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    Lost in Translation
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    3,9
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    1 148 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 mars 2018
    Ce film est une véritable réussite pour ceux qui apprécient les long-métrages à l’ambiance à part, une authenticité et une mélancolie qui collent à la peau des personnages. Leur décalage avec la démentielle Tokyo donne au film cette profondeur et ce recul que les personnages ont sur leur vie, donnant un ton quelque peu philosophique parfois qui n’est certainement pas pour nous déplaire.

    Scarlett Johansson est parfaite dans le rôle de Charlotte. Toujours juste, on s’identifie à elle, comme ce fut le cas pour ma part, pouvant me retrouver dans certains de ses questionnements de vie, notamment sur le fait de ne pas se trouver professionnellement. Bill Murray est également épatant, dans son rôle de clown triste, un peu « paternaliste » et protecteur envers Charlotte.

    Tout au long du film, on se demande pourquoi Charlotte ne quitte-t-elle pas son mari si elle n’est pas heureuse auprès de lui, bien qu’ils ne soient mariés que depuis deux ans ? Idem pour Bob, qui ne semble plus sur la même longueur d’onde que son épouse après tant d’années ? On se demande à chaque scène s’ils vont s’éprendre l’un de l’autre, mais cela n’arrivera véritablement jamais. Au fond d’eux, on imagine qu’ils savent que cet amour est impossible, du fait de leur différence d’âge, qu’ils ne soient pas libres… Mais cela ne fait rien, car ce lien les apaise, leur fait du bien, leur fait oublier un instant leur isolement et l’indifférence de leurs conjoints…

    Lost in Translation est un film à l’ambiance tellement à part, qu’on ne peut que l’aimer ou le détester. Il n’y a pas vraiment de juste milieu, bien qu’on puisse être touchés par la relation troublante entre Charlotte et Bob, mais ne pas adhérer à l’atmosphère du film, se sentir « enfermés » comme le sont ces derniers, confinés dans leur hôtel de luxe.

    La scène finale du film, où Bob part de Tokyo, aperçoit Charlotte et arrête son taxi pour lui dire au revoir comme il se doit, est très certainement la scène la plus poignante du film.
    spoiler: Le baiser entre eux deux ne signifie pas forcément qu’il y aura un avenir entre eux, ni qu’ils se reverront. Une des choses qui me « tourmentera » encore bien longtemps, ce sont les paroles que Bob murmure à l’oreille de Charlotte. Que peut-il bien lui dire ? Lui a-t-il donné ses coordonnées auparavant, s’écriront-ils, lui dit-il qu’elle peut à présent compter sur lui ? Lui fait-il promettre d’essayer d’être heureuse ? On ne le saura jamais…


    Voir ma critique complète sur: reves-animes.com
    Alexis D.
    Alexis D.

    107 abonnés 877 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2020
    "Lost In Translation" réalisé par Sofia Coppola se démarque de la plupart des comédies dramatiques car c'est joué avec des acteurs attachants. On a droit à un scénario original où les cultures et mentalités se mélangent avec un humour qui fait mouche. Cet humour tourne souvent autour de la culture japonaise. C'est un film sublime, aérien, profond et léger, une œuvre esthétiquement parfaite, véritablement portée par la grâce. Articulant son film autour de deux axes centraux, le déracinement et l'amour platonique, la réalisatrice dresse le portrait troublant de deux expatriés, Bob Harris, acteur sur le déclin, et Charlotte, jeune Américaine fraîchement diplômée en psychologie, qui vont découvrir que les relations sentimentales ne se limitent pas aux rapports physiques. Nos deux protagonistes s’unissent comme une alchimie avec comme seul point commun l'ennui et l'envie de quitter cette vie dont ils sont blasés. S'inspirant de ses nombreux voyages au Japon, Sofia Coppola réussit à aboutir à une œuvre vraie comme une sorte de témoignage social et culturel, tout en simplicité. Au niveau du casting, Bill Murray expose son talent comique. Scarlett Johansson se montre déjà comme une incroyable actrice en osant pour son premier grand rôle un personnage aussi concret et ô combien attachant également que Charlotte. Un attachement qui va atteindre son apogée dans la séquence finale bouleversante et déstabilisante. Enfin, l'acteur Giovanni Ribisi livre également une magnifique prestation dans le rôle du mari de Charlotte. Au niveau de l'esthétisme et du visuel, les décors de la ville de Tokyo sont magnifiques et la photographie l’est tout autant. En outre, le film recèle de moments très drôles, jouant sur la très grande taille de Bill Murray, des talks shows japonais, etc... Le film arrive à transmettre sa vision de la vie, de la dépression, et de toutes ces choses qui semblent anodines de nos jours et pourtant si enivrantes et terrifiantes. J'ai particulièrement apprécié les petites piques que se lancent les personnages principaux. C'est frais, décalé, subtil, original (le prix du meilleur scénario original attribué au film est parfaitement mérité) et franchement drôle. Ce n'est pas la meilleure romance mais en tout cas c'est l'une des plus originales. L'un des meilleurs films de Sofia Coppola, assurément
    Olivier L.
    Olivier L.

