Avertissement, ce premier film de Mike Figgis est davantage conçu par et pour son ambiance que son intrigue. On suit un groupe de personnages à Newcastle, en plein festival américain. Tommy Lee Jones incarne un entrepreneur américain pour le moins trouble, bien décidé à racheter une partie de la ville. L'une de ses victimes est un propriétaire de club de jazz, joué par Sting, qui s'avèrera bien moins faible que prévu. Au milieu, deux tourtereaux feront capoter des engrenages. Un Irlandais à la dégaine de bad boy, interprété par un Sean Bean en début de carrière. Et une Américaine piégée dans un boulot moisie, jouée par Melanie Griffith qui vole la vedette à son partenaire. Le récit est volontairement nébuleux, distillant çà et là des informations, et laissant beaucoup d'implicite sur les personnages et leur passé. Ce qui n'est pas pour déplaire au spectateur en mal de conjectures. Mike Figgis préfère se focaliser sur leurs sentiments, leur objectif, et leurs atouts cachés. Le tout dans une ambiance sombre, qui ne donne pas vraiment envie de s'installer en Angleterre du Nord... En résulte un polar dramatique de bonne tenue, qui n'a aucunement vieilli.
Stormy Monday fait partie des films d'espionnage bien britanniques qui allaient bientôt connaître leur fin. Ça se sent dans les voies que celui-ci prend pour introduire le personnage américain mégalomane de Tommy Lee Jones, qui n'a jamais l'air d'être vraiment à sa place à Newcastle (même si c'est expliqué). Le Nord de l'Angleterre n'est pas l'endroit idéal pour improviser une rencontre internationale (le groupe de free jazz polonais ne rentre pas dans le puzzle le non plus), mais c'est dans l'introspection que Stormy Monday se dévoile.
L'atmosphère des pubs, de la rue, du rythme et de la familiarité qu'ils apportent, ce n'est pas ce qu'on était en droit d'attendre en priorité mais c'est finalement ce qui compte le plus. Sean Bean était incontournable et réaffirme la position très terroir d'une œuvre qui catalyse tout ce qui la traverse : même l'Américain et même les Polonais finissent par ressortir différemment derrière ces filtres nord-anglais. On peut aimer ce film sans aimer son histoire si on a quelque affinité pour la région où elle se déroule.
Une réalisation de Mike Figgis stylisée à outrance, marquée par les années 80... Un scénario aux oubliés absents, des clichés en pagaille pour un film à très vite oublier...
Pas grand chose d'exceptionnel à signaler dans ce thriller de Mike Figgis qui utilise habilement les figures du genre sans pour autant les transcender faisant de "Stormy Monday" un film qui repose avant tout sur son atmosphère et sur des acteurs comme Tommy Lee Jones, impeccable en business man américain ou encore Sting, surprenant en patron d'un club de nuit.
Une bonne serie noire à l'ambiance tres particuliere qui se déroule à Newcastle alors en crise. Le film est bien réalisé mais surtout bien interprété. melanie griffith est enfin convaincante, Sean bean qui debutait est impeccable, Sting est un acteur tout à fait convaincant et tommy lee jones est parfait.