Terreurpointcom est un exemple flagrant d'un phénomène malheureusement très répandu aux Etats-Unis (et dans le monde du septième art, d'une manière générale), dans la plupart des cas, pour le plus grand malheur de la cinématographie mondiale, à savoir, l'avatar... ou, en d'autres termes, l'élaboration à la va-vite d'un film surfant sur le succès d'un autre dans le seul et unique but de faire de l'argent, quitte à user la recette jusqu'à la corde raide. En l'occurence, Terreurpointcom est l'avatar de l'excellent Ring d'Hideo Nakata...
Donc, après la cassette vidéo qui tue et le téléphone portable qui tue, balancez votre modem aux ordures car voici le site Internet qui tue... Si l'idée de base aurait pu susciter un intérêt - même infime - elle est sabotée de toute part par un scénario creux qui, d'une part, se démarque assez peu de son modèle référentiel, reprenant avec fort peu d'originalité la thématique du fantôme et de sa rancoeur meurtrière malgré une ou deux bonnes idées.
D'autre part, le film s'appuie avant tout sur ses meurtres et, à fortiori, sur ses effets spéciaux - au demeurant réussis - pour combler une trame un peu trop mince (syndrome symptomatique d'une myriade de films d'horreur).
Côté mise en scène, William Malone - qui avait pourtant réussi à nous arracher quelques frissons avec La maison de l'horreur - semble dépassé par les moyens mis à sa disposition et offre, pour le coup, une réalisation pataude sans réel intérêt.
Les comédiens principaux, quant à eux, ne sont pas mauvais en soi mais le problème est qu'ils n'ont pas l'air bien convaincus par l'histoire dans laquelle ils se retrouvent embarqués, se contentant du mimnimum syndical en ce qui concerne leur jeu...
Reste le travail du directeur de la photographie qui, même s'il n'est pas transcendant, confère au film une esthétique soignée qui donnerait presque l'impression que le film vaut la peine d'être vu. Presque.