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GabbaGabbaHey
210 abonnés
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3,5
Publiée le 19 juin 2011
Du bon Woody, même du tres bon ! "Harry Dans Tous Ses Etats" est assez représentatif d'une des facettes du style du réalisateur, humour grotesque et subtil a la fois, réflexions sur l'amour, le sexe, la fidélité etc. Personnages amusants et presque surréalistes parfois, de l'autodérision, de l'imagination... On passe un excellent moment devant cette œuvre légère et pleine de vie, qui amuse a merveille.
Jamais Woody Allen n'est allé aussi loin dans la délicate auto-psychanalyse que dans l'histoire de cet auteur perturbé à travers lequel on peut le reconnaitre avec évidence. On y trouve donc ses thèmes les plus récurrents: Les rapports avec les femmes, la mort, la religion, le sexe... A travers une comédie autour de ce sujet plein de ressources qu'est la peur de la page blanche, son personnage s'interroge donc, hanté par les personnages de ses livres, sur l'ensemble de ces questions grâce à des dialogues d'une qualité auquel notre newyorkais favori nous a habitués.
Une excellente comédie cynique, peut-être le film de Woody Allen que j'ai préféré parmi ceux que j'ai vus jusqu'à présent. La construction du scénario est remarquable de cohérence et de logique. Le film donne évidemment, de prime abord, l'impression d'être une collection de sketches issus de l'imagination du personnage d'Harry, mais Woody utilise la comédie pour au final établir une intéressante réflexion sur l'importance de la fiction de nos vies et sur le métier d'écrivain. Pour le reste, on retrouve tout ce qui fait l'oeuvre de Woody Allen, les mêmes thèmes, les mêmes musiques... et on ne s'en lasse pas. Allen n'est au final pas très loin de ses personnages principaux, tout comme Harry dans son film. S'il dit lui-même n'avoir fait aucun pur chef d'oeuvre, il n'empêche qu'il est le seul cinéaste aussi prolifique à toujours donner autant de plaisir à ses spectateur. C'est pour ça que j'aime beaucoup Woody Allen et qu'il est indéniablement un des plus grands cinéastes des 40 dernières années. (Oui je m'égare, mais j'avais envie de le dire)
Un Woody Allen qui est très intéressant et qui offre de véritables moments hilarants mais aussi quelques creux. Comme tojours, l'interprétation et les dialogues sont excellents.
Un de mes Woody préférés, avec Crimes et délits et Manhattan. La mise en scène est un vrai feu d'artifice d'inventions, les personnages sont délicieux. Une espèce de best of des qualités de Woody Allen et de son cinéma : drôle, intelligent, pessimiste, inventif, angoissé...
"Deconstructing Harry" est un film dense (passablement agaçant par moments) mais aussi drôle et émouvant. C'est peut être son surplus d'intention qui fait sa faiblesse, comme si Allen avait voulu en faire un film trop définitif.
Woody Allen réussi un film génial sur la création artistique, et l'importance de la fiction dans nos vies. La mise en scène et surtout le montage (faux raccords et autres procédés de montage dont-je-ne-connais-pas-les-noms...) sont géniaux et contribuent à montrer comment s'imbriquent et se mélangent fiction et réalité dans le processus créatif du personnage d'écrivain obsédé sexuel misanthrope interprété par un Woody Allen une fois de plus au sommet, à la fois hilarant et émouvant.
Entre fiction et réalité une comédie sur la création artistique et plus précisément sur l'œuvre de Woody Allen, avec ses névroses et ses angoisses. A coup de jump cuts et d'histoires dans l'histoire, Allen déconstruit son récit à l'image de sa cervelle quelque peu bordélique mais toujours touchante. Une tripotée d'acteurs tous excellents viennent achever ces 90 minutes de pure récréation. Un très bon Woody.
