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Un visiteur
1,0
Publiée le 24 septembre 2010
Traiter une histoire avec autant de pudeur, sur tous les aspects, c'est presque une remise en question autour du cinéma. Gus Van Sant aime visiblement varier son approche cinématographique. Pour moi, cette forme là est celle qui fonctionne le moins. A l'image de Last Days, le réalisateur met en place une sorte de contemplation assez maigre de sens et pas très stimulante.
On ne peut pas lui retirer : Gus Van Sant est très constant. En effet, il réussit à enchainer les films chiants de manière très impressionnante. Sauf que cette fois, grâce à des dialogues absolument pas travaillés et un scénario quasi-inexistant, on a l'impression d'assister à une mauvaise parodie de "Waiting for Godot" de Beckett. Malheureusement, il n'a pas le talent de ce dernier... Gerry est donc une véritable perte de temps, à part pour ceux qui veulent voir des gros plans de plusieurs minutes sur les visages de Damon & Affleck, ou des scènes (de plusieurs minutes aussi) ou on les voit marcher...
Javais envie de ladorer, ce Gerry, jen attendais beaucoup peut-être trop. Car mon avis reste partagé après lavoir visionné. Il est évident quil sagit dun film extrêmement personnel, Gus Van Sant racontant lhistoire de deux marginaux, deux êtres perdus dans lexistence. Gus Van Sant y intègre ses préoccupations majeures : lêtre humain dans sa déchéance, dans son dépouillement le plus total, la marginalité, la solitude, la souffrance. La mise en scène de cet En Attendant Godot des années 2000 est très belle : le réalisateur filme le vide à travers de superbes cadrages : le désert, une route (métaphore de lexistence, qui rappelle My Own Private Idaho), les nuages qui défilent à toute vitesse Comme chez Beckett, la vie semble dépourvue de sens (à limage du scénario du film : quel sens donner à cette balade ?) ; les très rares moments de communication (discussions vides) révèlent la solitude des personnages, et surtout leur désarroi face à une vie dont ils ne comprennent pas le sens. La puissance métaphysique de luvre est incontestable ; dommage que le réalisateur sabandonne souvent à une poésie un peu bobo : il aborde des questions existentielles sur un mode trop contemplatif (de longs, longs plans séquences ). Le film nest finalement pas assez communicatif : trop investi dans son registre métaphorique, Gus Van Sant en oublie le spectateur, qui du coup ne parvient quà moitié à pénétrer dans lunivers du film. Finalement, Gerry se laisse contempler, mais reste difficilement accessible. En résumé, la magnifique réalisation de Gus Van Sant restitue lerrance et le vide des personnages avec brio, mais le film déçoit car laisse le spectateur à lécart, du coup incapable de sinvestir émotionnellement. Le film se laisse admirer, à défaut dêtre vraiment touchant (ce quavait réussi Elephant).
Film laborieux qui traine inutilement en longueur sur de nombreuses séquences. On a l'impression que le réalisateur s'est laissé croire que seul de beaux paysages suffiraient à porter un film. On aurait aimé des dialogues plus travaillés, des personnages qui réagissent plus violemment face à ce qui leur arrive (ce qui se rapprocherait plus de la réalité) et enfin un scénario plus étoffé (on a tout de même du mal à croire à ces randonneurs qui s'aventurent hors des sentiers balisés sans eau, nourriture ni boussole). Hormis la musique assez jolie, quelques plans intéressants et le fait que le réalisateur arrive tout de même a trouver une fin à son film, tout le reste n'est qu'un ennui profond.
C'est Gerry et Gerry qui se baladent dans le désert, Gerry tombe à l'eau, il reste qui? "LOL" !! Désolé mais le début du synopsis m'a fait penser aux blagues bien pourries genre à la toto qu'on se racontait dans la cour de récré. Enfin bref, on reste dans la blague puisque ce film en est une ... mais celles à Toto sont quand même meilleures.
trop long, trop lent, seule chose à sauver de beaux paysages. Ca aurait mieux de fait de faire l'objet d'un court métrage, voir moyen métrage. On comprend l'idée mais subir ça pendant plus de 2 heures c'est trop
J’ai découvert dans une version restaurée « Gerry » sorti en 2002, film du réalisateur américain Gus Van Sant dont j’avais apprécié « Elephant » sorti l’année suivante. Deux jeunes hommes, nommés tous les 2 Gerry (Matt Damon et Casey Affleck), s’enfoncent en voiture puis à pied dans le désert californien vers une destination qui n'est connue que d'eux seuls … mais qu’ils ne trouveront pas. Incapables de retrouver leur voiture, ils vont donc errer pour finir dans la Vallée de la Mort. L’histoire est donc très simple et pour ma part elle peut être interprétée comme une allégorie de la vie avec son entrain initial puis sa dureté (cf. la scène du rocher), sa vanité (cf. le but qu’ils n’atteignent pas) et une fin dans laquelle on piétine jusqu’à la mort ? Les mirages avec ce 3ème homme arrivant vers eux mais qui s’avère en fait être l’un des 2 peut également laisser penser que ces 2 hommes sont en fait la double facette du même homme, l’une étant disons son aspect entreprenant et l’autre son aspect plus réservé, nostalgique et parfois pleurnichard ? La grande de qualité de ce film où les dialogues sont rares, tient à la maitrise de la caméra avec de superbes plans-séquence très longs dont un travelling très fort cadrant les seuls visages des 2 hommes commençant à douter et à s’exténuer physiquement. Un superbe panoramique circulaire autour de la tête d’un des 2 Gerry qui sombre dans le désespoir. La fin est oppressante avec ces 2 hommes qui se suivent à une vingtaine de mètres trainant les pieds sur le fond blanc immaculé de la vallée et sous le soleil cuisant les visages… Il y a de superbes images du ciel avec ses nuages défilant, de la nature minérale… et la bande son avec 2 partitions d'Arvo Pärt est remarquable. A noter que le film débute par un écran bleu qu’on retrouve dans le générique de fin, le bleu étant la couleur la plus profonde, froide mais pure … le bleu étant considéré par les Egyptiens comme la couleur de la vérité et de la mort.
