Le Joli Mai
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3francs-6sous
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1 abonné 91 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 15 novembre 2022
Un documentaire absorbant, à l'image et au mouvement d'une rare beauté. Marker film avec le regard d'une divinité la culpabilité des français, qui ne fera que grandir au fur et à mesure des années jusqu'à les pousser au suicide. L'auteur qui propose une alternative communiste à la tyrannie de la France chrétienne, n'a pas pris le parti de creuser l'homme, plutôt que les idées. Ainsi, il aurait pu anticiper les horreurs que le communisme à commis.

Il est dommage que le réalisateur ait sciemment omis le massacre des pieds noires par les Algériens.. Il aurait ainsi un parti pris plus objectif, et laissé la liberté à son auditeur de se faire un avis. Comme beaucoup, il choisit la trahison de sa mère patrie, comme aurait dit le jeune Kabyle.. L'héritage de Sartre et de Franz Fanon..
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

4 883 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 30 mars 2021
Ce qui est extraordinaire dans ce documentaire c'est qu'il est inspiré par la conviction que la France de mai 1962 avait franchi un tournant et que cette datation du tournant s'est avérée historiquement exacte. Pour la première fois depuis 1914 à l'exception d'un bref intervalle dans les années 20 la France de mai 1962 est un pays qui vit en paix qui ne lutte plus ou ne se prépare plus à lutter contre l'Allemagne qui ne se bat plus pour conserver ses possessions coloniales en Afrique au Maghreb ou en Indochine. Pour la première fois le peuple français est libre d'envisager la vie au-delà de la simple survie physique et de réfléchir à ce que signifie le bonheur. Marker utilise également l'humour lorsqu'une scène d'hommes discutant de technologie et de loisirs est juxtaposée à des photos de chats ce qui tout en sapant évidemment leurs divagations offre davantage de possibilités d'interprétation. Le travail de caméra et les questions insistantes qu'il pose donnent un cachet de curiosité a ce documentaire...
Hugo C.
Hugo C.

7 abonnés 88 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 19 mai 2020
Magnifique documentaire sur la France de 1962, encore plus intéressant à voir aujourd'hui. Esthétiquement beau et merveilleusement monté, sublimé par la voix de Yves Montand et la musique de l'immense Michel Legrand, ce doux relève encore de nombreux problèmes actuels comme le sexisme avec la place des femmes comme avec une parisienne disant "les hommes sont elus pour leur beauté" et soulignant qu'elles ne doivent pas voter. Le Joli mai c'est surtout la signature des accords d'Évian, la naissance d'une Algérie libre, d'un pays différent, où l'on distingue très bien dans ce film les classes sociales différentes bien transitées: une femme aux 8 enfants ayant obtenu son logement dans la banlieue puis de jeunes bourgeois cultivés parlant de l'économie du pays. L'ambiance sonore est bien captée et mais aussi visuelle avec des mouvement de caméra autour de la personne interviewé pour montrer la diversité de Paris. De gros plans sont faits sur les parisiens pour se rapprocher d'eux et cela donne un côté intemporel au documentaire. Tout sujets sont abordés : art, danse, travail. Tout événements sont montrés: mariage, enterrement, exposition nasa...
Le Joli Mai reste un beau documentaire sur Paris et la France de mai 1962, et nous y plonge parfaitement avec ses beaux plans dans le passé.
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

206 abonnés 2 533 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 17 mai 2020
Bon, j'ai été un peu déçu par ce film (ou plutôt ce documentaire), que je n'ai franchement pas terrible qui se voulait une présentation de Paris dans ce qu'elle a de plus vrai : filmer des gens, des vrais personnes, lambda tel que vous et moi, en les interrogeant sur divers sujets de société du moment, pour faire une peinture aussi précise qu'exhaustive de la société parisienne dans les années 60.
Premier bémol, si l’objectif du film est relativement noble, on pourrait déjà lui reprocher de se cantonner à la ville de Paris et de ne pas vouloir sortir des murs de la ville-Lumière (accentuant clairement l'idée qu'il y a Paris et le reste du monde).
Mais surtout, contrairement à ce qu'on aurait pu espéré, ce documentaire n'est absolument plus d'actualité aujourd'hui. Les sujets abordés sont pour la plupart complètement dépassé (la question de l'Algérie Française, du droit de vote des femmes, …) et n'apprennent pas vraiment grand chose sur l'état de la société dans les années 60 à toute personne s'intéressant un peu à la l'histoire.
Le film met surtout en exergue le fait que la philosophie et la politique de comptoir ne date pas d'hier, mais c'est tout. Comme beaucoup de documentaire, sa force de frappe devait être particulièrement puissante à sa sortie, mais aujourd'hui, il décrit quelque chose qui est passé.
Ricco92
Ricco92

