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BeatJunky
152 abonnés
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2,5
Publiée le 8 septembre 2014
Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est différent! Si on se s'y attend pas, c'est la claque assurée! Cela aura été mon cas, d'où ma surprise dont je ne sais si elle est bonne ou mauvaise! Je ne m'attendais pas à si peu de dialogues à ce schéma si minimaliste.... c'est très déstabilisant pour ne pas dire plus lorsqu'on s'attend à voir un film lambda. J'ai vite fait la comparaison avec "All is Lost" mais celui-ci est encore plus dur à appréhender puisqu'il n'y a pas d'autres actions que de la marche, et très lente la marche! C'est osé de la part de Van Sant et je comprends que certains n'accrochent pas mais c'est quand même intéressant à voir je pense de par son originalité.
( ? ) Mon résumé ainsi que mon ressentit tient entre cette parenthèse. Un film énigmatique en tout point, j'étais avertit par le coté expérimental de ce film d'ou mon appréhension. Qui plus est les déserts m’inquiètent depuis quelques mois, le traumatisme Twentynine Palms se fait toujours ressentir. Je me suis torturé l'esprit, je me suis infligé toutes sortent de théories fumeuse, Ami ou Ennemi ? Sont-ils vraiment deux ? Est-ce la fin de tout ? Quelques indices sont dispatchés de-ci de-là mais trop complexe ou trop halluciné pour moi ... Les réponses apportés par les critiques de la profession ou celles des mes comparses " Allocinéins " ne m'ont pas beaucoup aidé et c'est peut être pas plus mal. Gerry rejoins les films énigmatiques tel que Lost Highway ou Mulholland Drive de David Lynch, Les Cendres du Temps de Wong Kar-Wai ou encore dans un registre quelque peu différent mais tout aussi barré La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese ! Le speech bien singulier de ce film fait sa réputation, Gus Van Sant place le premier parpaing de sa trilogie existentielle accompagné par ses deux comédiens Matt Damon et Casey Affleck tout deux crésités à la fois comme acteurs mais également comme scénaristes. Les deux comptent leurs mots, sa ne les empêche pas d’être divins et très présent. Les paysages sont somptueux, Gus Van Sant filme les lieux comme un personnage à part entière, la scène ou Gerry ( Affleck ) est perché sur son cailloux est d'ailleurs très drôles et excessivement siphonné pour mes yeux ébahis ! Ce long métrage à un véritable univers, on le sent dès la première scène, la déambulation de cette voiture accompagné par la composition d'Arvo Part est très singulière. La seconde utilisation du talent de ce compositeur est pour moi le moment le plus magique du film. Donc, oui ce film est brillant, oui il est rude mais dans l'ensemble cet création tiens du génie et dénote totalement avec les films dit habituel et c'est aussi une raison qui fait que le cinéma est-ce qu'il est !
C'est du cinéma de recherche, très original, mais du vrai cinéma même s'il n'a, à ma connaissance et à cette heure, aucune suite ni filiation. Van Sant suit son chemin en se foutant des critiques imbéciles de ceux pour qui le cinéma se réduit à Dany Boon ou au "bonze" Resnais (lol comme on dit de nos jours)... Sérieusement, allez voir ce film sans parti pris pour prendre une petite leçon d'humanité supplémentaire, ça ne fait jamais de mal.
Quel film! Quel oeuvre! A partir d'une histoire simple, celle de deux jeunes garçons qui se perdent jusqu'à l'inévitable lors d'une ballade en pleine nature, Gus Van Sant nous offre la mort sur un plateau d'argent. Gerry est à la fois épuré et fascinant tout en nous prenant aux tripes à mesure que l'on avance dans cette marche funèbre. La musique est quasi inexistante et lorsqu'elle arrive, c'est pour nous immerger complètement dans les sentiments qu'éprouvent les Gerrys (les deux garçons portent le même nom) faisant de ce film une oeuvre d'une poésie visuelle puissante, tant part les paysages que par les personnages. Certains plans sont d'une lenteur, d'une longueur (ou les deux) fascinantes et hypnotiques et la véracité de l'ensemble donne au film encore plus de poids (la scène du saut et indéniablement la façon dont elle est amenée pour ne citer qu'elle). Bref, je pourrais en dire encore mais ce serait au risque de révéler trop de choses. Regardez Gerry.
La ressortie en salle de " Gerry" du realisateur nord américain Gus Van Sandt, permet de revenir sur un de ses opus qui n'est pas considéré comme le meilleur de sa production.
Le réalisateur a ses aficionados et ses contempteurs tout aussi nombreux qui lui reprochent d'abuser de plans séquence creux et surtout d'essayer grâce à cet artifice facile mais ennuyeux de vouloir se donner un style artistique dont il n'est pas pourvu.
