Reboot de la saga d’origine, épisode en plus, suite directe du second opus… Pour la, plupart des cinéphiles et autres fans de la saga, le statut de ce Superman Returns reste pour le moins un mystère. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit d’un film de super-héros réalisé par Bryan Singer, cinéaste qui a su mettre en scène deux aventures des X-Men (sans compter qu’à ce jour, il est prévu qu’il s’occupe de la suite de X-Men : le Commencement). Nous pouvons donc affirmer que pour ce genre de long-métrage, Singer n’est pas un amateur ! Avons-nous eu raison de croire en cela ??
Pendant les cinq années où Superman était à la recherche de sa planète d'origine, les choses changeaient sur sa planète d'adoption. La Terre a continué de tourner sans lui. Lois Lane a maintenant un fils, un fiancé et un prix Pulitzer pour son article intitulé "Pourquoi le monde n'a plus besoin de Superman". Et Lex Luthor est en train de monter un plan pour détruire des milliards de vies...
Je ne vais pas débattre ici sur le statut de Superman Returns (bien que le titre de suite directe du second film soit l’image qui saute aux yeux). Mais plutôt de ce qu’il devait être et ce qu’il est finalement ! Quand on lit le scénario, Superman Returns se proposait comme un long-métrage de super-héros travaillé, où Superman, en retournant sur Terre, qui devait faire face aux changements plutôt qu’à Lex Luthor. Que sa moralité soit mise en jeu ! Qu’il se pose la question « pourquoi devrais-je aider ces Terriens qui m’ont oublié et qui se sont débrouiller sans moi durant ma longue absence ». Voilà ce qu’aurait dû être Superman Returns ! Mais entre « sur le papier » et « le résultat final », la marge peut être énorme… Pendant 2h34, on assiste au retour sur Terre de Superman qui, au lieu de se remettre en question, chercher un moyen de récupérer sa chère Lois Lane (comme si dans Friends, Ross chercherai à retrouver Rachel) tout en sauvant des gens, point ! Sans compter que l’on se préoccupe bien plus de cette partie, laissant irrémédiablement de côté toute la partie action ! Il aurait fallu que le film soit tourné exclusivement vers le divertissement ou bien qu’il soit comme tel, mais avec 1h15 de moins au compteur ! Il n’empêche, le constat reste le même : Superman Returns est, scénaristiquement parlant, un film de super-héros bien trop classique, voire pas du tout travaillé et super ennuyeux… Et ce malgré la présence d’un second degré qui aurait pu apporter de la fraîcheur, comme le disent certaines autres critiques. Mais, mon Dieu, ça rend l’ensemble encore plus niais et débile que ça ne l’était déjà ! Le personnage de Lex Luthor étant le premier touché par cet effet comique qui ne prend pas, mais alors pas du tout ! Déjà là, nous avons la preuve d’un immense gâchis…
Et si ce n’était que ça, mais du côté de la distribution, le constat est encore plus navrant ! À commencer par le remplaçant de Christopher Reeve, Brandon Routh, tout simplement synonyme de nullité absolue ! Avec son regard vide d’émotion mais plutôt rempli de stupidité… Ensuite vient Kate Bosworth, une tête à claque de première ! Je m’arrêterai sur cette déclaration à son propos… Mais cela suffit amplement pour dire que le couple Superman / Lois Lane ne tient pas la route. Et qu’un tel résultat nuit gravement au film. Mais s’il n’y avait qu’eux… Deux grands noms du cinéma présents dans ce projet arrivent également à décevoir. Bon, je ne dirai rien sur Frank Langella, effacé de a distribution comme la plupart des seconds rôles du film. Mais Kevin Spacey ! Grand acteur, se retrouve ici à se demander ce qu’il peut bien faire dans ce merdier ! Comme nous, d’ailleurs ! L’acteur nous livre le strict minimum, sans jamais s’amuser. Même ces crises délirantes qu’impose le personnage de Luthor semblent… imposées, justement ! Rien de naturel ! Bref, la distribution de ce Superman Returns est catastrophique, présentant également des seconds rôles inutiles, comme James Marsden (le Cyclope des X-Men).
Au final, Superman Returns n’est pas le film de super-héros annoncé… Au lieu de ça, il reste un long-métrage inutile, ennuyeux et mal interprété. Un blockbuster qui ne compte que sur ses effets spéciaux (réussis, soit dit en passant) et qui n’espérait que sur sa continuité avec la saga (l’histoire, le thème principal de John Williams repris, « l’apparition » surprise de Marlon Brando…) pour assurer son succès commercial (avec un énorme budget de 260 000 000 $) qui n’a pas été au rendez-vous. Bref, Superman Returns est un gâchis monumental, rien de plus…