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Pascal
159 abonnés
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4,5
Publiée le 20 juillet 2022
La filmographie de Gregory Kozintsev, dans la partie où il adapta des œuvres littéraires.n'eut pas l'heur de plaire à Jean Tulard.
Ce dernier voyait en effet, dans ce fondateur d'une des grandes écoles d'acteurs soviétique avec Trauberg, comme représentant " le pire académisme ".
C'est plutôt curieux, lorsqu'on voit la qualité de l'adaptation qu'il fit de " hamlet" pour célébrer les 400 ans de la naissance de Shakespeare.
Les membres du jury de 1964, du festival de Venise, ne s'y tromperent pas en lui attribuant le lion d'argent ( alors nommé grand prix spécial du jury) avec " l'évangile selon St Mathieu " de Pasolini.
C'est un film absolument remarquable qui vaut largement, la pourtant excellente version de Laurence Olivier.
L' interprétation est de premier ordre et au plan de la photographie et des décors, le résultat est absolument admirable.
Une réalisation que les amateurs de cinéma d'auteur ne manqueront sous aucun prétexte : c'est une expression des sommets de ce que peut produire l'art cinématographique.
Film russe de Grigori Kozintsev, de 1964 La tragédie de Shakespeare filmé par le grand cinéaste Kozintsev et adapté par Boris Pasternak Superbe film d'une très grande qualité artistique et cinématographique. La mise en scène est excellente à tout point de vue, les décors sont très bien recréés et donnent une impression assez fantastique et tragique au drame qui se déroule. Un beau noir et blanc, une bonne utilisation de l'image panoramique, des plans superbes du château, de la mer et des autres décors. Des acteurs russes très bons, une musique de Chostakovitch finissent par faire de ce film un chef d'oeuvre d'adaptation shakespearienne. Un des meilleurs films du genre.
Tourné dans des paysages grandioses, avec une reconstitution monumentale du château d’Elseneur, le film ne tombe pourtant jamais dans la grandiloquence. La mise en scène est classique, joue sur la valeur symbolique des éléments, la mer, l’eau douce, le feu, la tempête, le ciel ; sur les plan d’intérieur et les cadrages de ses ouvertures ; sur les martèlements de la musique de chostakovitch. Pour les russophones, la traduction est de Boris Pasternak… la pièce de Shakespeare est parfaitement mise en valeur (j’aime tout particulièrement la séquence de la pièce dans la pièce, devant le frère et l’épouse régicides). Le réalisateur sait parfaitement prolonger la théâtralité des scènes d’intérieur par la cinématographie des extérieurs et des décors naturels. C’est une superbe adaptation, irréprochable à tous les points de vue, même si elle est moins fameuses que les britanniques, et surtout que la très canonique version de Laurence Olivier.