« Détour mortel », sorti sur les écrans en 2003, pris en tout et pour tout un mois de tournage complet durant l’été 2002. Une équipe efficace pour un résultat plein d’effroi.
Synopsis : pour éviter un embouteillage sur l’autoroute, une voiture s’enfonce sur un chemin de terre dans les bois. Le conducteur ne tarde pas à heurter un camping-car. Les personnes continuant à pied leur chemin ensemble vont tomber sur une mystérieuse demeure en pleine forêt… .
Reprenant la trame du classique de Wes Craven (« La colline a des yeux »), le réalisateur Rob Schmidt (salué unanimement par la critique pour son premier métrage « Saturn ») change de décor. Après le désert, place à une forêt qui n’en finit pas. Après l’épouvante pure et dure, place à l’horreur, à l’effroi et au dégoût, soit la recette savamment dosée aujourd’hui pour un slasher des plus honorables qui soit. De même l’ambiance, glauque dès le départ, s’associe à la tension nerveuse qui monte crescendo pour ne jamais tomber dans l’ennui le plus profond. Je tiens à le souligner car aujourd’hui, beaucoup de thriller oublient ce fonctionnement : ambiance sens du rythme = jouer dans nos émotions les plus primaires, surtout pour un thriller qui baigne dans l’horreur, soit un slasher qui tend ici à un survival tel Carnahan nous l’a proposé dernièrement avec « Le territoire des loups ».
Mené ainsi de bout en bout, « Détour mortel » se démarque des autres films d’effroi par sa simplicité scénaristique, ses décors ‘kitchement’ travaillés (très bonne séquence de chasse dans les arbres !), et surtout par des créatures aux attitudes et mœurs viscérales à souhait (magnifique scène de début dans la cabane avec le frigidaire) et dont le rendu visuel donne des frissons à chaque apparition. Pas étonnant qu’une fois le générique de fin terminé, on ne veuille pas prendre un chemin tortueux près de chez soi… .
Au casting, complètement inexploité, on notera la présence de l’inexpressif Desmond Harrington (débutant dans le « Jeanne d’Arc » de Luc Besson, il est connu par les fans de « Dexter ») et d’Eliza Dushku, la fille de Jamie Lee Curtis et Schwarzy dans « True lies ».
Pour conclure, « Détour mortel », financé par le génie regretté Stan Winston, est une agréable surprise pour ceux/celles qui aiment le bon petit cinéma d’horreur bien fait.
Prêt pour un détour sans retour amis spectateurs ?
1 étoile sur 4 ; interdit aux moins de 15 ans.