    1 abonné 98 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2018
    difficile d'accrocher.... on s'ennuie beaucoup dans la première demi-heure... le seul intérêt alors reste la question existentielle ; par ailleurs , le contraste d'humeur de bill murray avant et après sa rencontre , est un peu caricatural et peu convaincant
    Bernard Bonnejean
    Bernard Bonnejean

    17 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 janvier 2018
    Comment définir l’ensemble ? Un récit d’une extrême banalité structurelle bâti selon un schéma chronologique linéaire en clausule c'est-à-dire inséré entre l'arrivée et le départ du même personnage dans le même lieu. La règle des trois unités du théâtre classique y est presque parfaitement respecté. Simple en apparence seulement. Parce qu’à y regarder de plus près « Lost in translation » est une sorte de « road movie » faussement statique, en huis clos le plus souvent malgré quelques échappées rares, dont une au moins est remarquable. Le voyage dans l’espace et dans le temps en est vraiment le principe et son corollaire, le dépaysement, la clef. Tout est prétexte à voyager, même en vase clos. Ce ne sont pas les moyens de transport qui manquent : métro, taxis, train, même escalators et ascenseur, sans compter les longues déambulations "cum jambis" au milieu de la foule. Rien de banal donc dans ce foisonnement de saynètes autonomes qui décrivent plus qu’elles ne racontent un pays, ses traditions et ses impossibles "traductions". Car il s’agit bien de « translation » : le Japon américanisé n’est pas l’Amérique, même singée, même caricaturée. D’ailleurs ce couple improbable de Yankees – Bob Harris (Bill Muray), un acteur à pub quinquagénaire aussi perdu ("lost") que la belle Charlotte (Scarlett Johansson), 17 ans !, dont on se demande, tout comme elle, ce qu’elle peut bien faire là [« qu’est-ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire ! »] – ne réussit jamais à vraiment se retrouver dans cette version nippone de l’Occident. Les « city lights », les lumières de la ville surabondent mais on ne devine qu’à peine les secrets que cachent les enseignes. Tokyo n’est pas New York : les pommeaux de douche y restent en position basse et les rasoirs jetables sont minuscules. Même l’érotisme y est singulier, déconcertant : le jeune homme qui lit une revue pornographique dans le métro sans se soucier des regards ; la call-girl qui croit fournir une prestation « à l’américaine » d'un massage à la japonaise en demandant « lip my stocking », « *lèvre mon bas » avant de se rouler sur la moquette [hilarant !] ; le strip-tease intégral à moins d’un mètre de clients pas plus émus que ça, au moins en apparence -- le « merci [Madame] » de Bob en dit long sur l’effet produit. Il arrive parfois qu'il y ait délibérément tromperie sur la nature et les intentions et qu'on pense « traditionnel » ce qui n’est que mode un peu durable. Par exemple, « Sosogi-Koboshi » qui consiste à faire déborder le saké -- ou le whisky -- dans un « Masu », une boîte carrée en bois, une habitude devenue populaire dans la période d’après-guerre, ou une arnaque pour touristes en mal d’authenticité. En fait, dans cet ersatz japonais de sous-culture américaine, on pourrait s’ennuyer ferme autant à l’hôtel que dans les studios avec ses metteurs en scène volubiles pour ne rien dire et ses animateurs hystériques. Reste le poste de télévision où le couple regarde le fameux bain de minuit à la fontaine de Trevi de « La Dolce Vita », en version originale… sous-titrée en japonais, et la longue séance de karaoké -- le mot est japonais ; l'invention, américaine. En réalité, le traitement des protagonistes me semble différent. Lui n’aura rien à retenir de ce voyage, sinon, sans doute, une amorce d’aventure sentimentale. Elle seule réussit à parfaire son initiation, « loin de l’hôtel, loin de Tokyo, loin du Japon », selon le vœu de Bob Harris qui ne le réalise pas : à Osaka, dans l’un des palais de l’ancienne Kyoto – peut-être Yasaka-jinja – à la rencontre, fortuite mais attendue, d’un cortège nuptial traditionnel d’une beauté inouïe. Elle seule sera invitée par une hôtesse en robe kimono sobre à « devenir artiste avec une branche » (Kizashi), lors d’une séance d’ikebana totalement improvisée. Bob a raison : pour profiter du Japon, il faut aller le chercher là où il se trouve dans son histoire millénaire. Et peut-être le quitter, voire le fuir. Je n'ai rien compris ? Ce n'est pas impossible : j'ai été lost in translation !
    Romain C.
    Romain C.

