J'ai vraiment apprécié ce film, je trouve qu'il dégage quelque chose d'authentique dû sans doute au jeu des acteur sachant se mettre dans la peau de leurs personnages (peut-êtres est-ce parce qu'ils sont un peu comme leurs personnages respectifs, ceci je n'espère pas car ils vont tous deux très mal).
Je me suis attachée à cette jeune femme perturbée et fragile, qui s'attache à ce patron se montrant pervers, et j'ai aimé sa façon de voir autre chose en lui que des actes abaissants, pervers, mais de voir sa souffrance - souffrance qu'elle peut voir, la ressentant elle-aussi. Il semblerait que cette fille soit attirée par cet homme
qui la maltraite, d'une parce qu'elle doit penser mériter cela (elle se scarifie),
de deux parce qu'elle doit en avoir marre de l'amour de sa mère qui la fait étouffer tant elle est surprotectrice, et que celui-ci au moins met davantage de distance. Mais surtout, comme dit plus haut elle voit en cet homme quelque chose qu'elle a en commun avec lui : de la souffrance. Et de la sensibilité aussi, puisqu'elle en possède, on le devine en voyant sa vie, son attitude, et lui doit en posséder, au vu de ses névroses (comme sa manie de faire du sport à outrance comme cela) et ses agissements excessifs.
Elle finit par quitter son autre petit ami qui ne lui correspondait pas pour aller avec cet homme en qui elle retrouve plus de similitudes avec elle-même.
Et elle aussi agit avec excès, se mettant en danger,
se privant de manger,
voulant ainsi sans doute s'affranchir de sa mère, se rebeller, ne pas être une petite fille modèle comme elle le voudrait. Il en est de même à mon avis de ses scarifications : elles sont à mon sens le fait de vouloir s'affranchir de cette dernière, de se faire du mal pour se rendre compte qu'on ne meurt pas, comme elle pourrait inconsciemment le croire vu que sa mère la protège exagérément. Il me semble aussi qu'elle se fait du mal de la sorte car elle se sent coupable du penchant pour la boisson de son père, comme nous le montre une scène du début. Elle doit ainsi avoir l'impression qu'elle est la cause de cette addiction, et se punit ainsi ; de même que lorsqu'elle laisse cet homme la maltraiter : elle se punit - et en même temps, il semblerait qu'elle ressente l'amour qu'à en lui cet homme et qu'au vu de son mal-être, il ne puisse agir que comme cela envers ses semblables ; et c'est dont à son sens une preuve d’intérêt à son égard qu'à l'impression de ressentir l'actrice quand cet homme lui fait ainsi du mal.
En tout cas, j'ai particulièrement apprécié ce film, j'ai aimé les états d'âmes et actes des personnages qui nous sont dévoilés sans aucunement les cacher, j'ai trouvé l'histoire intéressante ; c'est un film que l'on peut analyser soi-même au vu des éléments que l'on nous donne et je trouve cela plaisant. De plus les musiques sont très belles, je trouve.