Avec tous justes deux films à son compteur en tant que réalisateur, Neil Marshall est considéré, depuis The Descent, comme l’un des plus grands réalisateurs de films. Véritable coup de poing. Un peu plus de deux ans après la sortie de son adaptation de la saga littéraire Millenium, David Fincher est apparu de nouveau dans nos cinémas le 08 octobre 2014 avec on dixième long-métrage : Gone Girl.
Sorti dans nos salles le 12 octobre 2005, THE DESCENT raconte l'histoire de six femmes qui, en faisant de la spéléologie, se retrouvent piégées à cause d'un éboulement dans un système de grottes non cartographié dans les Appalaches. En essayant de trouver une sortie, elles se rendent compte qu'elles ne sont pas seules dans les grottes et, très vite, sont pourchassées par des créatures humanoïdes carnivores qui se sont adaptées à leur environnement souterrain.
A peine 5 minutes après le début du film, un évènement tragique et totalement inattendu se déroule, ce qui permet à Neil Marshall d’imposer le décor du film, ainsi qu’à avertir le spectateur sur l’horreur qui les attend. De plus, cet élément déclencheur permet au spectateur de compatir aux souffrances éprouvées par la protagoniste. Souffrances, qui malheureusement pour elle, ne sont qu’un simple prélude…
C’est donc à partir de cet évènement que l’on commence à ressentir un certain malaise, une angoisse, une appréhension qui est amplifiée par la bande son angoissante et très prenante qui nous installe de plus en plus dans une ambiance pesante et oppressante. Là ou d’autres cinéastes de films d’horreur ont échoué, Neil Marshall a donc très remarquablement réussi à donner le ton de l’œuvre dès le début du film. Dans The Descent, le scénario ne met pas 3h à devenir intéressant et angoissant.
Cette angoisse qui n’était jusqu’alors qu’un début va très rapidement s’intensifier au fur et à mesure que nos protagonistes pénètrent et s’enfoncent de plus en plus dans les profondeurs de la grotte. Ce qui est unique dans THE DESCENT c’est que Neil Marshall réussit parfaitement à marier l’épouvante et l’horreur. En effet, on a très souvent l’occasion dans ce film de sursauter. De plus, les maquillages et effets visuels étant très impressionnants, certaines images du film ne sont pas prêtes de quitter notre esprit !
Après 45 minutes, Neil Marshall sort le grand jeu et n’hésite pas à plonger le spectateur dans l’horreur la plus totale. Ayant vu des dizaines de films d’horreur, je peux vous assurer que j’ai rarement vu un film aussi violent, aussi intense et aussi bien mis en scène. Un film qui a d’ailleurs été très récompensé car il a reçu la même année entre autre, le prix du meilleur réalisateur pour Neil Marshall ainsi que le prix du meilleur technicien pour Jon Harris aux British Independent Film Awards. Jon Harris qui réalisera d’ailleurs 4 ans plus tard The Descent 2. Ne voulant pas trop spoiler le film, je ne peux donc pas révéler l’évènement déclencheur de la deuxième partie du film. Mais le succès n’est pas simplement dû au génie de son réalisateur et de ses techniciens, il est dû également au talent incontesté des actrices et en particulier à Nora-Jane Noone qui a par ailleurs été nominé au Irish Film and Television Awards en tant que Meilleure actrice dans un second rôle. Ce film a définitivement permis à Neil Marshall de s’imposer comme l’un des plus grands cinéastes de films d’horreur. The Descent est désormais ancré comme l’un des plus grands films d’horreur de l’histoire du cinéma. On a rarement eu l’occasion au cinéma d’être spectateur d’autant de violence et d’horreur. Les claustrophobes risquent cependant de faire des cauchemars pendant quelques temps car ce film sera pour eux une vraie épreuve à surmonter !