    82 abonnés 867 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2018
    Généralement je trouve ce genre de film un peu long hors là c'est envoutant et on regarde avec grand plaisir cette comédie dramatique de Sofia Coppola.
    Un sujet avec une grande par d'originalité très bien réussi.
    L'histoire a des rebondissements et des surprises en restant claire et cohérent.
    Le scénario est très efficace et logique.
    La fin est surprenante.
    Un bon dialogue.
    Bill Murray et Scarlett Johansson sont grandioses.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    325 abonnés 3 001 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 avril 2018
    2 âmes esseulées vivent leur choc culturel dans Tokyo, se découvrent et passent du bon temps ensemble... Le film est assez linéaire, terne et n'apporte aucune émotion. Décevant et surestimé par la critique!
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2018
    Ce film est une histoire d’amour style futuriste qui utilise les tours immenses de Tokyo pour symboliser l’évasion.
    La façon de filmer n’est pas forcément belle, il y a des plans brouillons mais qui s’attachent aux sentiments hésitants des deux héros.
    Il y a même du David Lynch je trouve dans les plans silencieux.
    C’est assez beau et les silences aussi. Si parlants.
    gizmo129
    gizmo129

    99 abonnés 1 527 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2018
    Lost in translation est par essence le film qui divise. Calme comme une chambre vide, certains s'ennuieront mortellement devant cette non histoire tandis que les autres, dont je fais partie, seront ébahis par cette parenthèse non pas enchantée mais romanesque. Le but du film est de parler d'un instant de vie, d'un passage laconique de deux êtres à l'autre bout du monde, deux personnages que tout oppose et qui pourtant vont se rapprocher jusqu'à atteindre un amour platonique, intense mais impossible. Le film est beau, magique, le choix des acteurs est excellent avec la découverte de Scarlett Johansson et l'inimitable clown triste Bill Murray. On pourrait dire qu'il y a du génie dans la réalisatrice Sofia Coppola, la fille du réalisateur du parrain mais j'oserais dire que son père spirituel pourrait même être Woody Allen.
    Kev T
    Kev T

    39 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 décembre 2017
    Les musiques sont très biens trouvées. Le film se laisse regarder. Les acteurs sont bons dans leurs rôles respectifs.
    Stéphane D
    Stéphane D