235 abonnés 2 162 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 mars 2019
Contrairement à ce que l’on pourrait penser de nos jours, il ne faut pas croire que Le Joli Mai traite de Mai 1968. En effet, le film a été tourné en 1962 et diffusé en 1963. Toutefois, ce documentaire de Chris Marker et Pierre Lhomme, dont la voix-off est récitée par Yves Montand, montre que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les mentalités et les préoccupations en France n’ont pas tellement changées en plus de cinquante ans. Même si les événements de cette époque sont très présents (la Guerre d’Algérie notamment) et que l’on peut juger de certaines évolutions sociologiques (on y découvre l’apparition des grands ensembles urbains représentant à cette époque une avancée contre les bidonvilles alors qu’ils sont jugés assez négativement de nos jours ; il est assez hallucinant, vu d'aujourd'hui, de voir la vision très archaïque de la femme à cette époque), on réalise tout de même que beaucoup d’interviews sont très actuelles (le premier interrogé qui semble vivre uniquement pour gagner de l’argent et qui se plaint de ses problèmes conjugaux ; l’homme qui, quand il cherche à évoquer des noms d’hommes politiques, cite en premier Maurice Thorez et Jean-Marie Le Pen montrant que les couches populaires étaient déjà partagées ente l’extrême gauche et l’extrême droite et que leurs électorats étaient assez poreux…) et qu’il était déjà question de grèves et de racisme. Le Joli Mai est donc un documentaire assez intéressant à regarder pour se faire une image de la France de cette époque et pour ce rendre compte que, malgré les années et les différentes évolutions technologiques et sociétales, les mentalités restent sensiblement les mêmes.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

112 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 août 2018
Magnifiquement porté par la voix de Yves Montand et la musique de Michel Legrand, ce petit bijou documentaire de la Nouvelle vague nous plonge dans le Paris de 1962, au mois de mai, quelques semaines après la signature des accords d'Évian. Il est intéressant tant sur le fond - Chris Marker et Pierre Lhomme prenaient littéralement le pouls de la capitale et de ses habitants dans le début d'une décennie qui allait marquer l'histoire - que sur la forme, très influencée par les innovations narratives et formelles des Godard, Truffaut et autre Chabrol, à qui les réalisateurs ne manquent pas de faire des petits clins d'œil. Drôle, poétique et indispensable.
ferdinand75
ferdinand75

