En 2004, Tony Scott réalise "Man on fire" tiré du roman "L'homme de feu" de A. J. Quinnell.
Sa réalisation (d'ailleurs, son style) nerveuse, tape-à-l'oeil, va dans tous les côtés, s'emballe, mais n'en fait jamais trôt : elle reste dans la limite du supportable, ce qui a pour effet de nous réveiller et de nous stimuler.
Le scénario, bien que remanié par Brian Helgeland (scénariste de "L.A. Confidential" et réalisateur de "Payback"), veut porter un message d'espoir pour les kidnappings d'enfants riches, que ce soit au Mexique ou autre part dans le monde.
Ce qui fait la grâce du film, c'est le superbe, l'inmanquable, le magnifique, il sublissimo duo de légende : Dakota Fanning (à peine 9 ans !!!, montre déjà beaucoup)-Denzel Washington (dans l'un de ses meilleurs rôles avec "Training day" et "Malcolm X", fait de l'ombre à Wesley Snipes je trouve). Suivent un casting impérial : Christopher Walken ("The king of New York"), Mickey Rourke ("L'année du dragon") et Radha Mitchell ("Silent hill") en tête.
La musique de Harry Gregson-Williams (associé à Hans Zimmer pour "Rock", il a déjà été compositeur avec Tony Scott : "Spy game", "Ennemi d'état") fait mouche, et l'on adore !!
Les courses-poursuites, les explosions... , vont à 3 000 à l'heure, et l'on est content.
Le suspense est très bien maintenu : coup de génie de la part de Tony Scott.
Ceci n'est pas un thriller conventionnel. Sur fond de vengeance, de la romance s'inscrit : c'est un thriller paradoxal qui joue avec nos sentiments. Légèrement manichéen, Tony Scott appuie là où ça fait mal : la violence... sans être trop violent non plus. Et c'est là la subtilité de ce thriller. Non seulement on a de la peine pour John Creasy qui se venge (heureusement), mais on a envie de savoir qui se cache derrière cette organisation de kidnappings. Orchestré sous forme de thriller, Tony Scott inflige son savoir-faire, tout comme l'aurait fait James Mangold (peut être en donnant des informations psychologiques sur l'organisation. Je pense bien sûr à "Identity"), ou un autre réalisateur.
Très grand thriller des années 2000, un must qui se savoure toujours aussi bien après moult repassages. Culte. A voir au moins ne serait-ce qu'une fois. Y'a du lourd.
Accord parental souhaitable.