    124 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 octobre 2017
    Un film à ne pas voir si on est dépressif : 2 âmes esseulées errent dans un pays dans lequel ils se sentent totalement étrangers.
    Néanmoins la relation (improbable) entre le personnage de Bill Murray et la sublissime Scarlett Johanson est assez touchante.
    Sujet pas facile mais Sofia Coppola continue de montrer son talent à la réalisation.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 octobre 2017
    Etant devenu un grand fan de Scarlett Johansson, je ne pouvais pas louper LOST IN TRANSLATION, le film qui l'a rendu célèbre. J'ai pu voir pour la première fois LOST IN TRANSLATION très récemment et j'ai tout simplement adoré, c'est certainement le plus beau film romantique que j'ai vu. L’immersion est total et on ne s'ennui absolument pas du début à la fin alors que l'ennui est l'un des thématiques principal du film, qui est vécu par les deux personnages principaux au début du film (les 40 premières minutes), jusqu'à que leur relation commence (vivant une histoire "d'amour" impossible en raison de leur différence d'age et du fait qu'ils déjà mariés) . On n'est même pas pressé de voir la fin et celle ci est émouvante. Le duo Bill Murray-Scarlett Johansson est tout simplement l'un des plus beaux couple que j'ai vu dans une comédie romantique, surtout Scarlett Johansson qui est absolument magnifique (aussi bien sa prestation que son physique) et je suis une nouvelle fois tombé amoureux d'elle dans ce film, je croit qu'elle détient avec ce film un de ses meilleurs rôles. Pour conclure, un des plus beau film que j'ai vu, à la fois drôle et émouvant.
    Eric C.
    Eric C.

    246 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2017
    Sofia Coppola arrive à réaliser un film, visiblement à petit budget, film intimiste, drame romantique, fascinant et assez passionnant du fait de l'engagement, l'implication, talent de ses deux acteurs et du milieu en immersion dans lequel ils évoluent. Lui, un quinquagénaire, acteur autrefois célèbre venu tourner une publicité pour un whisky à Tokyo, elle jeune mariée, passez délaissée et en décalage avec son mari, photographe people et qui la laisse toujours seule à l'hôtel. C'est dans cet hôtel de Tokyo que vont se rencontrer ces deux solitudes, ces deux désœuvrés, ces deux speen , se retrouvant souvent la nuit au bar de l'hôtel et partageant peu à peu leur découverte de Tokyo. Leur relation est magnifique et fascinante, faîte d'une amitié amoureuse qui fleurtera toujours avec les lignes, le tout en totale tension sexuelle latente et affective, débordante de sentiments complexes. Car ce spleen,cette solitude, vont les rapprocher, les rendre hyper complices et sans aucun doute plus que cela pour un final très ouvert qui fait jaillir l'espoir. Un film tourné totalement en immersion dans Tokyo, caméra à l'épaule, dans la vraie vie, les vrais décors, rues,boutiques, à la volée, sans autorisations, ce qui donne au film une atmosphère très particulière et au delà une image du Japon, des japonais et de la vie en particulier nocturne à Tokyo, pas toujours flatteuse,loin d'une image carte postale, mais incroyablement réelle. Un excellent film avec un style, une énergie, ceux de Sofia Coppola et deux acteurs extraordinaires qui donnent tout,se mettent à nu, montrent leurs sentiments par leurs paroles, attitude et regards. Le grand Bill Murray dans un de ses meilleurs rôles et la sublime et hyper talentueuse Scarlett Johansson. Pas un film d'action, pas une comédie, pas un drame non plus, un film profond, d'ambiance, d'univers,de sentiments et d'émotions. Un excellent film qui sort du lot,inclassable.
    Le Loubar
    Le Loubar