581 abonnés 3 959 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 8 mai 2018
Un film intéressant , plein de "nostalgie" car on peut revoir ou découvrir ce Paris des années 60, si différent , qui a profondément changé. Les banlieues insalubres, la construction des barres de HLM comme une modernité et un accès au confort pour beaucoup de gens, les plus modestes. .La bourse de Paris avec les jeunes courtiers, ( de 14-15 ans) Les architectes modernes rêvant de villes forêts , de villes Nature , avant l'avènement de l'écologie et du développement durable. . Un film plein de tendresse, analyse sociologique ,et quasiement ethnologique avec plus de 50 ans de recul .
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 31 décembre 2014
C'est une multiplicité des visages et des voix socialement très différenciés, des marchands de la rue Mouffetard aux courtiers fréquentant le Palais Brongniart, des Algériens de Nanterre aux bourgeois des sauteries culturelles du centre de Paris, des prolétaires d'Aubervilliers aux manifestants de Charonne. Et cette multiplicité forme la toile d'une communauté impossible, tant son hétérogénéité détermine autant les courts-circuits du montage que les échanges électriques des auteurs du film en train de se faire avec les passants désireux de jouer le jeu de ce qu'ils croient peut-être relever du reportage radiophonique ou télévisuel (bien que l'émission Cinq colonnes à la une ait été considéré comme une référence incontournable pour les auteurs). Cette communauté qui n'existe seulement que sur deux plans (le partage socialement différencié d'un même espace urbain et le montage en forme de mosaïque du film) est travaillée en profondeur par un « dissensus » (Jacques Rancière) propice à une diversité de dissonances qui, au moment du tournage ou à l'occasion du montage, manifestent ultimement qu'à l'étrange fraîcheur climatique de ce mois de mai 1962 (peut-être due à l'influence des radiations atomiques dira un badaud) pourrait bien succéder l'échauffement de contradictions économiques et sociales poussées dans le rouge (de la révolution communiste) et le noir (de la subversion anarchiste).
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 10 janvier 2015
Pendant près de deux heures et demie, caméra à l'épaule, Chris Marker et Pierre Lhomme capturent des images, des sons, des musiques, des paroles et donc des façons de vivre et de penser le monde à travers leur balade anthropologique dans les rues de Paris. Ils saisissent ainsi une certaine vision de notre pays à un moment à la fois crucial et délicat de notre histoire commune. Si l'écueil de ce genre de documentaire (le micro-trottoir et ses raccourcis idéologiques) ne peut être complètement évité, Marker et Lhomme ont réussi leur pari avec brio, eux qui voulaient justement offrir avec Le Joli Mai "un vivier aux pêcheurs de l'avenir".
Acidus
Acidus

748 abonnés 3 737 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 septembre 2014
Ce documentaire retrace le quotidien et les pensées et la mentalité des parisiens en ce mois de mai 1962. Constitué essentiellement d'interviews, les intervenant sont variés tout comme les sujets abordés même si le contexte en impose plus que d'autres comme la guerre d'Algérie (ou les événements comme qualifiait le conflit à l'époque), les réformes du travail,... Son parfum d'authenticité et sa valeur historique font du « Joli Mai » un témoignage intéressant et instructif.
Pierre R
Pierre R

66 abonnés 5 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 mai 2014
Ballade magique dans un Paris révolu Montand + Marker
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

278 abonnés 1 655 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 décembre 2013
Le premier plaisir de ce Joli Mai est d'abord lié à la curiosité d'un voyage dans le temps. Comment vivaient les Parisiens en 1962 ? À quoi pensaient-ils ? Quelles étaient leurs rêves ? Ce côté "radiographie sociale" à un instant T, ouverte à la diversité des populations, est très intéressant sur le plan sociologique. Marker et son équipe captent l'essence d'une période charnière, encore marquée par une économie de la rareté, de la privation, issue de la guerre, mais aussi tournée vers un horizon de prospérité et de consommation. Une période où le progrès social va plus vite que les rêves individuels, comme l'explique un "ingénieur-conseil". Entre tradition et modernité, conservatisme et progressisme, il est question de l'urbanisme francilien, des conditions de travail, de la famille, de la place de la femme (on est surpris de ne pas sentir les prémices du féminisme au fil des rencontres). On note également une opposition marquée entre l'engagement social, la solidarité (superbe témoignage du prêtre ouvrier devenu syndicaliste), et une tendance plutôt égoïste, insouciante, d'une certaine jeunesse. Structuré en deux parties ("La prière sur la tour Eiffel" et "Le retour de Fantômas"), le documentaire passe d'un tableau quotidien assez général à une réflexion plus existentielle (l'étonnant témoignage de la costumière qui vit recluse chez elle avec ses chats) ou plus politique (l'évocation tabou de la guerre d'Algérie, juste après les accords d'Évian ; la place des émigrés dans la société française...). L'engagement de Chris Marker, à gauche, se devine sans peine, mais reste discret.
Dans ce patchwork de portraits et d'interviews, il y a bien sûr des moments inégaux. Quelques longueurs aussi. Mais globalement, l'entreprise est vraiment réussie. Intelligente, sensible. Avec un bon mix d'amour de la ville et d'ironie critique, de choses anecdotiques et d'autres plus profondes. Il jaillit de tout cela une forme d'ontologie parisienne, avec son hyperactivité, sa multitude hétéroclite, sa râlerie congénitale, entre légèreté gouailleuse et inquiétude sourde... On apprécie la qualité des textes ; on est surpris par la qualité d'expression orale de la plupart des intervenants. Et puis on goûte aussi la belle balade dans Paris, graphique et poétique, grâce à la photo en noir et blanc du chef op' et coréalisateur Pierre Lhomme.
Caine78
Caine78

