Au delà d'être la fille d'un des cinéastes pondeurs de chef d'oeuvres les plus efficaces, Sofia coppola (donc fille du grand Francis Coppola) s'affichait à l'époque de la sortie du film comme ayant un grand avenir. En effet, ce premier film est une franche réussite, et ce pour plusieurs raisons : les acteurs, l'histoire, et l'émotion qui nous submerge à chaque instants, car, il y a quelque chose dans ce film, peut-être un des meilleurs points, qui fait que nous soyons aussi perdu qu'eux, dans un Tokyo immense et submergant de couleurs. Les deux personnages principaux, un acteur connu tournant une pub pour un whisky, et l'épouse d'un photographe qu'elle accompagne pour son travail, sont joués par des acteurs tout simplement éblouissants : Bill murray, qui, une vingtaine d'années après avoir chassé des fantômes dans les années 80 (ghostbusters !), devient lui-même fantômes dans ce beau monde dont il ne comprend aucune paroles (d'où le titre : perdus dans les traductions), et Scarlett Johansson (désolé pour l'orthographe), chanteuse dans la vraie vie, qui ne manque pas à remarquer l'autre. On s'attache tellement à ces deux personnages, que leurs séparations fait presque mal au coeur. Si ce film peut donc se parer de jolies qualités, citées plus haut, il reste un film incroyablement lent et mou, même pour le scénario où, concrètements, il ne se passe rien (ne vous attendez pas à des rebondissement, du suspense : le film n'avance pas beaucoup de ce point de vue-là), mais abstraitement, émotionnellement (deux ames qui veulent s'enfuir d'un ennui profond en errant librement dans une immensité qu'ils découvrent peu à peu), ce n'est tout de même pas du même accabit. L'autre petit point, quoique important du film, c'est son synopsis qui ferait croire au spectateur lambda une exploration de la société et de la culture japonaise, alors que finalement on découvre que Tokio n'est presque que le décor de fond à l'histoire. Pour dire une dernière chose, ne faites pas comme moi, ne regardez pas ce film alors que vous êtes fatigué. Finalement, un très bon film, très (trop ?) lent mais qui vous ne perderez pas votre temps à le regarder, même si le film n'a pas de grande morale à donner. Après tout, je le trouve beaucoup mieux que beaucoup d'autres films qui en ont une. conclusion : Tokyo nous submerge, tokyo nous emporte... Pourtant, ce film n'est pas une satire sur le Japon, ni un documentaire sur la métropole, non, rien de tout ça. Tokio, c'est juste le décor d'une des plus belles histoires d'amour du 21ème siècle, porté par des acteurs magnifiques, une histoire magnifique, un peu d'humour bien volontiers. Seul le rythme catalogué très mou pourrait ne pas faire apprécier plus que ça une belle expérience. Non, franchement, un bon film, surtout pour un premier film. On pourra dire ce qu'on voudra, mais il y a quelque chos qui a aidé Sofia, qu'on nommera le plus facilement par... Un héritage de famille ; une belle famille...