Comédie de science-fiction, réalisée par W. D. Richter, dont c'est le premier long-métrage, Les Aventures De Buckaroo Banzaï À Travers La 8ème Dimension est un film extrêmement mauvais. L'histoire nous fait suivre Buckaroo Banzaï, un neurochirurgien, rock star à ses heures perdues, qui va devoir empêcher des créatures venues d'une autre dimension de conquérir notre dimension. Ce synopsis, à l'apparence claire et concise, nous gratifie pourtant d'un scénario catastrophique et confus qui s'avère être une véritable purge à visionner pendant toute sa durée d'environ une heure et quarante-cinq minutes. Dès les premiers instants on ressent que l'intrigue est brouillonne en ne comprenant absolument rien à ce qui se passe. Et malheureusement tout cela ne va pas en s'améliorant au fil des minutes qui sont de plus en plus incompréhensibles tant c'est mal écrit et que ça part dans tous les sens. Résultat, on s'ennuie ferme et c'est un véritable supplice d'aller au bout de cette aventure insipide et sans intérêt. Car oui, le métrage n'aborde aucun sujet et n'a absolument rien à raconter malgré l'aspect science-fiction bien présent. D'ailleurs, celui-ci prend complètement le pas sur l'aspect comique tout simplement aux abonnés absents. Malgré les situations se voulant loufoques, il n'y a rien de drôle. L'humour, si tenté qu'il y en ait un, ne fait jamais rire, ni même sourire une seule fois. On se contente donc de subir cette médiocrité risible sans nom. Et ce ne sont pas les personnages qui vont rattraper l'ensemble. Ces derniers sont beaucoup trop nombreux au point de se perdre entre eux et sont dépourvus de profondeur à l'image du héros sans personalité ni charisme. Tous ces rôles sont interprétés par une distribution comportant pourtant des noms préstigieux comme Peter Weller, John Lithgow, Ellen Barkin, Jeff Goldblum, Christopher Lloyd ou encore Lewis Smith. Mais tous ces acteurs sont mal dirigés et semblent perdus au milieu de ces scènes foutraques. On se demande réellement pourquoi tout ce beau petit monde s'est embourbé dans ce projet foireux. Tous ces individus, et bien d'autres, entretiennent des relations ne procurant absolument aucun sentiment, si ce n'est de la douleur. C'est complètement neutre en émotions, à l'instar des dialogues techniques aucunement amusants. L'ensemble est tout de même bien réalisé par le pseudo cinéaste américain. Mais cette mise en scène est détruite par un montage totalement raté. Il faut tout de même reconnaître un bon travail sur les décors nombreux et variés. Hélas, ils sont souvent ternis par des effets spéciaux en demi-teinte. Les visiteurs de l'espace sont eux totalement ridicules sous leurs masques. Ce visuel convenable est accompagné par une b.o. dans le ton de l'action mais aux compositions quelconques et sans aucun impact. Cette mésaventure imbitable s'achève sur une fin sans saveur, à l'image du reste, sonnant comme une véritable délivrance tant la souffrance était grande. En conclusion, Les Aventures De Buckaroo Banzaï À Travers La 8ème Dimension est une séance de torture à fuir à tout prix tant ce film est d'une médiocrité abyssale.