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ronny1
36 abonnés
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1,0
Publiée le 23 février 2019
Pour son premier film parlant Jean Renoir adapte la pièce « On purge bébé » de Georges Feydeau. Cet exercice évidemment très bavard est rarement drôle et souvent agaçant par la faute d’une Marguerite Pierry au jeu tellement outrancier su’il devient contreproductif. A part la scène téléphonée des pots de chambre pas vraiment incassable, cette histoire de constipation n’offre d’intérêt que pour ceux qui veulent absolument voir tout Renoir ou tout Michel Simon. Pour les autres il vaudra mieux éviter de servir de cobaye de ce qui ressemblait à un béta test du cinéaste à l’adresse des producteurs.
« On purge bébé » de Jean Renoir (1931) est l’adaptation d’un vaudeville de Georges Feydeau créé en 1910. Même si le film ouvre sur un cadre de scène de théâtre – comme souvent chez Renoir – il s’agit bel et bien d’un film et non pas d’une pièce de théâtre filmée, avec des plans intéressants pour l’époque. Certes Mr et Mme Follavoine déclament de façon un peu théâtrale... mais il faut se souvenir que le premier film français parlant date de 1929 et le premier film parlant de Jean Renoir ! Dans le rôle d’Adhéaume Chouilloux, Michel Simon qui n’en était pas à son premier film, est d’une grande finesse avec ses mimiques que ce soit lorsqu’il constate que les pots de chambre en porcelaine incassable le sont en fait dans « 2 cas sur mille », lorsqu’il met ses binocles pour regarder la langue de Toto, lorsqu’il parle de son « entérite relâchée » soignée à Châtel-Guyon ou lorsqu’il apprend qu’il est cocu. Il est également amusant de voir Fernandel dans ses tous premiers débuts dans le rôle de l’amant/cousin de l’épouse de Mr Chouilloux qui bien que myope et réformé pour cela, a passé sa vie au Ministère de la Guerre. Un bel essai transformé de Jean Renoir et qui fut un succès populaire à sa sortie.
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2,5
Publiée le 19 février 2012
"ça m'est ègal, je veux pas purger! "...Le cinèma muet, qui ètait parvenu à ses propres formes d'expression, se vit aux prises avec de redoutables problèmes quand apparut la technique nouvelle, sonore et parlante! Nous sommes ici en 1931, la parole reprèsentait paradoxalement un retour en arrière pour une technique qui avait considèrablement èvoluè! Perplexe au dèpart, Jean Renoir se limite à reproduire dans "On purge bèbè" une oeuvre de Georges Feydeau en y ajoutant dèdaigneusement le bruit d'une chasse d'eau, comme pour souligner son mèpris vis-à-vis de la bande sonore! Michel Simon se sort tant bien que mal de cette farce et on aperçoit dans le final un Fernandel juvènile encore à ses dèbuts! Un tout petit Renoir avec un ou deux gags bien sentis comme cette expèrience non concluante entre la porcelaine cassable et la porcelaine incassable! Finalement tout ça pour une paresse intestinale...
"On purge bébé", une comédie en N&B, adaptée d'une pièce de G. Feydeau réalisée par Jean Renoir en 1931. Tout comme le jeu emphatique des acteurs, le scénario (comme le titre de la pièce le montre) est quelque peu démodé. Il nous propose des gags et une histoire vaudevillesque sans envergure. Avec Fernandel que l'on voit peu, et Michel Simon dans le rôle de Mr Chouilloux qui trouvera un an plus tard un rôle à la hauteur de son talent dans " Boudu sauvé des eaux" toujours avec Jean Renoir.
Le film a été fait très vite et ça se voit : du théâtre filmé sans recherche de mise en scène proprement cinématographique. Le plaisir est quand même là : le mélange d’absurdité, de satire et de scatologie de la pièce de Faydeau reste très moderne, avec un coté presque surréaliste. C’est très bien joué, les mines de Michel Simon sont irrésistibles.
Un moyen-métrage qui tape vite sur les nerfs. La bonne femme et son chiard ne méritent rien d'autre que des paires de tartes dans la gueule. Le père, qui est beauf complet, ne vaut finalement pas mieux. Je sais, c'est très con comme argument, et c'est pourtant ce qui me fait bouder cette production de Renoir. Bien plus que le jeu ultra-théâtralisé des acteurs, auquel on finit par s'habituer.
Le régime de Plombières contre le régime de Chatelguyon!!!!! Hilarante scène au milieu de la pièce qui se termine par la réplique de haut vol de Madame: "il pourrait aussi nous raconter comment on pêche la morue à Terre-neuve". La pièce est excellente et vraiment drôle. En rajoutant le charme de la comédie d'époque et les acteurs, on obtient un film théâtral très enlevé et aux dialogues savoureux.
Le premier film parlant de Renoir qui aura donc mis quatre ans à accepter cette évolution dérangeante pour son cinéma. On voit tout de suite qu’il s’en accommode avec beaucoup d’humour puisqu’il tourne du théâtre filmé et qu’il passe le plus clair du film à nous faire entendre des mots autour de l’adultère et de la constipation ! Bref, c’est sans intérêt et à voir simplement comme une curiosité.
On purge bébé est le premier film parlant de Jean Renoir. Il l’a principalement réalisé pour pouvoir faire le suivant, La Chienne, qui nécessitait un budget important.
En tournant On purge bébé en moins d’une semaine, en le montant la semaine suivante et en le sortant dans la foulée, Renoir voulait montrer aux producteurs qu’il était capable de travailler très rapidement et de leur faire gagner de l’argent : On purge bébé fut un gros succès à sa sortie.
Premier film parlant du réalisateur Jean Renoir, c'est d'ailleurs la seule bonne raison de regarder ce film adapté d'une célèbre pièce de Georges Feydeau. Car l'ensemble n'arrive pas à se détacher du simple théâtre filmé malgré quelques trop courts moments, en particulier au début, qui viendrait pourtant affirmer le contraire. Pour ceux qui se régale d'avance de voir Michel Simon et Fernandel, le premier n'apparaît pratiquement que dans la seconde partie et le second qu'à la dernière minute. Au niveau des adaptations cinématographiques de Feydeau, je recommande beaucoup plus l'excellent "Occupe-toi d'Amélie" du pourtant plus académique Claude Autant-Lara qui était d'une très grande originalité et ambition dans la mise en scène. Heureusement le film suivant du cinéaste sera "La Chienne", son premier chef d'oeuvre.
Pour son premier film parlant, Renoir n'a pas fait dans la dentelle mais... dans la porcelaine (matière dont sont faits les pots de chambre de l'époque, au coeur de l'intrigue). C'est une adaptation d'une pièce de Feydeau, avec un homme obséquieux, un invité cocu, une épouse sans-gêne et moult malentendus. L'artillerie lourde de la comédie de boulevard. Pas vraiment du cinéma, plutôt du théâtre filmé, avec des acteurs qui surjouent.