Van Sandt réalisa " Gerry" un an avant la palme d'or qu'il obtint avec " elephant" (2003), sans doute son film le plus maîtrisé et réussi, remake de " Elephant" du realisateur anglais, méconnu injustement dans l'hexagone : Alan Clarke.
Van Sandt , s'appuie ici sur un fait divers ( l'égarement de deux randonneurs au cours d'une excursion banale à la journée, dans un désert- ici en Argentine- et son issue tragique), pour porter un regard sur la condition humaine.
Certes expérimental et s'adressant strictement et uniquement à l'amateur de cinéma d'auteur, Van Zandt propose une réflexion sur la proximité de la mort dans l'existence, sur le parcours de vie et le sentiment qu'on peut éprouver parfois de s'y sentir égaré, perdu ; sur la force de la nature qui ne connaît ni le bien, ni le mal et peut-être aussi finalement sur une défense de la civilisation.
Formellement Gerry ( ce n'est pas par hasard que les deux personnages portent le même nom, puisqu'ils incarnent, sans doute, la condition humaine) se présente comme une suite ( exagérée ?)de plans séquences ou les deux personnages sont filmés le plus souvent marchant ou assis.
Les décors magnifiques et arides s 'enchaînent les uns après les autres, les ciels sont copieusement filmés en accélérés et les épreuves qui marquent peu à peu les jeunes gens sont les seules signes d'évolution de l'action.
Matt Damon et Casey Affleck encore très jeunes et à leur début participèrent au scénario et forment une paire assortie et surtout à la hauteur.
Il ne faudra toutefois attendre aucune aide ni secours de la part du realisateur qui laisse entièrement à la charge du spectateur l'interprétation de son travail.
Regarder pendant 1h45 deux mecs marcher dans le désert, à priori ça donne pas envie. mais ce film est magnifique; l'amitié (car c'est ça dont il est question) qui change au fur et à mesure qu'ils se perdent dans ces décors magnifiques mais destructeurs. Et la destination (d'ailleurs on ne connait pas leur but) n'est pas importante c'est le chemin parcouru. il y a des moments de joies simples, des moments de complicité autour d'un feu, des moments de désespoir partagés ou non. il y a des plans superbes (la caméra braqué sur 2 visages déterminés, la caméra qui tourne autour d'un visage désespéré..) accompagné d'une musique déchirante. quand on accepte de se laisser embarquer dans cette aventure, on en sort grandit
Gerry, profonde réflexion métaphysique sur l’existentialisme et l’existence humaine. Ça c’est la façon gentille de dire que je me suis bien ennuyé devant ce remake de En attendant Godot où il ne se passe rien, à tel point que l’ennui aura raison de l’émotion présente dans le long-métrage. Dommage !
Deux étoiles parce que je ne sais pas si c'est génial ou nul, je coupe donc la poire en deux. Beau film expérimental en tout cas, avec des plans séquences de parfois 5 minutes. Après y a-t-il un sens, faut-il en chercher un...?
Les distributeurs ont profité du succès d'Elephant pour sortir en salle Gerry tourné en 2001. Il y a d'ailleurs une certaine analogie entre les deux, voulue par le metteur en scène. Mais là où Elephant fonctionnait sublimement, Gerry reste un peu en retrait. L'idée de départ est simple. Deux hommes, deux amis ( ?) dont on ne sait rien se perdent, lors d'une randonnée, dans un paysage désertique sans fin. Cheminant côte à côte, ils parlent peu. Plus ils s'enfoncent dans ce dantesque décor, plus leurs corps souffrent laissant les âmes s'exprimer sur les visages ou dans leurs attitudes. Cette virée d'enfer, ainsi qualifiée par eux, les mènera à leurs pertes ! Gus Van Sant les filme de manière épurée et avec une rare sincérité, se reposant sur des gros plans ou de longs plans séquences. Ces sont deux hommes perdus dans cet espace hostile, magnifié d'ombre et de lumière, finissent par devenir une entité bicéphale. L'une d'un calme olympien, l'autre nerveuse et désespérée. Un combat digne de la genèse, entre le bien et le mal, entre le début et la fin d'un monde qui se veut sans espoir. C'est poignant, perturbant, touchant, parfois un peu trop appuyé dans les effets. C'est en tout cas une oeuvre qui ne laisse pas indifférent.
La première et seule musique arrive au bout d'une heure. Le scénario est faible pour ne pas dire inexistant et que dire des dialogues qui sont en nombre beaucoup trop restreint et pas constructifs. "Daft Punk's Electroma" a souvent été comparé a "Gerry", je trouve le premier beaucoup plus intéressant que le second. "Gerry" n'a aucune portée particulière. Les paysages néanmoins sont splendides et cette succession de plan-séquences est intéressante mais si seulement il se passait quelque chose ! S'il y avait du rythme, ça serait nettement plus accrocheur. La seule chose a retenir sera ses paysages et ses plans désertiques !