L'introspection habituelle de Woody Allen prend tous son sens à l'intérieur de "Harry dans tous ses états",hommage aux "Fraises sauvages" de Bergman,grand inspirateur de son oeuvre.Sous une forme décalée,il psychanalyse cet écrivain fâché avec tout le monde,qui se retrouve seul pour aller à un hommage en son honneur,organisé par son ancien lycée.La construction du récit est originale et élaborée,puisque différents acteurs incarnent Woody à différents âges,et de nombreuses actrices jouent les femmes de sa vie.Comme Harry,il nous est alors difficile de différencier fiction et réalité.Mais ce qui est sûr,c'est que Harry reconnaît avoir fait des erreurs et être difficile au quotidien.Il fait amende honorable,dans un mélange de confessions névrosées.Ses préoccupations sexuelles,religieuses et artistiques sont bien présentes.Assez brillant comme exercice,malheureusement peu soutenu par un montage plaqué,et des dialogues moins élégants qu'à l'accoutumée,presque vulgaires.Un casting étendu,en récréation,vient préter main forte au petit new-yorkais:Demi Moore,Tobey Maguire,Elisabeth Shue,Billy Crystal,Robin Williams,Judy Davis,Stanley Tucci,Kirstie Alley...Une idée lumineuse,un traitement qui l'est moins.
Encore une fois Woody Allen offre un modèle de narration originale. Il reprend ici en partie le rôle du créateur angoissé que l'on retrouve dans de multiples films , dont Stardust Memories. Il témoigne d'une vraie virtuosité en jonglant entre les personnages, les histoires et les acteurs qui forment un veritable kaleïdoscope dans ce film qui nécessite une grande attention de la part du spectateur, certains personnages étant joués par plusieurs acteurs.
Ouais, bah je vais pas m'étendre sur le sujet vu ce qu'il m'a inspiré. La mise en scènes est beaucoup trop compliquée pour être passionnante, les scènes se superposent sans pour autant apporté de réponses ou d'explications. Le casting féminin est sous exploité (mais Elisabeth Shue est un délice ambulant) et Woody Allen ne semble pas très inspiré. Ses leçons sonnent fausses ou ne sonnent pas du tout, bref pas grand chose à se mettre sous la dent. Si, peut être le lyrisme dans l'histoire d'Harry Block.
ça ressemble beaucoup à ce qui a déjà été fait auparavant, mais bon… Moi ce Allen là, un peu gaffeur et maladroit, mais inventif et caustique dans son intrigue, ça marche toujours sur moi. Les habitués devraient donc s’y retrouver sans souci.
Encore un excellent Woody Allen. Les dialogues sont écrits avec brio, ils sont subtils. Woody Allen aborde constamment les mêmes sujets, mais c’est toujours un plaisir car ici, la mise en scène est astucieuse. J’aime quand Harry met en scène ses romans.
On pourrait assimiler Harry dans tous ses états à un film-thèse : ce qu'est l'art selon Allen, et plus particulièrement la littérature, lieu de toutes les expérimentations, tous les fantasmes, pour la plupart à résonnance autobiographique. La littérature vaut alors toutes les psychanalyses existantes et essayées par le cinéaste. Elle crée un microcosme à l'intérieur duquel la vie semble plus simple, pour cela l'écrivain s'y semble plus à l'aise que dans la vraie vie. Le vécu et l'imaginaire se téléscopent, s'interpénètrent à tel point que la frontière entre les deux se brouille. Quelle part de l'intrigue est réelle, laquelle est fantasmée? Tel personnage existe-t-il ou est-il le fruit de l'imaginaire tordu d'Harry Bloch? Le plus étonnant avec ce film, c'est qu'il parvient à surprendre même avec les bonnes vieilles recettes : le type névrosé, l'humour juif, les séances de psychanalyse, les relations houleuses avec les femmes et certaines outrances verbales envers sa famille, sa religion, sa sexualité, tout est là dans le film mais Allen arrive à recycler ces éléments en rendant le film plus grinçant, provocateur et finalement plus enclin à faire du film une véritable comédie en y ajoutant quelques trouvailles jubilatoires (le comédien flou, la scène de l'enfer...), plus axée grand public malgré la déconstruction narrative et le dimorphisme réel/imaginaire, cela notamment grâce à une distribution pléthorique (j'ai pas compté mais la jaquette du DVD indique 85 acteurs et actrices, parmi lesquels des poids lourds comme Billy Crystal, Robin Williams, Demi Moore, le jeune Tobey Maguire, Kristie Alley, Julia Louis-Dreyfus ou la petite apparition de Jennifer Garner) et un humour plus accessible aux réfractaires des blagues sur la Shoah par exemple (il en fait quand même dans le film). Pour tout cela, Harry dans tous ses états est un rayon de soleil dans une période qui ne fut pourtant pas la meilleure du cinéaste.