Bon, c'est rare que je prenne des notes devant un film, mais là, lorsque j'ai vu l'intro, j'ai pris une feuille et un stylo, sinon j'allais oublier des trucs. Parce que mon dieu, il y a des trucs à dire.
Commençons pour le début, voulez-vous bien ? Moche, plus moche tu crèves, je veux dire on osait peut-être ce genre de générique lorsque l'Amérique n'avait aucun goût (pas qu'elle en ai eu à un moment donné), dans les années 80. Mais là, humainement, c'est pas possible, c'est juste scandaleux. Surtout que les effets visuels sont dégueux, mais rassurez-vous ils le seront durant tout le film. Dire qu'à l'époque c'était le film le plus cher. Ben putain, je ne vois pas où est parti l'argent. On a des vieilles CGI immondes. C'est pour ça que je n'aime pas ça, si on essaye de faire photoréaliste, 5 ans plus tard c'est juste navrant de ridicule.
Le film commence par Luthor qui raconte le mythe de Prométhée à une protagoniste inculte, sauf qu'en réalité, il ne faut pas se leurrer, c'est Singer qui s'adresse aux fans de comics qui au lieu de lire des vrais trucs sont lobotomisés par des comics.
Et j'ai cru l'espace d'un instant que le film allait être intéressant parce que si Luthor est réellement une relecture de Prométhée, ça fait de lieu un héros et non pas un méchant. Mais vite fait on se rend compte que c'est un connard. Ben oui, un peu d'ambigüité que diable… c'est difficile.
Ah dire que ce film est le dernier film de Brando, ça fait mal. Je me demande s'il ne s'est pas retourné dans sa tombe le pauvre.
On se tape un flash back de superman qui découvre ses pouvoirs, et putain c'est une immondice, bordel les effets spéciaux, c'est juste de la CGI qui dégouline, on a superman qui se prend pour une gazelle, que c'est gerbant. Et je ne suis pas fan du concept des extraterrestres qui nous ressemblent, j'ai l'impression d'être pris pour un con et que les USA n'ont juste pas d'imagination (ah ben…).
On retrouve Loïs Lane qui dans l'introduction du personnage se trouve être juste une grosse pute. Je ne sais pas ce que Singer a voulu faire, mais on introduit un perso antipathique de la sorte, d'ailleurs je me pose la question, pourquoi faut-t-il que les supers héros soient soit journaliste soit milliardaires ? Il n'y a pas de super héros mécanicien ou bien architecte… Quoi ? ça ne vend pas du rêve ? Ben oui, mais les journaux et le fric c'est les symbole de l’Amérique. L'autoproclamée liberté (de penser, et surtout de consommer) et le fait de devenir riche. Waouh.
D'ailleurs Superman ne se cache pas de vouloir devenir un modèle pour les terriens. Gerbatoire. Surtout vu comme il est con. Victoire du cerveau sur le muscle disait Luthor. D'ailleurs parlons en de son plan. Le mec veut noyer le monde et construire un truc où rien ne pousse. Mais quelle bonne idée ! Comment tu vas nourrir tes locataires ?
Enfin c'est pas le seul truc nul à propos de Luthor, faut voir un peu le cliché du méchant que c'est. Il écoute de la musique classique, il révèle son plan, etc.
Le film en lui-même est banal au possible, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu alors que le seul superman que j'ai pu voir est le premier que je n'ai pas franchement aimé. Je ne trouve pas le superhéros intéressant et son costume frise le ridicule, difficile de prendre ce genre de tocard en caleçon bleu au sérieux.
Ce qui me fait rire c'est la foule en délire qui applaudit comme des gros beaufs lorsque Superman fait un turc. Hooo superman fait ça, ohhh il a fait machin, ohh il a… ouais c'est bon. Ta gueule.
D'ailleurs un truc qui m'a bien fait rire c'est que tout le monde voit la tronche de Superman et personne ne fait le lien avec Kent, enfin si, et c'est traité avec pas mal d'humour… Mais bon, ça reste bien con. Moi on me reconnaît que je mette mes lunettes ou non. Faut croire qu'il a un superpouvoir qui rend les gens cons à côté de lui.
Le truc que j'ai pu apprécier par contre c'est que contrairement à 2012 le film accepte la présence du beau père et n'en fait pas un boulet, au contraire, il est respecté, courageux, il a du charisme, etc. Bon on se tape bien le modèle familial américain, après tout il faut bien se rendre compte que Superman est un instrument de propagande.
Mais ça ne sauve pas le film du déjà vu, de la platitude, du fait que ça soit maxi prévisible, pas forcément chiant, mais pas intéressant pour un sous. Et cette fin belle au bois dormant… pff, quelle originalité. Et ça finit sur un discours d'alcolo : le père devient le fils et le fils devient le père. Waouh. ça m'a l'air d'être profond. Qu'est ce que ça peut bien vouloir dire ? Au moins un grand pouvoir implique de grandes responsabilité en français ça voulait dire un truc.
Malgré tout je pense que vu le perso inintéressant au possible dont le film parle, c'est dur de faire mieux avec le même sujet, d'autant que la mise en scène est pas mal, que le film ne tombe pas dans l'action pour tout et rien du tout. Après la fin tire complètement en longueur, c'est d'un ennui.