au lendemain star incontestée,ballade sa douceur virginale,sa moue boudeuse,sa subtile nonchalance.Coppola les réunit dans un amour platonique,plus vibrant que ne pourrait être une relation concrète.Tous deux sont perdus loin de chez eux,dans un monde dont ils ne comprennent ni les codes ni les coutumes.Ils traînent leur mélancolie au bar de l'hôtel Park Hyatt,ou ensemble dans une chambre immaculée.Coppola joue de ressorts comiques éprouvés pour caractériser les écarts culturels entre Occidentaux et Orientaux.Les Japonais sont des gens déconcertants.Dans leur pays,tout semble tiraillé entre tradition ancestrale et froide modernité.Une apnée atmosphérique,d'où l'on ressort apaisé,et étrangement revigoré.
    stebbins
    stebbins

    509 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2009
    Une petite bouffée de fraîcheur et de mélancolie qui fait du bien ! Après Virgin Suicides, Sofia Coppola quitte les affres de l'adolescence pour nous livrer une superbe tranche de vie nippone. Bill Murray, dont le faciès taciturne ne cesse de me séduire au fil du temps, est absolument remarquable ; Scarlett Johansson crève l'écran, grande fillette perdue dans le vacarme assourdissant de la capitale japonaise. Ne serait-ce que pour ces deux magnifiques acteurs, Lost in Translation se doit d'être vu. La mise en scène de Sofia, parfois hésitante et imparfaite ( ah, la perche dans le champ ! ) s'avère prometteuse : les mouvements de caméra agissent comme d'irrésistibles caresses... Presque une transe, une hypnose. C'est d'ailleurs en cela que Lost in Translation trouve un équilibre idéal entre sa forme et son sujet : l'inadaptation à un nouveau décor, à une nouvelle culture, à un nouveau mode de vie. Si le sentiment d'ébauche stylistique perdure longtemps après le visionnage, c'est parce qu'il rend compte avec pertinence de cette inadéquation. Le meilleur film de Sofia Coppola à ce jour...
    Philippe C
    Philippe C

    110 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2008
    Sofia Coppola, Scarlett Johanson, Bill Murray voila trio talentueux d'un film à déguster sans modération et à vivre comme un voyage autant géographique qu'onirique.
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    94 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2014
    Comédie romantique qui n'en a que le nom, Lost In Translation est en réalité une réflexion sur la solitude et la nécessité d'un retour sur soi au sein d'une société déshumanisante. Ce qui frappe d'emblée, c'est la prouesse des deux acteurs principaux qui portent le film sur leurs épaules. Bill Murray, imbattable dès qu'il s'agit d'interpréter les clowns tristes, livre une des meilleures performances de sa longue carrière. Scarlett Johansson se révèle au grand public dans ce rôle émouvant de jeune femme perdue. La mise en scène envoutante de Sofia Coppola se met au service de cette histoire simple mais universelle, alternant avec talent rire et émotion. La magnifique bande originale parachève l'ambiance unique de cette histoire intime qui ne laissera personne indifférent.
    moonboots
    moonboots

    60 abonnés 1 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2009
    comment faire un beau petit film avec trois fois rien, bravo !
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    50 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2016
    Une belle histoire d'amour platonique portée par 2 admirables comediens qui incarnent 2 etres completement perdus dans une societe a mille lieux de la leur.Murray est genial en quinqua en pleine crise existencielle errant comme un fantome dans une ville gigantesque et Johansson nous demontre tout son talent et sa beauté ,une espece d'ange ,qui reclame autant d'amour et d'affection que lui l' ex-star des plateaux.Coppola digne fille de son papa nous montre que chaque etre humain a besoin d'aimer et d'etre aimé pour se sentir exister et tout simplemnt vivre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 juillet 2010
    Je dois bien dire que j'avais un peu d'appréhension ayant peur que le film ne soit trop lent, mais finalement je me suis fait emporter par ce scénario excellent et si bien servi par une réalisation très maitrisée et d'une très grande subtilité. Le film ne comportant qu'assez peu de dialogues, il fallait bien ça pour pouvoir transporter le spectateur dans ce Tokyo qui parait bien décalé par rapport à la vie de nos deux protagonistes et de la notre. A partir de là, le jeu des acteurs en est d'autant plus important et là, chapeau : Bill Murray aurait sans doute gagné son Oscar sans contestation si seulement "Ray" n'avait pas été tourné la même année. "Lost in Translation" est un film d'une extrême finesse, totalement envoutant ; aussi et c'est à souligner grâce à un très on choix pour la BO.
    ferlox
    ferlox