    42 abonnés 147 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 août 2017
    Une histoire belle et poétique. Bob Harris, acteur en déclin, se rend au Japon pour tourner une publicité d'une marque de whisky local. Il loge seul dans un hôtel et reçoit de temps en temps un coup de téléphone de sa femme ; il n'arrive pas à trouver le sommeil à cause du décalage horaire. Parallèlement, il va rencontrer une jeune diplômée, Charlotte, venue à Tokyo pour accompagner son mari mais qui se sent assez vite délaissée et esseulée. De leur rencontre et de leur ennui commun va naître une relation où les 2 êtres vont retrouver des émotions qu'ils ne connaissaient plus depuis longtemps.. Ce qui est frappant avec "Lost in translation", c'est la manière avec laquelle Sofia Coppola raconte une histoire débordant à la fois de simplicité et d'émotion. Poussés l'un vers l'autre par une solitude et un hôtel communs, Bob et Charlotte vont vivre pendant quelques jours une sorte de renaissance émotionnelle que leur entourage ne pourra pas comprendre une fois le cours normal de leur vie repris.. Par ailleurs, le décalage des personnages avec le Japon et même entre eux 2 amène à beaucoup de scènes drôles, ce qui fait de "Lost in translation" une vraie comédie dramatique. L'alchimie entre les 2 protagonistes fonctionne à merveille, notamment grâce à un Bill Murray en toute finesse qui a constamment l'air totalement déboussolé et une Scarlett Johansson délicate et charismatique. Mettant magnifiquement en scène une Tokyo déconcertante et étourdissante, Sofia Coppola nous livre là une œuvre poétique, captant avec sincérité la nature humaine et la rendant touchante.
    mx13
    mx13

    249 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 février 2018
    Je n'ai pas réellement compris la raison de ce film il n'y a absolument rien qui se passe j'ai même du mal à faire la critique. Coppola junior s’amuse à filmer une ville assez belle certes mais inintéressante à suivre.
    Je le déconseille aux moins de 7 ans.
    1/5
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 juillet 2017
    Une merveille de subtilité et de douceur. Rétrospectivement, les 30 premières minutes où les 2 protagonistes ne se connaissent pas encore peuvent paraître un peu longues ; mais cette absence d’empressement se révèle être au final une des principales marques du film ( spoiler: l’amour ne sera pas sexuellement consommé dans le cadre temporel du film, mais la fin ouverte permet d’imaginer qu’il le sera après
    ). Les dialogues sont très bons, que ce soit dans la frontière de l’environnement anglo-japonais (la musique des sons plutôt que du sens est mise en avant dans les scènes de travail de Bill Murray) ou dans la relation de séduction principale (l’acteur fatigué joué par Bill Murray a ce qu’il faut de verve pour susciter l’intérêt de sa fraîche et désœuvrée compatriote ; si quelques plans larges semblent indiquer que la taille compte aussi, les plus petits avec un peu d’esprit peuvent garder des espoirs de quinqua lol). Mais le jeu sans paroles est également excellent (notamment l spoiler: a scène d’ascenseur vers la fin, avec de savoureuses attitudes, un bis repetita de riche effet, et un double baiser surprenant, très peu cinématographique, mais qui m’a paru très pertinent : ils assument leur attirance réciproque, qui est cependant freinée, rendue plus chaste par leur différence d’âge
    ). Il y a plusieurs scènes quasi anthologiques ( spoiler: l’escort hystérico-fétichiste ; le réalisme magique de la virée nocturne chassée par des mitraillettes du 3e type et animée d’un karaoké à valeur narrative, non simplement illustrative ; et surtout la scène de fin de soirée au lit, ponctuée par un si doux contact du bout des pieds
    ). La xénophobie antijaponaise peut noircir le tableau, d’autant qu’elle semble constituer un des principaux facteurs de rapprochement (avec l’insomnie), surtout du côté de Bill Murray ; mais elle se révèle au final très subtilement traitée, et même renversée : le personnage de Bill Murray finit par mieux se fondre parmi les japonais ( spoiler: il se livre de bon gré à un talk show déjanté et veut se convertir à la cuisine japonaise
    ) une fois qu’il a noué sa relation avec sa belle compatriote ; le personnage de Scarlett Johansson a pour sa part d’authentiques amis japonais, visite les sites culturels du pays, et observe avec un intérêt certain le Tokyo nocturne. En fin de compte, j’ai trouvé que le Japon (et les japonais) étaient filmés sous un angle original et positif, loin des clichés travail-discipline-atomisation... plus répandus. Le charme et le talent des 2 acteurs donnent à cette belle conception une prime d’incarnation qui en fait une totale réussite.
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