Quand Miike se lâche, ça fait mal, très mal, extrêmement mal. Le parti pris du film est que tous les personnages, quels quils soient, assument (ou nassument pas) leurs penchants masochistes et/ou sadiques et sy adonnent tous avec une rare véhémence. Lhistoire, tirée dun manga, est celle dun tueur professionnel dont on retrouve les victimes éparpillées en puzzle organique. A linverse du tueur froid et cynique, on a ici un être bouleversé, toujours pleurant à moitié, persuadé en son for intérieur de détester tuer alors quil y en prend un plaisir mêlant masochisme et sadisme. Face à lui, à la tête dun gang de Yakuza, Tadanobu Asano, méconnaissable, purement génial, qui à linverse de Ichi, sous des aspects relativement sadiques et fondamentalement masochiste
Il est très difficile davoir un avis sur ce film, car avec le recul il est très sympathique, fun, avec des personnages tous plus tordus les uns que les autres. Mais durant le visionnage du film, la violence extrême et constante fini par être réellement insupportable. On ne peut pas dire non plus que la violence soit gratuite puisquelle est lessence même du film et des penchants de chacun, mais est-elle réellement nécessaire, et surtout à ce point ? Ichi the Killer, fait partie des rares uvres qui divisent le spectateur lui-même, et peut-être était-ce dailleurs là le but de Miike, de fasciner et de révulser le spectateur pour cette violence, à limage de ses personnages
+ de critiques sur www.guillaumetauveron.com