Drôle d'expérience! Gus Van Sant laisse libre court à notre imagination pour interpréter cette sorte de "voyage initiatique" de ces 2 braves compères. Il doit y avoir une 50aine de plans à tout casser mais quels plans! Il nous offre sa vision du desert dans une mise en scène contemplative de toute beauté. Les jeux de lumière approche la perfection. L'absence de musique la 1ère heure est déroutante mais à mon avis nécessaire pour créer cet effet d'isolement recherché. On s'ennuie un peu mais dès les 1ères notes de musique, on ne lache plus les 2 personnages des yeux. On se laisse entrainer dans ces LONGS plans déstinés à faire travailler nos méninges afin d'identifier le message ou l'absence de message...
En premier lieu, il est bon d'avertir les gens qui ne savent rien de "Gerry" : il s'agit là de l'un des films les plus lents depuis extrêmement longtemps. Si vous n'avez aucune patience, n'y allez même pas, sous peine de vouloir quitter la salle toutes les trente secondes... Le film commence par un long plan où l'on suit la voiture des deux Gerry, tantôt de près... tantôt de loin. Naïvement, ils la quittent pour finir le trajet à pieds et se perdent dans le désert (les inquiétants décors minéraux sont des sites naturels argentins et américains). Les deux hommes commencent donc à errer et la caméra les filme, tantôt de près... tantôt de loin. Le temps passe et les deux hommes s'épuisent. L'ombre de la mort est là, au-dessus d'eux, peut-être dans ces nuages noirs qu'on voit défiler à toute allure... Une touche bienvenue d'humour arrive cependant tôt dans leur périple, il y a une histoire de rocher, mais je ne vous en dis pas plus ;-).
Gus van Sant use de beaux plans-séquences d'une durée impressionnante, souvent volontairement répétitifs (on passe par exemple plusieurs minutes à les voir de dos avancer à petits pas aux premières lueurs de l'aube, ou alors à les voir marcher de profil côte à côté). La musique est très simple, mais accompagne parfaitement ces images. Après, libre au spectateur d'interpréter ce que nous montre Van Sant. Allégorie ? Philosophie ? Simplement deux mecs perdus dans le désert ? En ça ce film est intéressant : on ne sait pas forcément quoi en penser. Pour ma part, je l'ai trouvé contemplatif. En tout cas, il donne terriblement soif !
Quant à l'absence de repères due à la construction du film, elle fait qu'il nous devient durant celui-ci difficile d'estimer le temps que nous avons déjà passé à le regarder. "Gerry" dérègle notre propre perception du temps. A condition d'être prêt à rentrer dedans, on se surprend à apprécier cet OVNI cinématographique, finalement pas très loin du cinéma expérimental. "Gerry" peut passer pour un trip auquel on adhère ou non. Si vous êtes amateurs de curiosités, je vous conseille bien évidemment de le découvrir. Le voir en salle est à mon avis un plus indéniable, tant les paysages y sont mis en valeur.
On retrouve les longs plans de Gus Van Sant, beaucoup de paysages grandioses, beaucoup de silence, de calme et…deux hommes. Deux hommes (Matt Damon et Casey Affleck) perdus dans cette immensité de la nature. Le film ne repose pas majoritairement sur les dialogues peu nombreux, mais d’avantage sur l’état d’esprit des deux amis, sur l’évolution de leurs rapports, de leurs comportements envers l’un et l’autre ou envers eux même. Ayant eu peur de m’ennuyer, le film ne m'a pas paru aussi éternisant. Quelques longueurs qui sont synonymes de l’état d’esprit des deux personnages, marchant à l’aveugle dans le désert, sans connaître leur fin. Il y a beaucoup d’espoir de retrouver une route, d’autres individus mais aussi énormément de déception, de découragement et de perte de calme. Au final ? Un morceau de vie racontant la survie de deux humains dans le désert qui semble être très crédible. Beaucoup de marche, peu de mots, la soif et un dénouement moyennement surprenant.
Un film lent lent lent!! Mmmmh qu'est ce que c'est bon!!! (Meme si à mon gout, certaines séquences auraient du durer un peu plus longtemps, un certain travelling rotatif...) Prendre le temps d'écouter la musique, de Regarder le film, de s'y projeter. J'ai du mal a trouver les mots, je crois que c'est un film que l'on ressent et pas un film que l'on pense. Gerry c'est le passage du jeu, de l'amusement à la conscience. Unique.