6 895 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 21 novembre 2013
Indéniablement, Chris Marker ne signait pas les documentaires de tout le monde, et « Le Joli Mai » en est une belle illustration. Qu'il est plaisant de voir un Paris loin des clichés touristiques, la caméra trouvant presque constamment l'angle à adopter, nous offrant ainsi un voyage parfois surprenant où l'on ne repasse pas devant la Tour Eiffel toutes les cinq minutes. Il y a ainsi pas mal de bons moments, notamment lorsque l'on constate qu'en cinquante ans certaines choses n'ont vraiment pas changé, si ce n'est l'incroyable naturel des gens de l'époque (pas encore habitués alors à l'exercice visuel), donnant un côté très vrai, sincère à ce que Marker (secondé par Pierre Lhomme) souhaite nous montrer. On apprend beaucoup de choses, et nous sentons parfois au cœur des problèmes de certains parisiens, d'autant que les deux réalisateurs font tout pour nous montrer la plus large palette possible, presque aucun sujet n'étant éludé. Après, il faut dire ce qui est : même si on ne fait pas un documentaire sur Paris en cinq minutes, j'avoue que ces deux heures et demi m'ont paru parfois longues voire légèrement répétitives. On aurait notamment préféré en savoir plus sur certains et moins sur d'autres, d'autant que certains témoignages ne sont pas captivants. De plus, Yves Montand a beau avoir une belle voix (euphémisme), il parle assez vite, tout comme beaucoup d'intervenants, eux peu habitués donc à s'exprimer devant une caméra. Malgré tout, et sans pouvoir dire que j'en suis sorti transcendé, la démarche reste vraiment originale et séduisante à bien des égards, éloquente lorsqu'il s'agit d'entendre certaines mentalités du moment (notamment sur le vote des femmes : un grand moment), subtile en alternant habilement réactions, balade dans la capitale et séquences historiques. Inégal donc, mais plutôt salutaire.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 16 août 2013
très joli portrait de Paris des années 60. certains témoignages sont emouvants et offrent un moment de sincérité sur la vie d'alors.
Yves G.
Yves G.

1 528 abonnés 3 544 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 août 2013
Comme le printemps 2013, le printemps 1962 fut l'un des plus froids et des plus pluvieux que la France ait connus.
Mais les ressemblances s'arrêtent là.
Les Parisiens que Chris Marker et Pierre Lhomme sont allés interroger sont bien loin de nous. En noir et blanc, au son nasillard, ce joli mai a un parfum d'ORTF, même s'il n'en a pas le conformisme idéologique.
Chris Marker, théoricien du "ciné-ma vérité", réussit à interviewer des personnages hauts en couleurs : un vendeur de costumes obsédé par l'argent, un jeune agent de change, un prêtre défroqué, un étudiant dahoméen en butte au racisme ordinaire des Français ... Leurs propos sont moins anodins qu'il n'y paraît et dressent en filigrane un portrait sociologique et anthropologique du Paris des années 60.

Je m'en faisais une image extrêmement moderne : les Trente glorieuses, Kennedy président, les films de la Nouvelle Vague, Brigitte Bardot, Claude François ... 1962 a longtemps été l'époque à laquelle j'aurais adoré vivre.
Le Paris que filme Chris Marker est au contraire peuplé de petites gens enfoncées dans leurs archaïsmes. Leur parler est celui du titi parisien - dont on ne trouve aujourd'hui plus guère de traces. L'architecture de Paris est encore celle du début du XXème siècle : les Halles en son centre, le CNIT qui sort à peine de terre, entouré des bidonvilles de Nanterre.
Le joli mai 1962 est sans doute plus réaliste mais bien moins séduisant que celui où je rêvais de vivre.
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