The Descent, réalisé par Neil Marshall en 2005, a acquis une certaine réputation au fil des années. En tant que film d’horreur, il se doit de proposer un concept novateur pour surprendre et plaire. Et premièrement, avec un casting principal exclusivement féminin, on peut dire que c’est rarement vu dans l’horreur, et dans le cinéma en général. Ce groupe parti en expédition dans une grotte inexplorée va vivre le pire des cauchemars… Si le début plonge progressivement le spectateur dans l’isolement à travers le personnage principal, Sarah, qui perd son mari et sa fille, s’entame par la suite la progression d’une atmosphère sombre lors du départ pour la grotte. La descente en rappel se passe sans encombre, mais une fois que le groupe se retrouve dans le noir, leur destin est scellé. L’ambiance devient peu à peu anxiogène, et la photographie sublime ces espaces clos. Une palette de couleurs marquantes pour la rétine, et aussi un moyen de pallier aux contraintes budgétaires en ne montrant que le strict minimum. Ça fonctionne, le hors-champ (ce qu’on ne voit pas) prend une place importante, devient l’endroit obscur et inconnu qui laisse place à toutes nos peurs. Ainsi, se joue presque un huis-clos où les mystères de la grotte se dévoilent au fur et à mesure que la pression monte pour les personnages. Malheureusement, le seul défaut réside à mon sens dans le fait que les créatures se montrent trop vite, se qui casse presque l’effet de terreur qui commençait à prendre aux tripes. Malgré ça, l’action est bonne, et une dizaine d’images deviennent immédiatement marquantes, notamment celle qui montre le personnage de Sarah, du sang de la tête au pied, qui rappellera « Carrie ». Avec un bestiaire unique et une ambiance de huis-clos novatrice, The Descent est une valeur sûre du cinéma horrifique de ces dernières années.