    28 abonnés 521 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2009
    Sofia Coppola délivre une jolie fable sans prétention mais avec générosité.
    Lord LYNDON
    Lord LYNDON

    19 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2019
    Une comédie sentimentale pleine d'humour, de poésie et de délicatesse. La mise en scène, les acteurs et la musique sont magnifiques. Un très beau film.
    this is my movies
    this is my movies

    719 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2016
    Après un 1er film qui avait provoqué l'émoi des critiques, S. Coppola était attendue au tournant. Son 2e essai est une nouvelle réussite, tant au niveau de son histoire qui raconte la rencontre entre 2 âmes plutôt qu'entre 2 êtres, 2 âmes perdues au milieu de ce pays qui défie la logique occidentale, 2 âmes perdues au milieu d'un couple au sein duquel il ne s'épanouisse plus (elle avec un mari égocentrique qui la délaisse et qui la rabroue mais il est en même temps assez attachant, lui avec une femme et des gosses, la routine les a perdus). Dans ces couloirs d'hôtel, ils vont s'apprivoiser, vivre de folles aventures et se découvrir. La mise en scène est particulièrement réussie, les cadres bien faits, la lumière impeccable et puis il y a le duo d'acteurs : B. Murray qui promène sa silhouette si particulière, sa mine de Droopy et ses répliques imparables et bien sûr, S. Johansson, toute en rondeur hyper féminine et en sensualité qui irradie l'écran. Un scénario subtil, au rythme très lent (parfois un peu trop) et à la narration parfois heurtée (après une discussion entre eux dans le bar, il l'arrache à sa soirée et l'invite dehors pour une folle nuit et puis on les retrouve le matin comme si cette scène n'avait servie à rien). Un joli moment toutefois qui imprime un peu plus la patte de son auteure. D'autres critiques sur
    lillois
    lillois

    104 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 mai 2010
    Tout d'abord il me paraît utile de préciser que "Lost in translation" n'aspire nullement à polémique : à aucun moment le film ne se moque des Japonais. Certes tous les clichés y passent, mais il n'y a pas la moindre once de mauvaise intention dans les choix de Sofia Coppola. Le décalage n'en est que renforcé, ce qui sert le film. Les doutes et les états d'âme des personnages principaux n'en ressortent que mieux. De plus, l'utilisation des clichés, à défaut d'être flatteuse pour les personnes visées, permet d'amener de nombreuses situations comiques. Et quand tout cela est filmé avec raffinement, le rire est au rendez-vous : le plan de Bill Murray dans l'ascenseur, dépassant tout le monde d'une tête, est une excellente entrée en matière. Pour un film qui n'est pas à la base un film comique, on rit souvent.
    Le ton s'avère juste également dès lors qu'il s'agit d'explorer la relation qui se noue entre Bob et Charlotte. Je ne vois pas l'intérêt de m'attarder sur la performance de Bill Murray, cet acteur est fabuleux. Là où j'ai été surpris, c'est par la délicatesse de Scarlett Johansson. J'avais certes déjà vu cette actrice (dans "Ghost World" notamment), mais je dois avouer qu'elle ne m'avait pas fait aussi bonne impression qu'ici (elle est assez craquante, il faut dire). Deux très beaux rôles pour un fort joli duo donc.
    A noter également la présence durant quelques scènes d'une Anna Faris totalement déchaînée ! Réjouissant, même si cela vire à la torture auditive lorsqu'elle entame "Nobody does it better", si je ne me trompe pas. Carly Simon chantait un peu plus juste il me semble :p !!!

    Malgré un très léger manque de rythme aux alentours des deux-tiers du film, "Lost in translation" a de quoi séduire. Drôle et intelligent, dépaysant et hypnotisant, on ne regrette pas le voyage (même si ça ne donne pas forcément envie de vivre au Japon). La manière de conclure le métrage est intéressante pour ne pas dire audacieuse. La maîtrise de Sofia Coppola ne fait désormais aucun doute, elle confirme les belles promesses nées de "Virgin Suicides" (que je préfère malgré tout à "Lost in translation", mais ça reste très bon !). J'aurais bien mis 3,5 étoiles, mais comme ça ne se fait pas on va arrondir à 4 :-). C'est pas du vol.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 octobre 2009
    Atmosphère envoûtante et fascinante, b.o ébouriffante, acteurs infiniment subtils... avec cette comédie légère, Sofia Coppola confirme son immense talent. Dommage qu'il ne marque pas autant que son premier opus Virgin Suicides.
    simonosaxo
    simonosaxo

    28 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Splendide!L'ennui n'a jamais été aussi bien raconté!
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