Faire un film sur deux types qui se perdent dans le désert, qui parlent peu (et quand ils parlent c'est pour ne rien dire d'intéressant) et qui marchent, qui marchent... et qui marchent... il fallait oser le faire. "Gerry" est construit en longs plans séquences, le premier qui suit une voiture roulant dans le désert pendant... 6 minutes... donne le ton : ça va être très très lent. Et effectivement, il ne se passe tellement rien, qu'un Tarkovski ressemble à un film d'action en comparaison. "Gerry" est donc une expérience radicale, mais pas inintéressante car très réussie visuellement. Mais quand même, voir deux mecs quasi muets marcher pendant plus d'une heure trente, je trouve qu'il n'y a pas de quoi s'extasier.
Encore une fois, c'est extrêmement difficile de juger du Gus Van Sant. Lancement de sa "tétralogie de la mort", Gerry parcourt l'histoire de 2 survivants extrêmement bavards, sans ressources nourricières et minérales, perdu dans un désert. Ces 2 personnages sont campés par des acteurs ayant une certaine aura dorénavant avec la figure de Casey Affleck et de Matt Damon. Au delà d'une réalisation novatrice et d'une photographie splendide qui joue sur les échelles (la petitesse des personnages dans l'immensité du désert), le film ne parvient pas à décoller un seul instant à cause d'un scénario vide d'intérêt et des dialogues qui sonnent creux. Je ne suis pas contre, bien au contraire, de l'apport important de dialogues néanmoins, il faut être honnête en voyant "la qualité" de ces dialogues qui ne décollent jamais. L'ennui s'installe alors très vite réveillant le spectateur par moment pour son atmosphère (livide comme des zombies) et son attachement à connaître le destin de nos personnages. Dispensable.
je ne sais vraiment pas quoi penser de ce film...Vu toutes les éloges, je pensais voir un film magnifique, même si j'étais tout de même sceptique, je me suis décider a le regarder, et a par des paysages qui défilent, deux gars qui marchent, de longs plans séquences, et des silences interminables, il n'y a rien, c'est vide, j'avais envie de couper, mais je me suis dis que peut être, il finirait par se passer quelque chose, et en fait non. Je ne vois pas du tout en quoi ce film est un chef d'œuvre...
Après avoir visualisé les exceptionnels "Elephant" et "Paranoid park" du maître, j'ai voulu m'attaquer à ce film un peu plus méconnu, et il faut dire qu'il n'y a pas photo : celui-ci est extrêmement difficile à regarder. Les scènes sont encore bien plus longues que dans les deux films précédemment évoqués, ici on subit, alors que dans les autres il y a un intérêt visuel ou sonore. Les deux acteurs n'ont rapidement plus rien a se dire et la caméra n'est pas exceptionnelle alors on ne profite pas vraiment des décors. Je regrette que Gerry n'ait pas été réalisé aujourd'hui avec un peu plus d'expérience et de maîtrise.
Quelle expérience... longueurs des plans, musique de Arvo Part, dialogues rares... on ne peut pas aimer ce film si on ne saisit pas l'occasion des silences pour se questionner, et si on ne sait pas apprécier la solitude.
Au début, je me suis dit que ce film pouvait être intéressant, le résumé me disant qu'il s'agissait de deux personnes se perdant dans le désert. En fait, ce n'était pas le résumé, mais carrément l'intrigue du film. Rien ne se passe, j'ai attendu tout le film que justement quelque chose d'intrigant se passe, mais rien. Un plan de vue de plus de 5 minutes en zoom sur la figure des deux types, et en même temps le bruit régulier de leur pas sur les cailloux. Voila la scène qui peu remporter un prix au festival de la scène la plus inutile et agaçante. La seule réussite du film, c'est d'avoir trouvé la musique qui correspond: une bande son absolument morne, dénuée de toute mélodie intéressante. A la fin, on s'attend a une conclusion, une morale, un message, on pourrait peut-être comprendre ce que voulait dire le film bordel ? Non, le type n'ouvre même pas la bouche, sauf pour respirer (et encore) on a le droit seulement a des plans de vues interminables et une musique ennuyante a mourir.
Le réalisateur, Gus Van Sant, reproche a Darren Aronofsky de faire des films trop nerveux. Ça m'a fait bien rire. Va comparer ta daube face a Requiem For A Dream, petit malin !