Bachelor Party ose beaucoup, et c’est là sa plus grande qualité. De l’âne qui sniffe des rails de drogue et qui finit les quatre fers en l’air dans l’ascenseur aux deux prostituées que l’on envoie chez belle-maman, en passant par le hot-dog saucisse que cette dernière s’efforce d’arracher au serveur, nous tenons là un cocktail d’irrévérence qui, s’il n’est jamais de bon goût, s’avère des plus plaisants. Même la clausule, qui pourrait remettre les personnages dans le droit chemin du puritanisme, fait un pied-de-nez amusant avec son batteur à œufs et son bus à la pancarte explicite qui convertit le « Just Married » en « Just Having Sex ». Alors ce n’est pas très fin, non. Et le long métrage de Neal Israel n’arrive pas à la cheville des teen movies déjantés que signe John Hughes, puisque son avalanche de scandales ne dit pas grand-chose de la société américaine, sinon en recyclant des caricatures que l’on trouve habituellement dans ce genre de productions. Mais reconnaissons que cet enterrement de vie de garçon a de quoi surprendre, porté par des acteurs survoltés parmi lesquels un Tom Hanks tout à la fois hilarant et sensible. Loin d’être inoubliable, Bachelor Party n’en demeure pas moins une curiosité divertissante et culottée, bâti sur un crescendo burlesque assez réussi.