Un jeune lycéen débarque en Californie, où il se fera harceler par une bande de voyous adeptes des arts martiaux brutaux. Il trouvera alors un père de substitution et un entraîneur à travers son concierge, un vieux japonais bienveillant expert en karaté. Sorte de "Rocky" pour adolescent des 80's (et au passage tourné par le même réalisateur...), "The Karate Kid" n'offre pas réellement de surprise. La romance juvénile qui est censée générer les conflits est fort peu intéressante, et les personnages souvent caricaturaux (la maman gentille et naïve, la bande de gros dur abrutis, le méchant entraîneur psychopathe, etc.). D'autant plus que le film affiche des longueurs, durant plus de deux heures pour une intrigue qui en aurait mérité 1h30... Notamment le premier acte, où notre héros prend cher, aurait pu être largement écourté, apparaissant moyennement crédible. Aux adolescentes, si on vous agresse de la sorte, n'allez pas voir votre concierge : portez plainte !
Mais alors pourquoi une bonne note ? Et bien parce que "The Karate Kid" manie tout de même un certain humour. Et surtout, il offre un tandem terriblement attachant. Au milieu de tous les acteurs qui ont la vingtaine et qui la font, Ralph Macchio est aussi convaincant qu'attachant, en adolescente paumé à bon fond. Malgré ses 23 ans, il retranscrit bien les craintes et angoisses d'un lycéen. Et évidemment, Noriyuki "Pat" Morita, qui s'offrira une deuxième carrière avec le rôle culte de Maître Myagi. Un mélange de clichés volontaires de vieil asiatique futé, de mots justes, et d'humour bon enfant. Myagi sera un visage cinégénique et rassurant pour ceux qui ont grandi dans les années 80/90. Les jolies images de John G. Avildsen aidant. Avec son petit budget, le film sera un énorme succès surprise. Lançant 4 suites, un remake, et la série "Kobra Kai" qui reprend, 34 ans après ce premier film, les personnages de la franchise ! Sans compter un gros coup de pub à l'époque pour le karaté.